19 Janvier 2014 – Maroon 5 – Bercy, Paris
J’ai découvert Maroon 5 avec « This Love » en 2002, il y a plus de 10 ans maintenant. J’ai toujours suivi la carrière du groupe sans pour autant m’imaginer aller le voir un jour sur scène. Mais c’était sans compter sur Guillaume, fan devant l’Éternel (et je parle évidement d’Adam Levine, LOL), qui m’aurait sans doute brûlé vif si j’avais refusé de l’accompagner lui et son amie Élodie à Bercy, pour ce concert exceptionnel. Et Dieu sait que je n’ai pas envie de brûler vif ;-D
Il est 17h30 lorsqu’on arrive à Bercy pour rejoindre la file d’attente. Et je dois vous avouer que ce que je ressens à ce moment-là va au-delà de la stupeur. Je n’avais jamais vu une queue aussi longue pour n’importe quel artiste que ce soit. Se retrouver quasiment hors du parc de Bercy à 17h30, pour moi, c’est totalement fou. Une fois dans la salle, c’est tout autant incompréhensible : la fosse n’est pas plus remplie qu’habituellement. Bref, on rejoint notre place fétiche et commence une attente des plus longues… Et des plus odieuses 😀 Car je dois vous avouer qu’on n’y va pas de main morte avec nos voisins spectateurs. Bon, entre vous et moi, ça nous arrive à tous de tomber sur des relous ; les grands qui viennent se mettre devant vous 5 minutes avant le concert, les mamans qui emmènent leurs gosses en fosse et qui vous demande gracieusement de leur laisser votre place ou encore les ados, une bière à la main, déjà saouls à peine entré dans la salle. On a tout ça, et même un peu plus ! On voit quand même une mère de famille avec sa gamine d’une dizaine d’années, une cigarette électronique au bec. Non, mais où va le monde ? Je vous le demande ! LOL. Bref, tout ça pour vous dire que cette année on a décidé de ne plus se laisser faire et d’être encore plus odieux que les odieux, histoire de se débarrasser des parasites et profiter décemment du concert. Suivent donc quasiment trois heures d’insultes, de regards mauvais et de coup de coude pendant lesquelles nous voyons défiler les deux premières parties ; PJ Morton, d’une part, clavier de Maroon 5, et Robin Thicke, d’autre part : joyeux mélange entre George Michael et Gilbert Montagnier. Bon vous savez que je n’aime pas m’attardez sur les premières parties, mais je tiens quand même à dire que « Blurred Lines » en live, c’est sympa comme tout. Il est près de 22 heures quand Maroon 5 monte sur scène… 22 heures !!!
L’entrée est sans chichis. Les musiciens prennent place près de leurs instruments et Adam Levine, le chanteur du groupe, s’installe pour interpréter « One More Night » le premier titre de la soirée. Le décor est simple, mais efficace : un arc de projecteurs lumineux surplombé par trois écrans vidéo dont l’un d’eux est gigantesque. Le tout est accompagné d’une avancée de scène et deux plates-formes latérales. Adam est habillé avec un jean et une chemise à carreaux par-dessus un T-shirt gris. L’ambiance est d’ores et déjà électrique dans la salle : les spectateurs crient aux moindres faits et gestes du chanteur et reprennent en chœur la chanson avec lui. À la fin du morceau, le groupe enchaîne sur l’un de leurs grands classiques, « This Love », dont vous pouvez retrouver la vidéo à la fin de l’article. Adam occupe bien l’espace et son énergie se diffuse dans la salle : il n’arrête pas une seconde. Je suis rassuré pour la voix, je ne pensais pas qu’il chantait aussi bien.
Sans transition, c’est au tour de « Lucky Strike » d’être interprété. C’est une chanson de leur dernier album, « Overexposed », à laquelle je n’avais pas forcément prêté attention. Du coup, c’est une excellente surprise, car le morceau est génial en live. Ils ne se sont pas encore arrêtés une seconde qu’ils enchaînent déjà sur les titres suivants : « Tangled » et « Harder to Breathe ». Le rythme est effréné c’est le moins qu’on puisse dire. Adam Levine prend ensuite quelques minutes sur l’introduction de « Sunday Morning » pour remercier le public et rendre hommage à la France. Il porte d’ailleurs sur ses épaules le drapeau français avec une inscription des plus clichées, le fameux : « Voulez-vous coucher avec moi ce soir ? ». Ce après quoi, ils enchaînent sur : « I Wanna Be Your Lover » et « Makes Me Wonder » que je connaissais sans connaître. Vous savez, ce genre de chansons que vous n’entendez pas pendant des années et qui revient comme ça du jour au lendemain.
Tout se déroule plutôt bien pour le moment, l’ambiance bat son plein. L’énergie est toujours là et même s’il manque un peu d’interaction avec le public : Adam fait le show et arpente la scène en long, en large et en travers sur « Shiver ». Il ne parle pas énormément, mais sa gestuelle et ses regards compensent. J’ai particulièrement aimé la chanson suivante, « Wake Up Call ». Déjà pour l’orchestration, notamment l’introduction qui est géniale ; mais également pour les projections vidéo, extraites de films des années 20, avec des femmes qui dansent sur le rythme de la musique. C’est peut-être un détail, mais j’ai adoré ce moment ! Avant d’entamer « Won’t Go Home Without You », Adam chante un court extrait de « Be My Baby » du groupe The Ronettes, parce que l’orchestration de leur titre lui fait penser à cette chanson. C’est plutôt fun, d’autant plus que je n’ai pas l’impression qu’il le fait tous les soirs. L’ambiance s’électrise un peu plus grâce à « Love Somebody » l’un de leurs derniers singles en date.
La dernière partie du spectacle est réservée aux plus gros hits du groupe et ça commence par « Misery » dans lequel ils ajoutent un petit extrait de « Get Lucky » des Daft Punk. C’est sympa comme tout. Vient ensuite « Stereo Hearts », l’un des moments que j’ai préféré du concert, et vous pouvez d’ailleurs le retrouver vidéo à la fin de l’article. J’adore cette chanson et je suis très heureux qu’ils aient choisi de l’ajouter à la setlist. Et d’après les réactions du public, j’ai l’impression de ne pas être le seul ! Évidemment ce n’est rien en comparaison à l’énorme « Moves Like Jagger » qui est un moment de plaisir. On a même droit à un lancer de confettis ! Que demander de plus ? Lol ! Le groupe revient pour le rappel avec « Payphone » et « She Will Be Loved », en acoustique avec le guitariste, James Valentine. Adam propose de séparer la salle en deux et que chaque bloc chante un morceau de la chanson. On a de la chance, on a la partie la plus simple le « She Wiiill Beee Love », alors que l’autre côté Bercy doit se taper deux- trois phrases en anglais, pas forcément très faciles à reprendre. Le show se termine avec « Daylight » après 1h30 de rock, du fun et d’énergie.
J’ai pris beaucoup de plaisir durant cette soirée. Au-delà du fait d’entendre des chansons que j’aime depuis longtemps pour la première fois en live, j’ai découvert un groupe de talent qui a su proposer un spectacle à la fois riche et énergique. La mise en scène est certes classique pour ce type de « show à l’américaine » : des écrans, une avancée, des plates-formes, des vidéos ; mais j’avais envie de voir un spectacle un peu rock comme celui-là donc je suis sorti ravi de la salle. On peut regretter l’enchaînement rapide des morceaux, il n’y a quasiment aucune transition et je crois qu’ils font quasiment 16 titres en une heure. Le rappel permet d’allonger un peu la durée du concert, mais on reste dans un format court qui pourra déplaire à certains. Personnellement, je n’ai pas été frustré : j’ai eu les chansons que je voulais entendre : « Misery », « This Love », « Move Like Jagger », « Stereo Hearts ». Bon, il manquait peut-être un petit « Give A Little More », mais c’est vraiment pour chipoter.
Quant à la prestance d’Adam Levine : on ne peut lui reconnaître que des qualités. Alors que les autres membres du groupe font office de musiciens additionnels, lui embarque toute la salle dans son énergie. J’avais peur pour la voix, que je n’avais pas trouvé spécialement assurée lors de certaines prestations live, mais au final, je n’ai pas grand-chose en dire ; c’était bien, c’était juste, une belle surprise au niveau de la puissance également. Une jolie remise en jambe pour l’année qui vient ! Je ne sais pas si je retournerai les voir : on verra en fonction de leur prochain album ! Je vous propose de terminer l’article avec les photos et les vidéos de la soirée, n’hésitez pas à laisser vos commentaires si vous aussi vous avez assistés à ce spectacle, ici ou sur les réseaux sociaux : Facebook, Twitter et Instagram.
Setlist : One More Night / This Love / Lucky Strike / Tangled / Harder To Breathe / Sunday Morning / I Wanna Be Your Lover (Prince) / Makes Me Wonder / Shiver / Wake Up Call / Won’t Go Home Without You / Love Somebody / Misery / Get Lucky (Daft Punk) / Stereo Hearts / Moves Like Jagger / Payphone / She Will Be Loved / Daylight
Également disponible en vidéo sur YouTube : This Love – Payphone
C’était un concert génial, merci pour les photos et les vidéos !