6 Septembre – Usher : Past, Present, Future – Barclays Center, Brooklyn (2024)
Je commence par une confession : je me sens vieux. En regardant les artistes que j’ai écoutés ou vus en concert en 2024, je ne peux m’empêcher de remarquer un léger décalage avec les tendances actuelles. Madonna, Janet Jackson, Justin Timberlake, et maintenant Usher ; je me vautre littéralement dans la nostalgie des années 2000. Il est peut-être temps pour moi de raccrocher les gants 😅 J’ai eu la chance de voir Usher deux fois sur scène, en 2010 et 2015. À chaque fois, j’ai été bluffé par sa voix, sa présence, et bien sûr sa façon de performer. Impossible de le manquer cette fois-ci, surtout après sa prestation au Super Bowl et son dernier album, « Coming Home », que j’ai trouvé plutôt réussi.
Me voilà donc au Barclays Center. Au départ, je suis plutôt content de ma place, bien en face au centre, au premier rang du balcon. Elle se révélera finalement moins intéressante que prévu à cause d’une caméra bloquant continuellement la vue. Ce n’est pas tout : ma voisine arrive avec son poulet frit et sa sauce barbecue (l’odeur me donne la nausée 🤢). Elle prend ses aises comme si elle était dans son salon, se met à vapoter et sort des mignonnettes de whisky de son soutien-gorge 😵💫 J’ai eu envie de me jeter du balcon toute la soirée. Voilà, le contexte est posé, passons au concert !
La scène est impressionnante avec un grand écran lumineux à l’arrière et au centre, ainsi qu’une avancée circulaire assez vaste. Une scène secondaire se trouve à l’opposé de la salle, avec une partie bar, rappelant la configuration du spectacle de Justin Timberlake. N’ayant quasiment rien vu du show hormis quelques photos sur Instagram, je suis impatient que le spectacle commence, d’autant qu’il est déjà 21 h 30.
Les lumières s’éteignent, l’écran s’allume et nous voilà plongés dans une sorte de matrice, qui nous invite à revivre 30 années de musique avec Usher. Il apparaît rapidement sur scène en interprétant quelques notes de « Coming Home ». J’adore son look de cow-boy futuriste : un long manteau noir scintillant descendant jusqu’au sol, agrémenté d’un large chapeau 🤠 Il enchaîne avec « Hey Daddy (Daddy’s Home) » et « BIG », esquissant ses premiers pas de danse de la soirée.
Une date apparaît sur l’écran : « 1993 ». Usher annonce qu’il s’apprête à partager son histoire avec nous. Accompagné d’une version numérique de lui adolescent, il propose un segment consacré à ses débuts : « Call Me a Mack » (bande originale du film Poetic Justice), « Think of You » et « Can U Get With It ». Étrangement, il quitte la scène pendant ce medley, laissant son avatar faire le show sur l’écran. Après seulement 2-3 titres, ça m’a semblé un peu abrupt 🤷♂️
L’écran indique ensuite « Initiating Sequential Timeline: Loading Album #002 Memory », nous projetant en 1997 avec « My Way ». Une ouverture apparaît dans l’écran, par laquelle Usher et ses danseurs font leur entrée. Il porte maintenant une veste rouge satinée ouverte sur un t-shirt noir. L’écran se révèle être une sorte de cube qui peut s’ouvrir, permettant à la troupe d’aller à l’intérieur. C’est le cas pour « You Make Me Wanna », où Usher et 4 danseurs effectuent une chorégraphie avec des chaises. L’occasion pour lui de montrer qu’à 45 ans, il n’a rien perdu de sa souplesse et est en pleine forme !
On passe à l’album « 8701 » avec « U Remind Me », « U Don’t Have to Call » et « Caught Up » que j’adore et que j’ai filmé pour l’article. Les premières notes de « Yeah! » résonnent, mais la machine semble s’emballer et tout s’arrête. L’écran indique « Sequential Timeline Lost » 🤔 Nous voilà maintenant en 2019 pour le tableau « roller-skating ». Usher, vêtu d’un ensemble noir orné de paillettes étincelantes, enchaîne les tours de piste en interprétant « Don’t Waste My Time », « Love in This Club », « Tell Me », et « New Flame ». L’incroyable, c’est qu’il chante tout en live du début à la fin, même sur des patins à roulettes 🤩 Certes, il y a des bandes, mais il ne fait pas semblant de chanter par-dessus. Pink serait probablement son pendant féminin s’il fallait trouver un artiste mêlant autant performance physique et chant.
De retour en chaussures, il enchaîne avec « Margiela », « Party » et « Lil’ Freak » dans ce qu’on pourrait appeler le segment night-club. L’atmosphère est sombre et sexy sur scène. Il termine avec « Lovers and Friends », où l’on voit réapparaître des silhouettes en pleine action en ombre chinoise sur l’écran. J’ai adoré la partie roller, mais la transition vers la partie night-club manque un peu de fun.
Le voilà de retour, en débardeur blanc et jean délavé. Ce look met définitivement en avant sa forme physique, qu’il ne tarde pas à révéler en se mettant torse nu 👀 Il interprète « Nice & Slow » et « U Got It Bad » que le public reprend en chœur. Au centre de l’avancée, il entame « Climax », un titre que j’adore et qui se démarque du reste de sa discographie. J’étais un peu déçu par ce tableau, assez statique : Usher chante au centre de l’avancée tandis que l’écran montre les images d’un couple dans son quotidien.
À la fin de la chanson, Usher prend place dans l’écran pour interpréter « Burn » et « Confessions Part II » avec une de ses danseuses. L’écran se ferme sur le couple et affiche des images d’Usher torse nu avant qu’il ne revienne sur scène avec « OMG ». Sa tenue est plus décontractée : une veste sans manches et un pantalon beige, qui contraste avec les costumes précédents. Il enchaîne avec « DJ Got Us Fallin’ in Love » et « Without You », avec une outro à rallonge. J’attendais plus d’ambiance sur ce segment, qui m’a semblé un peu expédié, comme s’il avait été contraint d’intégrer ses quelques titres « pop » dans le concert 😅
Quelques minutes plus tard, il réapparaît dans ce qui est sans doute le costume le plus audacieux du spectacle : un ensemble rouge vif composé d’un long manteau en fausse fourrure, torse nu en dessous, et un pantalon assorti. Entouré de ses musiciens au centre de l’avancée, il interprète « Superstar » et « There Goes My Baby » que le public reprend en chœur. Il traverse ensuite la foule jusqu’au bar situé non loin de mon siège, repérant au passage quelques célébrités venues l’applaudir : Taraji P. Henson de la série « Empire », Victoria Monet (qui danse avec lui sur son propre titre « On My Mama »), et la rappeuse Yung Miami. Ils rejoignent deux pole dancers et commencent à lancer des billets sur les danseuses et le public pendant « I Don’t Mind » 💵
Usher regagne la scène principale tandis que les danseuses terminent leur numéro. Fat Joe fait son entrée, rejoint peu après par Ja Rule. Ensemble, ils interprètent « Lean Back », « All The Way Up », « What’s Luv », « New York », et « Put It On Me ». On a même droit à un concours d’abdos entre Ja Rule et Usher quand le premier décide d’enlever son t-shirt. Mon choix se porte sur Usher, mais Ja Rule est définitivement en très bonne forme pour ses 48 ans 😏 Ce n’est pas vraiment mon univers musical (je n’ai pas grandi avec ce genre de sons en France), donc j’observe la scène d’assez loin pendant que le public profite du moment. Ça dure une éternité, plus de 10 minutes, je crois. J’étais impatient de passer à la suite 😆
Le concert reprend son cours normal avec « Throwback », « Bad Girl » et « Good Kisser », simplement l’une des meilleures chansons d’Usher 😍 Difficile de faire mieux que la performance de 2015, mais c’est cool de la retrouver dans la setlist en 2024. Le tableau sexy se poursuit au centre de l’avancée avec Usher entouré de 4 danseuses en tenues très suggestives sur « Ruin » et « Peace Sign ». La séquence se termine à l’intérieur de l’écran sur « Seduction », où Usher, assis sur un fauteuil, profite d’une danse lascive de la part des danseurs avant de disparaître pour le rappel.
Pendant l’interlude, on le voit parler face caméra de son expérience de père. Autour de lui, d’autres fenêtres apparaissent, le montrant à différents âges. Il conclut en disant que le plus important est que toutes ces parts de lui soient ensemble, connectées. Il réapparaît sur scène avec « Good Good », arborant une tenue bleu électrique composée d’un bomber brillant et d’un pantalon assorti. Ce look streetwear rappelle 2004, ce qui tombe bien, car le concert touche à sa fin avec « Yeah! » que vous pouvez retrouver en vidéo à la fin de l’article. Ce morceau met évidemment la salle en ébullition. Il nous remercie avant de quitter la scène, fier d’avoir pu transformer le Barclays Center en la « house of Usher », et nous souhaite une bonne fin de soirée !
Une chose est sûre : la soirée a su ravir les nostalgiques des années 2000, quand ses chansons passaient en boucle à la radio ! La setlist propose un voyage chronologique à travers sa carrière, avec tous les incontournables comme « U Remind Me », « U Got It Bad » et bien sûr « Yeah! ». J’aurais aimé qu’il mette un peu plus en valeur certains titres qui m’ont parfois semblé expédiés : je pense notamment à « Climax » qui aurait mérité mieux ! En revanche, il n’a rien perdu de son talent vocal, tout est en live et ça a le mérite d’être souligné 👍
Côté costumes et mise en scène, chaque segment avait sa propre identité, créant une atmosphère toujours différente. En revanche, hormis le segment roller-skating et le passage au bar, rien ne m’a vraiment fait crier « WOW ! ». Les tenues, en revanche, étaient très réussies, notamment le long manteau en fourrure rouge et le bomber bleu électrique 🥰 Usher a beaucoup interagi avec le public, créant une ambiance conviviale dans la salle et c’est là-dessus qu’il marque des points ; c’est un show à l’américaine, mais avec un côté plus organique et moins millimétré que ce que proposent d’autres artistes de son calibre. La tournée US continue quelques mois, puis il sera en Europe en 2025. J’aimerais qu’il fasse un deuxième leg aux États-Unis pour que je puisse le revoir (mais d’un peu plus près cette fois). On se quitte avec les photos et les vidéos du show, n’hésitez pas à partager vos impressions ici ou sur les réseaux sociaux sur Facebook, Twitter et Instagram et de découvrir les articles que j’ai consacrés à Usher depuis le lancement du site : #Usher.
Setlist : Coming Home / Hey Daddy (Daddy’s Home) / BIG / Call Me a Mack / Think of You / Can U Get Wit It / My Way / U Make Me Wanna / U Remind Me / U Don’t Have to Call / Caught Up / Don’t Waste My Time / Love in This Club / Tell Me / New Flame / Margiela / Party / Lil Freak / Lovers and Friends / Nice & Slow / U Got It Bad / Climax / Burn / Confessions Part II / OMG / DJ Got Us Fallin’ in Love / Without You / Superstar / There Goes My Baby / I Don’t Mind / Lean Back (feat. Fat Joe) / All the Way Up (feat. Fat Joe) / What’s Luv (feat. Fat Joe & Ja Rule) / New York (feat. Fat Joe & Ja Rule) / Put It on Me (feat. Fat Joe & Ja Rule) / Throwback / Bad Girl / Good Kisser / Ruin / Peace Sign / Seduction / Good Good / Yeah!
Également disponible en vidéo sur YouTube : Caught Up – Climax – I Don’t Mind – Yeah!