3 Août 2013 – Robbie Williams : Take The Crown Stadium Tour 2013 – Stade Roi-Baudouin, Bruxelles
Robbie Williams faisait partie de la liste des artistes que je rêvais de voir sur scène. Il en reste encore quelques-uns (Mariah Carey, Christina Aguilera, Delta Goodrem, etc.), mais lui, je peux enfin le rayer ! J’ai quelques souvenirs bien précis de l’époque où je l’écoutais régulièrement ! Notamment la sortie du « Greatest Hits » en 2004 : j’avais acheté un exemplaire à la Fnac de Dijon en même temps que le DVD du concert d’Alizée ! Et puis comment parler de Robbie sans évoquer notre envie commune avec Audrey de le voir un jour sur scène ensemble. Occasion manquée en 2006 lors de sa venue en France pour le « Close Encounters Tour », il était impensable que je le rate de nouveau en 2013. Même s’il nous a mis des bâtons dans les roues en ne daignant pas venir en France ! Audrey étant partie vers le « Nouveau Monde » il y a quelques mois, c’est avec Guillaume que j’ai pris la route pour aller à la rencontre d’un artiste au talent incontestable !
Je vous épargne les détails de notre aventure en Belgique qui pourrait réveiller des traumatismes douloureux en mon for intérieur en passant directement à la phase la plus chiante/longue/ennuyeuse de la journée : l’attente ! On arrive au Roi-Baudouin aux alentours de 16h, le staff nous remet alors un bracelet vert sur lequel il est écrit « We Were Here First » (ce qui n’est pas totalement vrai) : c’est notre pass d’entrée pour la fosse or. Peu de monde à l’intérieur du stade, ce qui nous permet d’avoir un super placement près d’une des deux avancées. Le décor est visible : un « mur » doré, gigantesque, orné d’un visage en relief (celui de Robbie) surplombe la scène principale. Elle composée de deux catwalks ainsi que d’une plate-forme centrale à l’allure de couronne. Mégalo ? Peut-être ! Deux premières parties : Daddy K (l’un des Benny B reconverti en DJ), une catastrophe, et Olly Murs (chanteur tout droit sorti de l’émission X-Factor UK), qui se révèle être extrêmement sympathique. L’attente est également ponctuée par les exclamations de nos 3 amies « Frih Deh Bi De Uh » : deux cougars bruyantes et vulgaires et une blonde peroxydée qui s’enfile coupe de champagne sur coupe de champagne (à l’étrange allure d’Hélène-mon-blog-de-fille pour les initiés). En un mot : INSUPPORTABLE. Heureusement, l’arrivée des musiciens sur scène met fin à ce cauchemar.
L’intro est une déclinaison instrumentale de « Hey Wow Yeah Yeah », l’un des morceaux du dernier album. Les écrans latéraux projettent un patchwork d’images de la carrière de Robbie Williams pendant que des fumigènes jaunes recouvrent la scène. Tout le monde a les yeux rivés sur l’énorme visage en relief et ça ne manque pas : Robbie sort « littéralement » de la tête, suspendu à un câble, et entame sa descente vers le sol. Et c’est de notre côté qu’il arrive ! Une fois les pieds sur terre, il donne le ton de la soirée : « My name is Robbie FUCKING Williams and for the next two hours, your ass is mine ». Il porte un costume noir et une veste queue-de-pie à paillette. Malgré ses quelques kilos en trop, il reste élégant ! Le concert démarre sur les chapeaux de roue avec « Let Me Entertain You ». Mon appréhension sur sa voix s’envole vite : il chante bien et les choristes viennent gommer les imperfections. Il y a une sacrée ambiance ! Il enchaine sur « Monsoon » légèrement essoufflé (que notre amie « Frih Deh Bi De Uh » s’empresse de reprendre en chœur avec lui – au cas où il l’entendrait, vous comprenez ?).
Lorsqu’il entame « Not Like the Others » : une énorme tête métallique (c’est « son » visage) entre en scène. Une fois au bout de l’avancée, le crâne s’ouvre et libère une centaine de ballons rouges et jaunes : c’est vraiment du plus bel effet. J’ai tellement peu écouté l’album « Take The Crown » que je suis passé à côté de la chanson. C’est bien dommage, car c’est sans doute l’une des meilleures du disque. Excellent moment sur scène en tout cas. Avant de continuer, il harangue un peu la foule : « Are you louder than England ?! Are you louder than Germany ?! Are you louder than Holland ?! Are you sure ?! ». Il enchaine ensuite sur une reprise jazzy de Cab Calloway, « Minnie the Moocher », en transformant le Minnie par Robbie ! Il passe ensuite à « Kids », morceau sur lequel Olly Murs le rejoint en remplacement gaiement Kylie Minogue. Le buste de métal leur sert de balancier durant quelques minutes avant de disparaitre en laissant place à une seconde tête, plus imposante cette fois-ci et qui arrive de notre côté.
Les premières notes de « Sin Sin Sin »résonnent dans le stade et Robbie se tient sur l’escalier qui mène jusqu’à la tête de la sculpture. Le public reprend en chœur la chanson, seule rescapée de l’album « Intensive Care ». J’ai des frissons quand l’immense décor s’approche de nous sur « Bodies ». Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi impressionnant. La structure projette des flammes et de la fumée : c’est absolument magique ! J’ai adoré ce moment ! Et ça continue sur « Come Undone » avec LE COUP DE PUTE de la soirée ! Haha ! Car en plus de cracher du feu, la tête crache aussi… de l’eau… et l’eau, bah ça mouille. LOL. Comme on se trouve dans les premiers rangs, on se prend évidemment tout dans la gueule : j’ai juste le temps de cacher mon appareil photo afin qu’il ne soit pas noyé et de protéger tout ce je peux protéger. Je vous avoue que je fais semblant de râler parce que vraiment, c’était super marrant ! Et puis pour vous dire la vérité, je savais à l’avance qu’on se ferait arroser… J’avais triché en regardant quelques images… Haha ! Il part ensuite en trip funky sur des titres improbables comme « Irreplaceable » de Beyoncé ou encore « 99 Problems » de Jay-Z. Il demande d’ailleurs si on veut voir « sa » Beyoncé : le public est évidemment aux anges et hurle de plus belle lorsqu’il se met alors à shaker son booty.
S’en suit un petit sketch dans lequel il nous raconte qu’en 2006, lors de sa dernière venue à Bruxelles, il était « really really lonely » avec un air tout penaud. Il nous explique qu’il s’est promis que ça ne se reproduirait pas et que c’est pour cette raison qu’il va choisir quelqu’un dans le public !!! Une vague d’émotion traverse la foule. Une jeune fille prénommée Amélie monte sur scène et après bien des déboires il réussit à prononcer son prénom : « Emily », LOL. Elle est au bord de la syncope (et ça se comprend) quand il entame « Everything Changes » (un morceau des Take That) et qu’il l’emmène dans… un lit ! Haha ! Il passé ensuite aux choses sérieuses DANS ce même lit avec « Strong ». La mise en scène est mignonne et j’avoue qu’il a bien choisi la fille, car elle connait les chansons par coeur et semble tout émue d’être dans les bras de Robbie. C’était un super moment ! Pendant que Robbie part se changer en coulisse, les choristes fredonnent les paroles de « Gospel » : « I drink to you, you always wish me well, and toast to a go fuck yourself ». Il revient avec une nouvelle veste paillette, dorée cette fois-ci, et se retrouve à quelques mètres de hauteur sur la plate-forme centrale en forme de tête couronnée ! Comme il fait nuit, l’écran en fond de scène projette une sorte d’immense vitrail coloré. C’est superbe et carrément impressionnant. Le spectacle prend une toute nouvelle dimension. Il y a énormément d’ambiance sur ce morceau : c’est une belle surprise de voir les titres du dernier album aussi bien mis en avant.
La mise en scène de « Be A Boy » est quant à elle un peu plus simple, à l’image du set acoustique qui suit. Il récupère une guitare au passage et prend son plus bel accent british pour nous annoncer qu’il a décidé de dire quelques mots en flamand : un truc du genre « Merci pour la soirée, c’est super d’être ici blablabla ». Sauf que d’après le rire dégueulasse de notre amie « Frih Deh Bi De Uh », on a bien senti qu’il y avait anguille sous roche et qu’il parlait plutôt d’une « grosse bite » que d’une « nuit merveilleuse ». Il reprend ensuite quelques bouts de chansons diverses-et-variées : « Yellow » de Coldplay, « Yesterday » des Beatles, « Sweet Caroline » de Neil Diamond ou encore « Wonderwall » d’Oasis. Une fois son petit trip terminé, c’est parti pour la session acoustique : « Millennium », « Better Man » et « Sexed Up ». Il explique qu’il a entendu dire que le trône était vacant et qu’il se verrait bien en roi de Belgique. Ce qui provoque une véritable clameur de la part du public. Avant d’enchainer sur la suite, il nous fait remarquer que la chanson qui suit, « Me and My Monkey », va être accompagnée d’« effets spéciaux très très coûteux » en parlant du mur et des projections derrière lui. Et effectivement, on y voit apparaitre le visage de Robbie se transformant progressivement en… singe. Je ne connaissais pas le morceau, et je dois avouer que c’est l’un des titres que j’ai préféré de toute la soirée. Accompagné par les projections vidéo : c’était génial ! Sans transition, « Candy » commence avec le même genre de mise en scène : tout est très coloré à l’image de la chanson. C’est un excellent moment ! J’adore ce titre ! J’aurais aimé encore plus de cuivres, c’était trop sage !
Il enchaîne avec « Hot Fudge » puis « Rudebox » remanié à la sauce « Vogue » de Madonna. Ce n’est pas spécialement l’idée la plus géniale du spectacle, mais je suis content d’avoir un bout de « Rudebox » parce que j’adore cette chanson ! Et je ne suis pas le seul vu l’engouement dans le stade ! Le mur d’images projette des nounours gélifiés et avant qu’on puisse se demander pourquoi, il passe à « Rock DJ » qui est sans doute l’un des meilleurs moments de la soirée. La scène se transforme en immense boîte de nuit : ça scintille de mille feux ! 4 bustes boule à facette font leur apparition et ajoutent ainsi une petite touche funky à l’ensemble. Il y a énormément d’ambiance. C’est le dernier titre avant le rappel. Robbie réapparait quelques minutes plus tard sur « Feel », dans la bouche d’une autre tête géante. Totalement blanche cette fois-ci. Il commence à chanter et au fur et à mesure de la chanson : le visage se transforme et on voit apparaitre un squelette par transparence. L’effet est sublime. C’est cet extrait que j’ai choisi de vous présenter à la fin de l’article. Vous trouverez d’ailleurs toutes les autres vidéos sur YouTube. Il rejoint ainsi la plate-forme centrale pour « She’s the One » (dont il avoue lui-même ne plus pouvoir chanter « la » note) et « Angels ». Un final spectaculaire accompagné de feux d’artifice, déclenchés au rythme de la musique, au-dessus de la scène. Une vraie belle fin pour un concert en stade. Toute la troupe salue, Robbie reste quelques secondes supplémentaires le temps de reprendre le refrain d’« Angels » a capella avec le public. Un moment super émouvant pour terminer…
Quelle soirée exceptionnelle ! Il y a tant à en dire. Dans l’ordre… commençons par Robbie Williams. Certes physiquement, il est « bien dans son corps », mais il n’a rien perdu de sa superbe. Showman, drôle, charmeur, il va constamment chercher le public en le mettant au centre du spectacle et ça, rare sont les artistes qui y parviennent. Il me fait un peu penser à Pink pour tout ce côté spontané. On sent vraiment qu’il est heureux d’être là et de faire ce qu’il fait. C’est une vraie valeur ajoutée que de voir l’artiste investit aussi par le spectacle qu’il présente. Et le spectacle d’ailleurs, parlons-en.
On est dans le « haut de gamme » de la mise en scène ! De gros moyens (la structure scénique et les décors ont dû coûter un fric monstre), des idées originales (je pense notamment aux têtes mobiles qui ont chacune leur particularité : ballons, eau/feu, vidéo), des projections colorées et amusantes… On sent l’envie de présenter quelque chose d’ambitieux et de cohérent et pour la cohérence, il faut avouer qu’elle est parfaite. L’esprit général du show s’accorde à merveille avec l’imagerie de l’album et des singles. Pour le coup, c’est un sans-faute. Mon seul regret serait peut-être la setlist : j’aurais aimé entendre « Radio », « Lovelight », « Tripping » et pourquoi pas « Somethin’ Stupid ». Malgré tout, je reconnais volontiers que ce qu’il aurait été difficile de faire plus équilibré que ce qu’il a présenté. Pour les moments forts, j’ai particulièrement kiffé : « Let Me Entertain You », « Bodies », « Come Undone », « Me and My Monkey », « Rock DJ » et « Feel ». Maintenant, je vous laisse découvrir tout ça par l’intermédiaire des photos et des vidéos que j’ai faites de la soirée ! N’hésitez pas à liker mes pages Facebook, Twitter et Instagram : il y a encore de très belles choses à venir cette année ! Je vous propose également d’aller jeter un oeil sur la chronique de la tournée suivante : Robbie Williams : Let Me Entertain You Tour 2015 – Zénith, Paris (2015).
Setlist : Hey Wow Yeah Yeah / Let Me Entertain You / Monsoon / Not Like the Others / Minnie the Moocher / Kids / Sin Sin Sin / Bodies / Come Undone / Medley (Irreplaceable , 99 Problems, etc.) / Everything Changes / Strong / Gospel / Be a Boy / Medley (Yellow, Yesterday, Sweet Caroline, etc.) / Millennium / Better Man / Sexed Up / Me and My Monkey / Candy / Hot Fudge / Rudebox / Rock DJ / Feel / She’s the One / Angels
Également disponible en vidéo sur YouTube : Bodies – Feel – Kids
Roooobbiiiiiiiiiiiiiiiiieeeeeeeee !!!!!!!!!!!!!!! 😉
Bah qu’y a t , eu de douloureux à Bruxelles? 🙁
Haha, rien de méchant ! Des petits détails qui m’ont fait râler… comme les travaux sur la ligne de tramway et qui nous ont poussés à faire un bout de chemin à pied à plus de minuit dans les rues de Bruxelles ou encore le fait qu’on ne puisse pas avoir une foutue carafe d’eau dans un restaurant ! Haha ! 😀