11 Mai 2017 – Julien Doré : & Tour – Zénith, Paris
S’il y a un artiste français dont je ne manque jamais la venue, c’est bien Julien Doré. C’est un mec que j’aime beaucoup et il ne m’a jamais déçu. Actuellement en tournée avec son album « & », il a choisi le Zénith de Paris pour présenter son nouveau spectacle. Il y a joué trois soirs de suite, à guichets fermés. Un succès amplement mérité !
On arrive aux alentours de 19h30. À notre grande surprise, le parterre est quasiment vide : les premiers rangs nous tendent les bras. C’est le groupe Omoh qui assure la première partie. Pour l’instant, on ne peut qu’imaginer le décor, caché derrière trois immenses panneaux blancs. Les pronostics vont bon train lorsque les premières notes de « Porto Vecchio » résonnent dans la salle.
Fausse alerte ! Il n’y a personne sur scène et le show ne semble pas démarrer. Deuxième lancement et de nouveau, le silence. C’est une entrée en matière inattendue ! Heureusement la troisième est la bonne, les musiciens arrivent et le spectacle commence ! « Porto Vecchio » est donc la chanson d’introduction. Le panneau principal s’élève pour révéler une ouverture en forme d’esperluette « & ». Julien Doré fait son apparition dans un halo de fumée, cheveux lâchés. Il porte une veste bleu roi et un skinny noir. Sur scène, il est accompagné de six musiciens. Il nous souhaite la bienvenue au Zénith et se dit très heureux « de conclure ce joli triptyque » avec nous. Il enchaîne avec « Le Lac » et « Moonlight Serenade » tous deux extraits de son dernier album. La scénographie est superbe. Très sobrement, le sigle en néon « & » se pare de teintes variées qui donnent à la salle un côté intimiste malgré son immensité. La proximité avec le public, c’est d’ailleurs l’une des grandes forces de Julien Doré. Il réussit toujours à nous embarquer dans son univers en un clin d’œil. Il le prouve une fois encore avec « Beyrouth Plage » lorsqu’il descend dans la fosse prendre un bain de foule.
La frénésie s’intensifie avec « Coco Câline » que j’attendais avec impatience. Et je n’ai pas été déçu ! C’est même l’un des moments que j’ai préférés ! Les arrangements sont géniaux, ce titre est taillé pour la scène ! Il n’hésite pas à aguicher le public en multipliant les poses suggestives et fini par se frotter en débardeur contre un panda géant, fraîchement débarqué devant nos yeux. Il est complètement à l’aise avec son corps, et en joue un maximum. Et tout ce que je peux vous dire, c’est que ça marche ! Il enchaîne avec « Chou Wasabi » avant de s’installer au piano pour quelques mots et une émouvante balade : « Magnolia ». Il porte à présent la veste en jean que l’on peut voir dans le photoshoot de l’album. Il est rejoint par ses musiciens pour « Winnipeg », devenu un de ses incontournables, et « Les Limites » dans une version assez proche de l’originale. Il ne perd pas de vue ses précédents succès et enchaîne avec « Kiss Me Forever » dont je suis absolument fan et qu’il termine sur une série de vocalises à la manière d’un chanteur d’opéra ! Il réussit même à y glisser une courte imitation de Johnny !
Changement de tenue et d’ambiance pour « Romy ». Julien nous revient cheveux attachés, vêtu d’une chemise noire. Il est accompagné de son pianiste dont il prend la place pour interpréter « Eden ». Le titre se termine par une outro magistrale alors que la scène se recouvre de fumée pour le morceau suivant : « Sublime & Silence », que vous pourrez découvrir en vidéo en conclusion de ce compte rendu. Un soin tout particulier est apporté à la scénographie et aux arrangements de « On Attendra L’hiver » et « De Mes Sombres Archives », deux temps forts de la soirée. Puissants et magistraux, ils prennent une dimension époustouflante sur scène. C’est déjà la fin du set principal.
Pour le rappel, Julien revient accompagné de son pianiste pour « Mon Apache » dont il nous offre une émouvante interprétation. Le titre se termine sous une pluie de confettis. Il s’installe ensuite au piano pour une version inédite de « Caresse », morceau sur lequel il invite Adrien Soleiman, saxophoniste jazz, avant d’accueillir Juliette Armanet qui avait fait sa première partie en 2014, à le rejoindre. Ils interprètent en duo un morceau de son répertoire à elle : « La Carte Postale ». J’ai beaucoup aimé la chanson et leurs échanges. Il ne manque qu’un titre pour parfaire la setlist : « Paris-Seychelles ». Le public est conquis ! Il quitte la scène en plein milieu du morceau, alors que les spectateurs reprennent le refrain en chœur. Le panneau s’ouvre une dernière fois pour une surprise de taille, Julien, à moto, ayant revêtu entre-temps la tenue qu’il porte sur la pochette de l’album ! Le titre se termine sur le bourdonnement du moteur que vient arrêter un technicien, en slip, sur lequel est inscrit le mot « Fin ».
2h15 de show, 2h15 d’émotion et de joie. Avec cette tournée, il prouve une nouvelle fois qu’il est parfaitement à sa place dans le paysage musical français. Le concert m’a vraiment emballé ! Du décor aux des jeux lumières en passant par l’interprétation et les arrangements, j’ai trouvé l’ensemble hyper cohérent avec sa personnalité et le disque. Son succès est amplement mérité ! Pour le suivre sur scène depuis 2009, il m’a semblé complètement épanoui cette fois-ci et ce spectacle, hyper lumineux, lui sied à merveille. Seule ombre au tableau, le manque d’ambition de la setlist : je regrette qu’il n’ait pas pioché plus allègrement dans ses anciens morceaux ; d’autant plus qu’il a de quoi faire, avec quatre albums à son actif. J’aurais aimé plus de surprises à ce niveau-là.
Il sera de retour à Paris en décembre, à l’AccorHotels Arena. Je ne pense pas retourner le voir sur cette tournée, mais je vous invite vivement à le découvrir sur scène si vous n’en avez pas encore eu l’occasion : vous passerez un bon moment, je peux vous l’assurer ! On termine cette chronique avec quelques photos et vidéos du spectacle. N’hésitez pas à me rejoindre sur les réseaux sociaux, Facebook, Twitter et Instagram, et bien sûr à laisser vos commentaires en bas de cet article. Je vous propose également de découvrir les autres chroniques consacrées à Juju en cliquant sur ce lien unique : Julien Doré. On se retrouve demain pour un concert d’un artiste que j’adore, mais dont le répertoire est tout autre… 😛
Setlist : Porto Vecchio / Le Lac / Moonlight Serenade / Beyrouth Plage / Coco Câline / Chou Wasabi / Magnolia / Winnipeg / Les Limites / Kiss Me Forever / Romy / Eden / Sublime & Silence / On Attendra L’hiver / De Mes Sombres Archives / Mon Apache / Caresse / La Carte Postale (avec Juliette Armanet) / Paris-Seychelles
Également disponible en vidéo sur YouTube : Coco Câline – Sublime & Silence
Très bel article qui résume parfaitement le concert que j’ai vécu début avril à Nancy.
Et cette vidéo de « Sublime & Silence » ^^ ! J’adore !!