17 Juin 2012 – Johnny Hallyday – Stade de France, Paris
C’est peut-être le premier compte-rendu de l’année que j’ai envie de faire vraiment sérieusement ! Au départ, j’avais prévu de faire un article comique sur Johnny Hallyday et ses fans – et puis finalement, je suis ressorti tellement enchanté du concert qu’il n’y aura rien de tout ça ! J’avais eu l’occasion d’assister au « Tour 66 » en 2009 (cf. Johnny Hallyday : Tour 66 – Stade des Alpes, Grenoble (2009)) qui m’avait laissé une impression positive dans l’ensemble et je souhaitais vraiment retourner l’applaudir sur scène pour vivre le truc à fond : les poignets sur « Gabrielle », les briquets sur « Que Je T’aime », enfin vous voyez le truc ! J’ai embarqué avec moi un autre non-initié, Guillaume, et nous n’en sommes pas ressorti indemnes je peux vous le dire !
On est arrivé aux alentours de 16h devant le Stade de France où se pressaient déjà quelques fans. L’attente a été plutôt rapide à l’extérieur : on a découvert que « Le Pénitencier » faisait office de chant de guerre à l’ouverture des portes, ça met tout de suite dans l’ambiance ! Comme il n’y avait pas beaucoup de monde à notre entrée, on s’est retrouvés extrêmement bien placés le long de l’avancée de scène. On comptait également voir une pléiade de t-shirts loups : que nenni ! C’était la grosse déception de la journée ! Lol ! Deux premières parties : le groupe Gush assez tôt dans la soirée puis Louis Bertignac, qui a dû sortir les tubes de Téléphone pour que la foule se déchaîne. Parce qu’il faut avouer que ses titres solos ne sont pas forcément les plus sollicités. Je ne sais plus à quelle heure il a terminé son set, mais Johnny a vraiment tardé à entrer en scène et jusqu’à 21h45, ça a été un peu longuet…
Il fait encore jour quand le concert commence, mais ça n’empêche pas de voir l’écran géant s’allumer et projeter l’image d’une prison dont la porte fortifiée est marquée d’une immense tête de mort. On sent l’ambiance apocalyptique : le ciel est orangé, des hélicoptères volent à l’arrière-plan et des bruits assourdissants se font entendre. Premier « coup » sur le mur qui se fêle tout en laissant deviner quelques rayons de lumière, deuxième coup, troisième coup, quatrième coup… La paroi explose, l’écran se scinde et Johnny apparaît (figé comme jamais) dans un déluge de fumée au centre d’une boule de démolition qui se pose doucement au milieu d’artifices et autres effets. J’ai trouvé ça GE-NIAL ! C’est même un peu trop court : on n’a pas le temps de sentir monter la pression ! Bref, une fois sur scène, la musique démarre et c’est « Allumer Le Feu » qui ouvre la soirée. Je peux vous dire que je pars au quart de tour : je connaissais les paroles par cœur, je me suis totalement fondu dans le paysage ! Excellente ambiance grâce à « Je Suis Né Dans La Rue » dont j’ai adoré la réorchestration un peu groovy et « Excuse-moi Partenaire » que je craignais un peu, mais qui est passée comme une lettre à la poste !
« Ma Gueule » met tout le monde d’accord sur les performances de Johnny : on est tous médusés. Je l’ai d’ailleurs trouvé bien plus en forme vocalement et physiquement qu’en 2009. Il était clairement moins essoufflé sur scène qu’il ne l’était sur le « Tour 66 ». J’affectionne particulièrement cette chanson : je suis ravi qu’il la fasse cette année encore. Et quelle orchestration de fou avec tous les instruments à vent <3 Pas fan de « Marie » qui est, a priori, devenue incontournable au fil des années. C’est un joli morceau, mais qu’est-ce qu’il est chiant ! Heureusement que « Deux Étrangers » est un peu plus vivant : ce genre de titre avec une tonne de cuivres, ça rend vraiment super bien ! Grosse surprise ensuite avec l’arrivée d’un ensemble symphonique : j’en ai eu des frissons. Leur entrée est vraiment étonnante : ils apparaissent des extrémités de la scène sur des plates-formes mobiles en surplombant le plateau principal, le tout sous un halo de lumières rouges au son d’une musique tonitruante. L’écran projette l’image d’un théâtre à l’italienne pour « Diego » qui démontre une nouvelle fois les capacités vocales de Jojo. Cette version est superbe, moi qui ne suis pas fan de la chanson, c’est vraiment avec un grand plaisir que je l’ai redécouvert. D’ailleurs, une tournée symphonique, ça lui irait super bien à notre Johnny ! « Quelque Chose De Tennessee » ensuite dont j’aurais aimé entendre une outro plus énorme, comme en 2009 quoi – ce n’est pas un morceau que j’aurais choisi pour la partie orchestrale en tout cas. « Vivre Pour Le Meilleur » s’y prête déjà plus. C’est quand même « la grosse exclue » de la soirée : il ne l’avait pas encore faite sur les représentations précédentes et il a attendu le dimanche pour la sortir ! Il l’a interprété en duo avec Marie Mai, qui a bien assuré, malgré quelques couacs au niveau des paroles. Très content d’avoir entendu cette chanson en tout cas ! Le set orchestral se termine sur « Poème Sur La 7e » : un vrai poème récité sur une musique de Beethoven. Ça surprend un peu sur le moment mais c’est un moment qui reste gravé.
Retour du plateau « rock » sur « Requiem Pour Un Fou », magnifiquement interprété ! J’aime vraiment cette chanson même si j’ai du mal à me détacher de la version 98 en duo avec Lara Fabian. L’écran diffuse les images d’un revolver, c’est raccord avec la thématique hein ! L’ambiance change totalement avec l’arrivée de Pascal Obispo sur scène pour « Rock’n’roll Attitude » – bon, on ne peut pas dire que c’est une collaboration qui restera dans les annales, mais c’est plutôt sympa de voir les deux artistes réunis. « I Who Have Nothing » avec la fameuse Amy Keys, choriste de Johnny depuis quelques années. J’avais l’impression de l’avoir déjà entendu, mais impossible de me rappeler où et c’est en écrivant ce compte-rendu que je me suis rendu compte que Sylvie Vartan l’avait (re) reprise en français sous le nom « Moi » l’année dernière en version symphonique à Pleyel. Ça revient de loin j’peux vous le dire ! Hahaha ! À la fin de la chanson, Johnny quitte la scène pour laisser les choristes et les musiciens se déchainer sur « Knock On Wood ». Pas mal, beaucoup d’ambiance et de puissance vocale sur ce titre. L’excitation commence à monter en moi, car le morceau qui vient ensuite est celui qu’on attend le plus Guillaume et moi… Une trappe et Johnny réapparait, au-dessus de lui se forment deux poignets enchainés… ça vous dit quelque chose ?! Il nous annonce qu’il va nous parler d’une fille qu’on connait bien… c’est évidemment l’incroyable « Gabrielle » ! Ce moment est juste cultissime ! On s’était préparé des jours et des jours, j’avais appris les paroles par cœur spécialement pour la soirée ! Le titre rend extrêmement bien en live avec les différents passages musicaux des cuivres et de l’harmonica.
Petit interlude instrumental pendant lequel les techniciens installent la plate-forme qui mènera Johnny au centre du stade dans quelques minutes. Il faut avouer que ce n’est pas spécialement utile, car il reste sur la scène principale pour « Je La Croise Tous Les Matins » – c’est peut-être l’une des chansons que j’ai le moins aimées de tout le spectacle. Il se déplace jusqu’au plateau mobile pour le set acoustique et c’est parti pour un revival 60’s de folie : il commence par « L’idole Des Jeunes », repris en chœur par le public. La scène de l’avancée passe devant nous, mais il nous tourne le dos à ce moment-là… « Joue Pas De Rock’n’roll Pour Moi » ensuite, qui m’était totalement sorti de la tête. Je suis fan de la version 2009 et je ne me suis plus senti pisser que j’ai compris qu’il allait la faire ! Le coup de la plate-forme est extrêmement bien pensé, car elle pivote sur elle-même et nous permet donc d’avoir Johnny de face de temps en temps. « I’m Gonna Sit Right Down » en hommage à Elvis ensuite, « Elle Est Terrible » dont la nouvelle orchestration unplugged est absolument géniale, « Cours Plus Vite Charlie » et « Tes Tendres Années » sur le trajet du retour… seul à la guitare. Ce n’est pas encore maintenant qu’on aura l’occasion de lui faire des cœurs avec les doigts : il n’est toujours pas du bon côté ! Patience…
Un interlude au piano annonce « Que Je T’aime ». C’est la communion avec les spectateurs ! Il chante les couplets et laisse le refrain au public. C’est excellent : on sent vraiment la ferveur de la foule à ce moment-là ! C’était clairement un des grands moments du concert ! S’en suit « Oh Ma Jolie Sarah », « Cet Homme Que Voilà », « Fils De Personne » en duo avec Louis Bertignac – qui ne m’ont pas semblé ultra-nécessaires ici. Après « Que Je T’aime », il aurait pu directement passer à « L’envie ». Alors « L’envie », c’est un morceau particulier pour moi, car si je ne l’avais pas filmé : je ne pourrais pas vous raconter ce que j’ai vécu. Les fils se sont touchés dans mon cerveau et je pars en trip total au début de la chanson : les paroles sortent toutes seules de ma bouche et je me retrouve à crier des « Johnny !!! » à ne plus en pouvoir. Je n’étais pas conscient : je vous le promets ! Hahaha ! Il s’approche plusieurs fois de nous grâce à la plate-forme et le morceau se termine par une ribambelle d’artifices qui explosent sur l’avancée de scène ! Bref, ça restera le meilleur moment du show pour moi sans aucune hésitation et un de mes plus grands souvenirs de concert !
On décide ensuite de rejoindre la sortie comme il se fait déjà tard et qu’on ne veut pas se retrouver bloquer par le flux des spectateurs. Pendant ce temps Johnny chante « Dégage » : c’est un signe ! Hahaha ! Il est quasiment minuit quand il entame « Toute La Musique Que J’aime » – beaucoup de cuivres dans cette orchestration – ce n’est clairement pas ma favorite, mais un concert de Johnny sans cette chanson, ce n’est pas un concert de Johnny ! Les puristes vont me haïr maintenant, car malheureusement, nous ne sommes pas restés pour le dernier titre : « Quand On N’a Que L’amour ». Je ne voulais pas rater mon train… Mais comme j’avais déjà passé un excellent moment, je n’ai pas eu de regrets. Je crois que c’est la première fois que je pars avant la fin d’un spectacle d’ailleurs… et j’ai bien fait : j’ai eu le RER pour Paris à 2 minutes près tout en ayant couru comme un vrai dératé pour arriver jusqu’à la gare (qui était déjà blindée de monde).
Quoi qu’il en soit : j’ai adoré ce concert ! Beaucoup plus qu’en 2009 d’ailleurs : il était plus en forme, moins essoufflé et je ne sais pas… j’étais vraiment dedans cette fois-ci ! La mise en scène est vraiment bien pensée sur cette tournée : avec les différentes parties (symphonique, acoustique), l’écran géant crée des ambiances vraiment sympas et tout est très joli : il y a peu de fautes de goût ! Quelle ferveur de la part du public tout au long du show, la setlist équilibrée – j’ai trouvé le spectacle moins long dans l’ensemble, alors qu’en 2009, sur la fin, ça commençait vraiment à me faire chier. Les duos, ouais, ils n’apportent pas grand-chose : même si ça fait toujours plaisir de voir d’autres artistes ! On ne peut pas dire que ce sont des moments qui marqueront l’Histoire de la musique. Je ne regrette absolument pas d’y être allé : d’autant plus avec Guillaume, c’était un concert génial et je vous le conseille vraiment : vous serez surpris de la qualité de ce qu’il propose. Parce qu’avouons-le, on a tous lu qu’il est fini, qu’il ne remplit plus les salles, blablabla, mais depuis le début de la tournée bizarrement (et surtout depuis le Stade de France) : on n’entend que des choses positives à son sujet. Je crois qu’il est définitivement l’un des rois du « spectacle » en France et si vous aimez un tant soit peu sa musique, n’hésitez pas : je suis certain que vous y trouverez votre compte !
On termine ce long compte-rendu par les photos et les vidéos ! N’hésitez pas à laisser un commentaire et à vous abonner à mes pages : Facebook, Twitter et Instagram pour découvrir les 20 000 autres concerts de Johnny Hallyday auxquels j’ai assistés depuis : Johnny Hallyday 😀
Setlist : Allumer Le Feu / Je Suis Né Dans La Rue / Excuse-Moi Partenaire / Ma Gueule / Marie / Deux Etrangers / Diego Libre Dans Sa Tête / Quelque Chose De Tennessee / Vivre Pour Le Meilleur / Poème Sur La 7ème / Requiem Pour Un Fou / Rock’n’roll Attitude / I Who Have Nothing / Gabrielle / J’la Croise Tous Les Matins / L’Idole Des Jeunes / Joue Pas De Rock’n’roll Pour Moi / I’m Gonna Sit Right Down And Cry (Over You) / Elle Est Terrible / Cours Plus Vite Charlie / Tes Tendres Années / Que Je T’aime / Oh, Ma Jolie Sarah / Cet Homme Que Voilà / Fils De Personne / L’envie / Dégage / La Musique Que J’aime / Quand On N’a Que l’Amour
Également disponible en vidéo sur YouTube : Joue Pas De Rock’N’Roll Pour Moi – Vivre Pour Le Meilleur – Gabrielle – Que Je T’aime – L’Envie