15 & 16 Juin 2013 – Johnny Hallyday : Born Rocker Tour – Bercy, Paris
Ça fait deux heures que la page est ouverte et je n’ai encore pas trouvé d’intro digne de ce nom. Je voulais vous expliquer pourquoi ces concerts me tenaient tant à cœur, mais en fait je suis incapable de vous dire pourquoi Johnny Hallyday, pourquoi maintenant. C’est la 3e tournée à laquelle j’assiste et je suis de plus en plus fasciné par le personnage et ses chansons. J’ai eu une période de moins bien en début d’année et l’ouverture de la billetterie est tombée à ce moment-là. Je crois qu’inconsciemment, je me suis raccroché à ces dates à Bercy en me disant : « Tu verras, en juin, ça ira mieux ! », une sorte de leitmotiv à la « ROCK’N’ROLL BABY ! ». C’est débile, mais je crois que c’est ce qui se rapproche le plus de la vérité 🙂
Je voulais vivre ce « Born Rocker Tour » à fond, être au cœur du concert, comme un vrai fan quoi – d’autant plus que le premier soir (pour moi), le 15 juin, Johnny fêtait ses 70 ans sur scène. Un évènement de taille. Nous débarquons donc avec ma comparse Nina, aux alentours de midi devant Bercy. Je suis assez surpris de voir autant de monde… si tôt. D’ailleurs, le lendemain, avec Guillaume, nous sommes arrivés vers les coups de 16 h et on était bien mieux placé dans la file… L’attente se déroule relativement bien pendant les deux jours, même si on a l’impression d’avoir en face de nous des individus tout droit sortis de « Confessions Intimes ». Entre les sosies, les familles de beaufs qui veulent absolument passer à la télé, les mecs bourrés, ceux qui ont tout vu tout fait, l’émission de TF1 n’a clairement plus qu’à se servir ! Lol ! Heureusement, tous les fans ne sont pas comme ça ! Mais ce sont toujours les extrêmes qui sont font remarquer n’est-ce pas ?!
On entre dans la salle aux alentours de 19 h. Le 15, le concert est diffusé en direct sur TF1. La production nous distribue des bracelets lumineux qui clignotent au rythme des chansons pour un meilleur rendu en vidéo. S’en suit la première partie, Hanni El Khatib, qui nous gratifie d’un set rock plutôt moyen et c’est réparti pour quelques minutes d’attente… le temps que la centaine de people invitée ce soir-là s’installe ! Je n’en ai jamais vu autant à un concert de toute ma vie ! D’ailleurs, je crois que celui qui provoque le plus de réactions, c’est Patrick Bruel le lendemain. Je vous jure qu’il y a des meufs qui sont venues se placer devant lui en criant « Patriiick ! » et qui ne l’ont pas lâché des yeux une seule seconde. La soirée a dû leur paraitre passionnante ! Lol ! Bref ! Le 15, avec Nina, on est à proximité de l’avancée et quand les lumières s’éteignent, on entre littéralement en transe.
La salle bouillonne et les premières notes de « Que Je T’aime » résonnent dans Bercy. D’immenses rayons lumineux basculent sur scène et semblent fixer un point à l’autre bout. On ne voit rien. Johnny apparait sur les écrans dans une sorte de pièce murée. Connaissant bien Bercy, je me demande bien où il peut être. Il s’agit en fait de la sortie de la fosse qui est décorée spécialement pour l’occasion. Sur le premier refrain, Johnny entre « dans l’arène » et tente de traverser la salle au milieu du public. Je dois dire que le 15, j’en ai des frissons : je me demande même plusieurs fois s’il va arriver au bout vu le calvaire que ça semble être. J’ai appris le lendemain (où la traversée a été d’un calme olympien), que la production avait demandé au public et aux agents de sécurité de jouer un peu plus le jeu histoire que le rendu soit meilleur à la télévision. Et si vous matez les images, vous verrez que les spectateurs ne sont pas du tout agressifs alors que les vigiles en font des tonnes. C’est plutôt drôle à revoir de cette façon ! Bref, Johnny arrive finalement entier sur scène, au bout de l’avancée. Il salue le public quelques secondes avant de reprendre la chanson qui est d’une puissance incroyable en live. L’effet des bracelets est immédiat : c’est superbe. Johnny n’a rien perdu de son énergie, je suis complètement surexcité quand « Allumer Le Feu » commence. Quelle ambiance ! C’est sûrement l’un des plus beaux tableaux du spectacle : les jeux de lumière, les projections vidéo, les flammes, l’orchestration. Je donne TOUT. Je suis ravi d’entendre « Ma Gueule » ensuite. C’est un peu comme « Que Je T’aime », cette chanson prend toute sa dimension en live.
Il invite Amel Bent à le rejoindre sur scène pour « Je Te Promets ». Je ne suis pas fana de ce titre, mais objectivement c’est l’un des plus beaux duos de la soirée (vu ce qui nous attend après ce n’est pas bien difficile). Elle est superbe : son timbre de voix s’associe parfaitement à celui de Johnny. Elle assure. Le 16, Johnny remplace « Je Te Promets » par « Nashville Blues » (sans Amel évidemment), seul rescapé de son concert privé de la veille au Théâtre de Paris. Je dois avouer que ce n’est pas le genre de morceau qui me touche, mais je pense que les fans de la première heure ont été ravis qu’il l’ajoute à la setlist. Le public tente un « Joyeux Anniversaire » qui tombe rapidement à l’eau quand les premières notes de « Marie » résonnent. Il ne peut pas se passer dans ce titre ultra-populaire, mais franchement moi il me gave. Heureusement, l’énergie rock’n’roll revient avec « Deux Étrangers ». J’ai découvert cette chanson l’année dernière, et comme depuis je suis devenu FAN… Je la connais maintenant par cœur et je swing au rythme des cuivres : « Et après tant d’amour, oui après tant de jours : il ne reste que deux étrangers ! ». C’est un peu l’histoire de ma vie quoi ! Hahaha ! Johnny reprend son petit jeu de la tournée précédente en se roulant par terre et en faisant l’amour au pied de micro. Quelle énergie à son âge et après tous ces excès : ça fait rêver !
La salle est plongée dans le noir quelques secondes afin de permettre à l’orchestre symphonique de s’installer pour l’introduction tonitruante de « Diego, Libre Dans Sa Tête ». Ça donne des frissons, les jeux de lumière sont sublimes. Il enchaîne avec le magnifique « Quelque Chose De Tennessee » où les projections vidéo transforment la scène en théâtre à l’Italienne. Il descend quelques minutes devant la fosse pour serrer des mains dans le public. J’aurais tellement voulu le toucher… Il annonce ensuite un invité spécial. Charles Aznavour pour « Sur Ma Vie ». Je ne sais pas quel âge il peut avoir aujourd’hui : il est tout frêle, il a la voix tremblante, il se tient au pied de micro : il m’a clairement fait de la peine… Bon, c’est quand même un moment particulier, toute la salle retient son souffle pendant la chanson. Le lendemain, Johnny supprime « Sur Ma Vie » et enchaîne directement sur « Entre Mes Mains », toujours avec l’orchestre symphonique. J’aurais bien aimé qu’il reprenne « Poème sur la 7e » comme l’année dernière. C’était un moment tellement intense. Je découvre donc « Entre Mes Mains » le 15, c’est une chanson que je n’ai jamais entendue avant. C’est une très bonne surprise.
Pour avoir vécu deux concerts à la suite : je dois avouer que Johnny est beaucoup plus bavard et à l’aise sur scène le 16, que le 15, là où le show est filmé. Je préfère d’ailleurs le voir comme ça plutôt que tout en retenue pour ne pas dire de conneries (ce qu’il n’a pas pu éviter, mais on en reparlera plus tard, lol). Nouvel invité ensuite : Florent Pagny pour « 20 Ans ». Je n’aime pas spécialement le duo, la version solo du lendemain est bien plus sympa. Je trouve que Pagny est un peu en dessous : il se fait littéralement écraser par Jojo, qui manque de se crouter sur scène en se prenant les pieds dans son micro. On échappe au pire ! Alors que le 15, on enchaîne sur l’interlude des choristes dans la salle : « Respect » (coupure pub TF1), le 16, un titre vient s’intercaler entre « 20 Ans » et cet intermède. C’est : « I (Who Have Nothing) » avec l’une des filles du groupe, Sy Smith. Simple changement de place dans la setlist ! Bref, « Respect » n’est pas terrible du tout et en plus, j’ai l’impression qu’il dure une plombe.
Heureusement, le concert reprend sur « Gabrielle ». C’est LA CHANSON DE LA VIE quoi. Les poignets croisés et tout et tout. D’ailleurs le décor « en dur » qui représente les deux mains enchaînées est remplacé par une simple projection sur les écrans. On n’y perd pas grand-chose, mais c’est dommage de ne pas l’utiliser. Bref ! « Gabrielle », c’est génial, ambiance de folie, orchestration live démente et évidemment tous les spectateurs jouent le jeu. C’est un excellent moment et tout le monde devrait pouvoir le vivre une fois dans sa vie ! Haha ! Le 15, on enchaîne sur le duo avec Sy Smith, « I (Who Have Nothing) », où les deux donnent de ce qu’ils ont de puissantes vocales. S’en suit « Qu’est-Ce Que Tu Croyais », je n’ai pas grand-chose à en dire si ce n’est que c’est peut-être le seul morceau que je n’ai vraiment pas aimé des deux soirées. Je l’ai trouvé chiant à mourir, en plus, il dure une plombe. Je suis bien content qu’on passe au set acoustique qui bénéficie pour l’occasion d’un petit lifting – pas spécialement très efficace d’ailleurs.
Johnny rejoint son groupe sur la plate-forme mobile et c’est parti pour la traversée du public jusqu’au bout de l’avancée. « Retiens La Nuit » pour commencer, à la place de « L’Idole Des Jeunes » en 2012. C’est le même genre de morceau, ce n’est pas spécialement une modification révolutionnaire. Je préfère nettement « Joue Pas De Rock’n’roll Pour Moi » et je lui suis totalement reconnaissant de ne pas l’avoir supprimé de la setlist. Les spectateurs retentent un « Joyeux Anniversaire » qui fonctionne cette fois-ci (ouf, au moins c’est fait). D’ailleurs le 16, c’est assez drôle, car le public rechante « Joyeux Anniversaire » et Johnny qui répond : « Euh… C’était hier mon anniversaire, mais ce n’est pas grave, merci quand même ! ». Il est génial ! Il enchaîne ensuite sur sa reprise habituelle d’Elvis, cette année et comme l’année dernière, il s’agit de « I’m Gonna Sit Right Down And Cry (Over You) ». Il marque une pause quelques minutes pour présenter son groupe, dont son batteur écossais, en kilt, qui nous gratifie d’une petite gigue. Le public entonne alors le chant de beauf : « Il n’a pas de culotte ! Il n’a pas de culotte ! » Et Johnny répond, plus amusé qu’autre chose : « Non. Il n’a pas de culotte ! ». Quelques nouveautés ensuite avec « Laisse Les Filles », un morceau très sympa et « Si J’étais Un Charpentier » un titre un peu plus banal qui ne m’a pas forcément marqué. Un petit « Noir C’est Noir » n’aurait pas été de refus à la place. Il repart sur la scène principale sur « Tes Tendres Années », où je ne peux m’empêcher de penser à l’interprétation de Sylvie Vartan a capella, il y a vingt ans jour pour jour au Parc des Princes. J’aurais bien aimé qu’elle soit là ce soir…
Mais ! Si on n’a pas eu droit à l’ex-femme, on a eu le fils : David Hallyday, qui vient rejoindre son père sur « Sang Pour Sang ». Une véritable CATASTROPHE. Lol ! Ils réussissent à foutre en l’air cette chanson qui est juste sublime à la base. On sent bien que David, qui multiplie les fausses notes, fait tout ce qu’il peut pour éviter le massacre. Ça n’empêche pas Jojo d’être totalement à côté de la plaque sur les couplets et les refrains tout en ayant les yeux rivés sur le prompteur. On se croirait dans un karaoké de bourrés à 4 h du mat ! C’est trop dommage ! Alors que David s’apprête à partir, Papa annonce qu’il aimerait bien que le fiston reste sur scène (« Surprise surprise » comme dirait Jojo) pour l’accompagner à la batterie sur « Fils De Personne ». Je suis incapable de savoir si c’est prévu ou pas. Je pense que oui parce que c’est déjà beaucoup mieux que « Sang Pour Sang » : ils jouent bien la « surprise » en tout cas ! Yarol Poupaud, l’un des musiciens de Johnny prend le relai au chant pendant que ce dernier rejoint les coulisses. Lorsqu’il revient sur scène, c’est pour « L’amour À Mort » : sans aucun doute l’un des meilleurs moments du concert ! Cette chanson est faite pour le live ! J’espère qu’il la gardera sur ses prochaines tournées. Là encore je donne TOUT ce que j’ai. C’est une véritable euphorie dans la salle.
Et ça continue sur « La Musique Que J’aime » où Eddy Mitchell vient le rejoindre le soir du 15. Là, encore, ça a dû être préparé en 5 minutes, mais il y a un petit côté marrant dans l’interaction des deux gugusses. Ça me dérange moins que ce soit de la merde que sur l’émouvant « Sang Pour Sang ». C’est sympa. Le morceau se termine par une explosion d’artifices au-dessus de nos têtes. On n’a pas le temps de lever le nez que tout est déjà éteint ! Je ne me fais pas avoir deux soirs de suite ! Haha ! Johnny revient sur scène accompagné de l’orchestre symphonique pour « Si Tu Pars », une ballade de 2005, de l’album « Ma Vérité ». Alors celle-ci, je me demande où il a été la chercher vu le peu de titres récents dans ses setlists, c’est assez incroyable. Je découvre donc cette chanson le premier soir et j’en tombe tout de suite amoureux. Je l’écoute en boucle depuis. Il enchaîne sur « L’envie », un morceau que j’attends particulièrement. Les projections vidéo sont excellentes et l’ambiance est à son comble. J’ai un souvenir magique de son interprétation au Stade de France l’année dernière : je crois d’ailleurs que c’est l’un de mes meilleurs moments de concert quoi (cf. Johnny Hallyday – Stade de France, Paris (2012)). Je suis À FOND. Il nous remercie ensuite pour l’accueil et nous gratifie d’un magnifique « VOUS ÊTES GÉNIALS ! ». Sacré Jojo, à dix minutes de la fin, il a fallu qu’il dise une connerie ! Lol ! Après une pause de quelques secondes, il revient sur scène pour « L’attente », l’un de ses derniers singles et un titre que j’aime particulièrement. L’interprétation live est sublime. Vraiment un beau moment. Le final se déroule sur « Quand On A Que L’amour ». J’aurais préféré un morceau plus énergique, car les reprises classiques comme ça, en fin de concert, c’est un peu barbant et surtout ultra-récurrent depuis quelques années dans les shows de Johnny. Un peu de changement aurait été le bienvenu. Il quitte la scène dans un halo lumineux et évidemment… sous l’acclamation du public.
Que dire en conclusion ? Déjà que je l’aime !!! C’est un artiste fascinant. Il a une énergie incroyable : il donne tout ce qu’il a sur scène. Je pense que c’est simplement impossible d’être déçu en ressortant de la salle. Faire deux dates c’était risqué, mais je me suis dit qu’en y allant le soir de son anniversaire, j’aurais également l’occasion d’entendre et de voir d’autres choses, avec des invités, des surprises, etc. Et au final, je ne regrette pas une seconde d’avoir assisté au spectacle deux fois de suite. C’était vraiment deux ambiances bien différentes. Je dois avouer que j’ai une préférence pour la date du 15 parce que j’étais vraiment au cœur de l’euphorie.
Concernant la mise en scène : le « Born Rocker Tour » est une version low-cost de la dernière tournée (cf. Johnny Hallyday – Stade de France, Paris (2012)). Mais en toute objectivité (et Dieu sait que j’en ai manqué depuis le début de ce compte-rendu), il n’a pas du tout besoin d’un déluge d’effets spéciaux pour faire le show : c’est lui, le show. Je m’en suis vraiment rendu compte cette année. Au niveau de la setlist, je ne suis pas spécialement fan des ajustements qui ont été faits depuis l’année dernière : « Je Suis Né Dans La Rue » et « Elle Est Terrible » m’ont manqué. Le set acoustique a perdu en intensité. En revanche, excellents choix pour les chansons de « L’Attente » : « L’Amour à Mort », « 20 Ans », « L’Attente », ça marche à merveille en live. Et ravi d’avoir découvert « Si Tu Pars », que je me passe en boucle depuis le week-end dernier. J’ajoute aussi « Entre Mes Mains » que j’ai beaucoup aimé.
Et il y a une chose qu’il a dite le 16 et à laquelle j’avais déjà pensé la veille : à un concert de Johnny, on se sent comme à la maison. Et c’est exactement ce que je retiens de ces deux soirées ! J’espère avoir réussi à partager cette impression avec vous ! Je vous laisse avec les photos et les vidéos des concerts ! J’ai choisi « L’Attente » pour illustrer cette chronique, mais vous pouvez bien sûr retrouver toutes les vidéos sur ma chaîne YouTube ou sur Facebook, Twitter et Instagram ! Retrouvez toutes mes chroniques dédiées à notre Jojo national ici : Johnny Hallyday.
Setlist du 15/06/2013 : Que Je T’aime / Allumer Le Feu / Ma Gueule / Je Te Promets/ Marie / Deux Etrangers / Diego / Tennessee / Sur Ma Vie / Entre Mes Mains / 20 Ans / Gabrielle / I Who Have Nothing / Qu’est-Ce Que Tu Croyais / Retiens La Nuit / Joue Pas De Rock’n’roll Pour Moi / I’m Gonna Sit Right Down And Cry (Over You) / Laisse Les Filles / Si J’étais Un Charpentier / Tes Tendres Années / Sang Pour Sang / Fils De Personne / L’amour A Mort / La Musique Que J’aime / Si Tu Pars / L’envie / L’Attente / Quand On N’a Que l’Amour
Setlist du 16/06/2013 : Que Je T’aime / Allumer Le Feu / Ma Gueule / Nashville Blues / Marie / Deux Etrangers / Diego / Quelque Chose De Tennessee / Entre Mes Mains / 20 Ans / I Who Have Nothing / Respect / Gabrielle / Qu’est-Ce Que Tu Croyais / Retiens La Nuit / Joue Pas De Rock’n’roll Pour Moi / I’m Gonna Sit Right Down And Cry (Over You) / Laisse Les Filles / Si J’étais Un Charpentier / Tes Tendres Années / Fils De Personne / L’amour A Mort / La Musique Que J’aime / Si Tu Pars / L’envie / L’Attente / Quand On N’a Que l’Amour
Également disponible en vidéo sur YouTube : Ma Gueule – L’Attente – Tes Tendres Années – 20 Ans – Laisse Les Filles