1er Juillet 2017 – Robbie Williams : The Heavy Entertainment Show – AccorHotels Arena, Paris
Avant de commencer, je dois vous raconter une petite histoire… parce que ce concert est exceptionnel à plus d’un titre. Je veux tout d’abord vous présenter l’une de mes meilleures amies, Audrey. Audrey et moi on s’est rencontré au collège, ça va bientôt faire 20 ans, et on a une passion en commun : Robbie Williams. Robbie, ç’a longtemps été notre idole, au lycée lorsqu’il enchaînait les tubes (« Rock DJ », « Feel », « Angels », etc.), mais surtout à l’université, où on a commencé d’espérer le voir un jour en concert. La vie nous a ensuite envoyé chacun dans des villes et pays différents et Robbie ne nous a pas facilité la tâche avec ses tournées décousues. Mais cette année, pour la première fois, nous étions réunis au bon moment, au bon endroit. Il était temps 🥰. Sache que je suis très heureux d’avoir partagé cette soirée avec toi.
Comme on ne voulait pas faire les choses à moitié, on a décidé de jouer le jeu à fond. La pluie a réfréné nos ardeurs, mais à 15 heures : nous étions dans la file d’attente. Une de mes amies, Laura, nous rejoint un peu plus tard et nous voilà partis pour quelques heures de patience. À 18 heures pile, les portes s’ouvrent, on entre dans la salle et on se trouve un petit endroit sympa au bout de l’avancée de scène – c’est en général là que le temps devient long… C’est un groupe tout droit sorti des eighties, Erasure, qui assure la première partie. Le mec a un look improbable : boudiné dans un costume doré à paillettes, il enchaîne ses titres pop, accompagné de deux choristes dont les perruques bon marché rappellent les heures de gloire de Château-d’Eau 😂. L’une d’elles étouffe littéralement dans son accoutrement brillant : poitrine opulente, débardeur prêt à exploser : le cauchemar absolu ! Mais ils font le job, et les gens autour de moi semblent plutôt ravis de ce drôle de spectacle. Moi aussi d’ailleurs ! C’est l’heure de l’entracte… Une pub pour « Café Royal » plus tard, le show est prêt à commencer !
La soirée s’ouvre sur la musique de « I Will Talk And Hollywood Will Listen » : une voix masculine nous souhaite la bienvenue. La scène est sertie d’un gigantesque cadre vidéo, façon bulle de B.D., qui rappelle l’univers graphique de l’affiche. Le décor est incomplet, car habituellement, il y a deux immenses silhouettes de chaque côté. On ne le voit pas de notre place, mais la scène est recouverte de symboles jaune et rose fluo. Le présentateur nous invite à accueillir Robbie Williams à travers une chanson inédite, « God Bless Our Robbie », sur l’air du chant patriotique britannique « Land Of Hope And Glory » dont les paroles s’affichent sur l’écran à la manière d’un karaoké. Le texte est plein d’autodérision, et pointe notamment son absence de succès aux USA… Le public s’en donne à cœur joie.
Robbie apparaît déguisé en boxeur sur la chanson qui prête son nom à l’album et à la tournée : « The Heavy Entertainment Show ». Il arbore un peignoir flamboyant sous lequel il porte un débardeur noir et un kilt siglé d’une étoile rouge. Les danseuses qui l’accompagnent sont également affublées de costumes rappelant les tenues de combat qu’endossent les sportifs sur le ring. Il enchaîne sans transition sur le classique « Let Me Entertain You » qui fonctionne toujours aussi bien en live. Il arrive enfin jusqu’à nous, au bout de l’avancée, c’est l’occasion de voir de très près ! Physiquement, il est moins en forme qu’en 2015, il semble avoir pris un peu de poids, mais la voix est toujours là. Après quelques mots de bienvenue, il entame « Monsoon ». Ses danseuses effectuent quelques allées et venues sur le catwalk, avec des parapluies lumineux à la main. Au moment où la chanson se termine, les musiciens se lancent dans un « Y.M.C.A. » endiablé. Robbie les arrête tout de suite (I’m Robbie Fuckin’ Williams) et reprend « Monsoon » à pleine voix.
L’intro tonitruante de « Party Like a Russian » résonne dans la salle. Les danseuses portent maintenant un drôle de chapeau en triangle et des formes diverses se dessinent sur l’écran. Robbie est perché sur un énorme fauteuil coloré et construit à partir de plusieurs pièces géométriques. Il reste assis pendant la majeure partie de la chanson. Après le morceau, il fait chanter le public a capella et nous souhaite officiellement la bienvenue. Il décide ensuite de revenir sur son parcours en nous expliquant qu’il a commencé sa carrière dans un boysband : Take That. Il saisit l’occasion pour interpréter « The Flood », l’une de mes chansons préférées de leur répertoire. Je suis un peu déçu par l’ambiance (inexistante) pendant le titre, mais en même temps la plupart des gens ne la connaissent sûrement pas 🤷♂️. Vous pouvez retrouver la vidéo à la fin l’article. Il grimpe sur un fauteuil réfléchissant qui lui permet traverser la scène de part et d’autre.
Pour rester dans les années 90, il choisit d’interpréter une reprise de Georges Michael : « Freedom ! ’90 » pour rendre hommage à l’artiste disparu récemment. L’ambiance est franchement top sur ce titre-là ! Il nous explique ensuite qu’il est le papa d’une petite fille, Teddy, et d’un petit garçon, Charly et en profite pour nous raconter quelques anecdotes à leur sujet. Pendant ce temps, l’avancée de scène s’ouvre et révèle un énorme gant de boxe gonflable sur lequel il grimpe à la fin de son monologue pour interpréter « Love My Life » 🥊. Le bras mécanique s’élève et tourne jusqu’à passer au-dessus nos têtes. C’est le moment que j’ai préféré de tout le concert : j’ai adoré la mise en scène et je suis totalement fan de cette chanson !
À la fin du morceau, je ne comprends pas vraiment son trip, mais il nous fait reprendre plein de petits bouts de titres très connus comme « Livin’ on a Prayer » de Bon Jovi, « Take On Me » de A-Ha, « Rehab » d’Amy Winehouse, « Kiss » de Prince, « U Can’t Touch This » de MC Hammer (dégueulasse), « Don’t You Want Me » de The Human League, « Stayin’ Alive » des Bee Gees, « She’s the One », « Here Comes the Hotstepper » d’Ini Kamoze, « Candy » (qu’il qualifie lui-même comme un tiny tiny hit), « You’re the One That I Want » de Grease, « Back for Good » des Take That et termine sur « Come Undone ». Sur le papier, l’idée est sympa, mais le rendu est un peu chelou ! Heureusement, la séquence s’achève et il enchaîne avec la version originale de « Come Undone ». Le public semble adorer la chanson. Il nous fait ensuite reprendre a cappella « Love Supreme » avant que les musiciens ne lancent véritablement le titre. J’aurais aimé qu’il fasse l’effort d’interpréter le morceau en français (c’est quand même cette version-là qu’on a entendue des milliers de fois la radio à l’époque), mais il se limite à chanter « L’amour suprême… L’amour suprême… » au moment du refrain. Les effets vidéo sont les mêmes qu’en 2015 : des filtres colorés viennent recouvrir l’écran à la « Amicalement Vôtre ».
Il nous révèle ensuite un grand secret : il pense être un super rappeur ! Pour nous le prouver il se lance dans un « Rudebox » déchaîné. C’est vraiment la fausse bonne idée du spectacle. Si le titre est sympa sur le disque, en live c’est toute autre chose : la sauce ne prend pas et les arrangements un peu décousus n’arrangent rien. Il enchaîne avec « Kids » qu’il interprète en duo avec une de ses choristes. Il se remémore ensuite quelques souvenirs de lui et son père chantant « Sweet Caroline ». Installé sur un canapé au bout de l’avancée, Robbie voit ainsi arriver sur scène, son papa, Peter Williams, venant interpréter la chanson avec lui. Je ne peux pas m’empêcher de penser à Elvis en observant sa gestuelle. Il semble vouloir faire « Go Gentle » pour sa fille, mais s’arrête, pour dire qu’il a également écrit pour son fils, « Motherfucker ». Titre qu’il nous avait présenté en exclusivité sur sa dernière tournée : Let Me Entertain You Tour 2015. La chanson se termine par une reprise de « Hey Jude » des Beattles, autant musicale que visuelle ; sur l’écran s’affiche une réplique de la pochette mythique de l’album, avec cette fois toutes les photos cultes de Robbie.
On se retrouve plongé dans le noir alors qu’une des choristes se met à chanter comme une diva d’opéra. On voit apparaître un trône lumineux au centre de la scène, derrière lequel s’élève une multitude de lasers verts. L’intro de « Feel » résonne dans la salle et Robbie s’installe sur le fauteuil. Le titre est une véritable réussite et les spectateurs sont en ébullition. Ils le sont encore plus sur « Rock DJ » qui arrive juste après. Je trouve que c’est de loin la meilleure orchestration des trois tournées que j’ai l’occasion de voir. Je me suis vraiment éclaté !
Il sort de scène pour le rappel et revient en nous expliquant qu’il souhaite rendre hommage aux victimes de Manchester en interprétant « Strong » dont il change les paroles. Le moment est très émouvant. Je vous invite à le découvrir en vidéo à la fin l’article. Il enchaîne avec « Angels » sous un ciel étoilé, très apprécié des spectateurs. Pour finir en beauté (et avec le drapeau français sur ses épaules), il choisit de reprendre le titre de Paul Anka : « My Way ». Un peu déçu du résultat, car je m’attendais à plus de puissance dans la voix. Il quitte la scène alors que le public chante « Strong » et « Angels » a cappella. À la suite de quoi, Bercy ne semble pas vouloir se vider, les techniciens envoient « Time Of My Live » et les gens continuent de chanter et danser. Je n’avais jamais vu ça avant aujourd’hui : c’était inattendu !
Ce que j’aime avec Robbie, c’est qu’on se sent comme à la maison ! C’est un artiste tellement généreux, c’est un vrai bonheur de le revoir sur scène à chaque fois. Il donne de la voix, il communique son énergie, il réussit à humaniser un gros show à l’américaine, que demander de plus ? Quand on l’observe, il a yeux qui brillent, on sent qu’il prend un plaisir fou à faire ce qu’il fait ! Je suis réellement impressionné par sa maîtrise de la scène, peu sont capables d’en faire autant. J’ai eu peur en découvrant la setlist du concert qui semblait manquer d’originalité (je le pense encore et je lui en veux de ne pas y avoir intégré « Radio » un titre que j’espère depuis des années). Avec un album aussi réussi que l’est « The Heavy Entertainment Show », je m’attendais à ce qu’il pioche un peu plus dans ses nouveaux morceaux. Malgré tout, on ne se lasse pas des classiques et l’enrobage compense largement le manque d’originalité : j’ai vraiment pris mon pied ! La mise en scène semble avoir subi quelques coupes lors de la transposition en salle. C’est dommage, mais il reste malgré tout de grands moments de spectacle : le gant de box géant pour « Love My Life », la débauche de lasers sur « Feel » ou encore les effets vidéo sur la structure scénique tout le long du spectacle.
J’ai passé une excellente soirée comme en 2013 et 2015, et je pense que mes deux complices aussi. J’espère le revoir vite ! Je tiens également à dire que je suis très heureux d’avoir croisé certains d’entre vous dans la journée et je suis certain que nous aurons l’occasion de nous revoir bientôt ! On se quitte avec les photos et les vidéos de la soirée, n’hésitez pas à laisser vos commentaires et à partager cet article sur les réseaux sociaux : Facebook, Twitter et Instagram. Je me prends une petite pause estivale bien méritée on se retrouve à la rentrée, qu’en dites-vous ?
Setlist : I Will Talk And Hollywood Will Listen / God Bless Our Robbie / The Heavy Entertainment Show / Let Me Entertain You / Monsoon / Party Like a Russian / The Flood / Freedom! ’90 / Love My Life / Medley a capella / Come Undone / Love Supreme / Rudebox / Kids / Sweet Caroline / Motherfucker / Feel / Rock DJ / Strong / Angels / My Way
Également disponible en vidéo sur YouTube : The Flood – Sweet Caroline – Strong
C’était génial de pouvoir enfin le faire avec toi !! Voir Robbie en live et passer un très bon moment à Paris en prime ! 😀 A refaire ! Gros bisous !
Un grand merci pour ton résumé que je viens de découvrir en cherchant la setlist, je me suis fait ma playlist du concert sur deezer pour me rappeler cette formidable soirée ! Merci pour ce résumé qui m’a fait revivre ce moment extraordinaire. Pour ma part, mon premier concert de Robbie, à la hauteur de mes espérances, un show man extraordinaire, j’étais en gradin sur le côté. Mais je peux comprendre tes « petites » déceptions pour toi qui l’avait déjà vu. Un seul regret, j’aurais aimé Tripping ou Candy moi ! ^^ Mais Radio aussi, je suis d’accord. Ma seule « petite » déception, Rudebox, qui n’a jamais été une de mes préférées et qui casse un peu l’ambiance je trouve. Pareil aussi pour Supreme, j’aurais aimé le refrain en français aussi, voir même un des couplets, car j’appréciais la version totally french qu’il avait fait aussi, ça aurait été sympa pour son public français de faire cet effort. Vraiment un grand merci, je vais me garder ce lien en souvenir, et merci pour tes photos. Je vais aller voir les vidéos !
Un grand merci.
et je me suis permise de le partager sur facebook, je le garderai encore plus longtemps ! 😀