16 Janvier 2016 – Daniel Guichard – Zénith, Dijon
Et nous voilà repartis pour une nouvelle année, il est temps de se remettre au travail ! De retour dans ma région natale pour l’occasion : j’étais très heureux de retourner au Zénith de Dijon pour y applaudir l’idole de ma maman, Daniel Guichard. Ce n’est d’ailleurs pas ma première fois, mon baptême a eu lieu l’année dernière à Lyon, à peu près la même époque : Daniel Guichard – Bourse du Travail, Lyon (2015). J’avais beaucoup aimé le spectacle et je n’appréhendais pas du tout de le revoir.
Nous arrivons au Zénith de Dijon à 20h, il y a déjà beaucoup de monde dans la salle – qui est en configuration club. Ma mère désespère un peu de ne pas voir le stand de merchandising, mais notre excellent placement la réconforte. Je m’étais débrouillé pour avoir des places au deuxième rang bien au centre pour qu’elle puisse profiter au mieux du spectacle et de Daniel évidemment. Et pour profiter, je peux vous dire qu’elle a profité 😀 Une voix nous annonce que le concert débutera à 20h30… Et après avoir « blagué » pour la millième fois sur ma grandeur et le manque de visibilité qui en découle avec les spectateurs assis derrière moi, les lumières s’éteignent !
Les 13 musiciens qui accompagnent Daniel Guichard sur scène prennent place derrière leurs instruments et c’est sans surprise que le trompettiste entonne l’air de la corrida pour introduire « Le Gitan ». L’ouverture du concert n’a pas changé. Daniel Guichard fait son entrée habillé en costume-cravate. Lui non plus n’a pas bougé d’un poil depuis l’année dernière 😀 La chanson est particulièrement bien réorchestrée et elle fait partie des meilleurs moments du concert : une rythmique très marquée, beaucoup de guitares pour rappeler le côté tsigane, et puis disons-le c’est quand même l’un de ses plus grands tubes ! Il enchaîne sur « Mes Silences » et « Je N’fais Rien », que je soupçonne être l’une des chansons préférées de ma mère ! Parce que je ne vous l’ai pas encore dit, mais elle chante absolument tous les titres par cœur ! L’année dernière, elle était sur la réserve, mais ce soir je crois qu’elle a décidé de tout donner ! Et ce n’est pas la seule, car la salle reprend en chœur la chanson avec la troupe. Il y a de nombreux avantages à être aussi proche de l’artiste, mais je regrette un peu de ne pas pouvoir profiter des jeux lumières, que j’avais beaucoup aimé la fois précédente.
Il échange quelques mots avec nous sur le plaisir qu’il a de retrouver le public 20 ans, 40 ans après et nous dédie sa chanson « Notre Histoire », extraite de son dernier album. C’est un titre très énergique, qui met beaucoup d’ambiance dans la salle. Il invite ensuite Valentin Vierling, un jeune chanteur, à le rejoindre. C’est un « môme », comme il le dit si bien lui-même, qu’il a rencontré à Nancy, et à qui il a décidé d’offrir une place sur scène. Sur le moment, je n’ai pas vraiment compris l’idée et encore maintenant, je me pose la question. Ce n’est pas désagréable dans l’ensemble – il a chanté deux chansons – mais pourquoi ne pas l’avoir mis en première partie ? L’intégrer dans le spectacle au bout de 3-4 morceaux : ça casse un peu l’élan quoi… Bref, en tout cas il est fier de son poulain et quand il revient sur scène pour interpréter « La Tendresse » : un des spectateurs l’alpague pour lui demander quand est-ce qu’il prévoit de faire un duo avec lui… Il élude rapidement la question pour passer à la suite… Sacré Daniel !
Il choisit ensuite de rendre hommage aux figures qui l’ont inspiré et qui l’inspirent encore ; Jean Ferrat, avec « Que Serais-Je Sans Toi », Édith Piaf avec « Bravo Pour Le Clown » – l’un des moments que je préfère dans le spectacle – et Serge Lama avec « Les Ballons Rouges ». J’ai voulu vous ramener la vidéo de la reprise de « Bravo Pour Le Clown », mais il y a eu un souci technique et je n’ai pas pu la récupérer en intégralité. Je n’avais pas fait très attention aux arrangements musicaux jusque-là, mais quand j’entends « Les Mots D’amour », j’enrage ! L’orchestration pop/électro qu’il nous avait proposée à Lyon l’année dernière a disparu au profit d’un arrangement plus classique. Heureusement, il reste une trace de la version originale grâce à son passage dans l’émission de télé de Dave sur France 3 : www.youtube.com/watch?v=7ZgiHdXXbDs. Du coup, je me console en me la passant en boucle depuis le concert ! LOL. Il enchaîne ensuite avec « Reste » et « L’indien », l’un de ses grands classiques qui provoque une vague d’euphorie dans la salle. Ma mère est en roue libre, elle chante à tue-tête ! Pour sa défense, je reconnais que l’orchestration envoie du lourd. Je vous invite à la découvrir grâce à ma chronique du concert de Lyon : Daniel Guichard – Bourse du Travail, Lyon (2015).
La première partie se termine et on profite de l’entracte pour aller acheter le nouveau CD live de Daniel – celui de l’actuelle tournée, qui est en vente en ligne et sur les stands de merchandising depuis le mois de décembre. La deuxième moitié du concert s’ouvre sur une chanson que j’ai découverte à Lyon l’année dernière, et qui avait été mon coup de cœur de la soirée : « J’aimerais ». Cette année, je l’ai filmée pour que vous puissiez la découvrir vous aussi. C’est une sublime ballade pendant laquelle il n’est accompagné quasiment que de son pianiste. Pour moi c’est vraiment l’un des temps forts du récital. Il profite de l’occasion pour présenter ses musiciens et ses choristes, dont sa fille Emmanuelle. Il nous explique qu’ils sont 32 sur les routes, en comptant les techniciens ! Pour travailler dans le « milieu », je peux vous assurer que c’est un chiffre colossal pour un concert de variétés comme celui-là – mais le résultat est à la hauteur : le spectacle est d’une grande qualité.
Ils enchaînent tous ensemble sur « Ça Ira Demain » qui clôturait le spectacle en janvier 2015. C’est une chanson énergique que j’aime beaucoup et je suis content qu’elle arrive un peu plus tôt dans la setlist pour dynamiser le début de cette deuxième partie ! Les spectateurs s’en donnent à cœur joie ! Le spectacle continu avec « Chanson Pour Anna » et l’excellent « Ce N’est Pas A Dieu Que J’en Veux ». Grand moment d’émotion ensuite avec l’immanquable « Mon Vieux », que vous pouvez retrouver en vidéo à la fin l’article. Ce n’est pas une chanson qui me touche personnellement, mais je sais que ma mère l’aime beaucoup et qu’elle lui fait penser à mon grand-père – du coup, j’ai pensé à lui également. L’année dernière, il nous avait demandé de la reprendre a cappella… cette année il enchaîne directement sur « Faut Pas Pleurer Comme Ça ».
Je trouve d’ailleurs que dans l’ensemble, il est moins dedans. Je ne voulais pas le faire, mais je ne peux pas m’empêcher de comparer avec sa prestation à Lyon. J’avais été beaucoup plus emporté par le personnage que cette fois-ci… Je l’ai trouvé un peu moins investi. En même temps, ça fait plus d’un an qu’il est sur les routes et qu’il présente ce spectacle : je peux comprendre qu’il ait des jours « moins », et puis objectivement, c’était quand même bien hein 😀 Je vais encore passer pour le grand méchant, je le sens gros comme une montagne ! LOL. La soirée continue avec « À Coups De Poings », « Je Viens Pas Te Parler D’amour » et « L’enfer ». Il souffle quelques secondes avant d’interpréter une nouvelle chanson, « Tambours De Guerre ». S’en suit « Je T’aime, Tu Vois ». Pas de sketch avec son musicien, ni de chorégraphie cette année, mais une reprise avec le public qui lui permet de clore le set principal. Pour le rappel, il nous offre « Gamberge » et « Toi » qu’il termine sous un tonnerre d’applaudissements. Nous ne restons pas pour les dédicaces, car il neige et nous sommes à près de 100 kms de la maison en voiture… autant vous dire que le trajet du retour a été une grande aventure 😀
Je vais conclure de la même façon qu’en 2015, car j’ai passé une bonne soirée malgré le fait que je ne sois pas un grand fan de son répertoire à la base. Moins de surprise que l’année dernière évidemment parce que je connaissais le spectacle, mais j’ai pris un vrai plaisir à réentendre les morceaux que j’avais déjà aimés à Lyon : « Le Gitan », « L’indien », « J’aimerais », « Bravo Pour Le Clown » ou encore « Les Mots D’amour », même s’il en a retiré l’essence pop ! Rien à dire sur les orchestrations… Le directeur musical de la tournée a fait un travail formidable. La présence de tous ces musiciens fait aussi que les arrangements live sont une véritable réussite : c’est riche, c’est dynamique, c’est chaleureux, c’est du bonheur pour les oreilles vraiment.
On n’a pas pu profiter des jeux de lumière comme l’année dernière : on était un peu trop prêt pour ça. Mais j’ai quand même apprécié l’atmosphère du spectacle. On oscille constamment entre la douceur des balades et des moments un peu plus endiablés, un peu plus rock ‘n’ roll : il y a un bon équilibre. J’aurais aimé voir un Daniel Guichard en plus grande forme : il m’avait emporté avec lui l’année dernière et cette année, ça a moins pris. Mais je sais à quel point une tournée peut être éprouvante alors je ne lui en veux pas 🙂 On se quitte avec les photos et les vidéos de la soirée. Je vous invite également à découvrir mon compte rendu de Lyon (Daniel Guichard – Bourse du Travail, Lyon (2015)), il vous donnera peut-être un autre point de vue sur le spectacle. N’hésitez pas me rejoindre sur Facebook, Twitter et Instagram si cette chronique vous a plu !
Setlist : Le Gitan / Mes Silences / Je N’fais Rien / Notre Histoire / La Tendresse / Que Serais-Je Sans Toi / Bravo Pour Le Clown / Les Ballons Rouges / Les Mots D’amour / Reste / L’indien / J’aimerais / Ça Ira Demain / Chanson Pour Anna / Ce N’est Pas A Dieu Que J’en Veux / Mon Vieux / Faut Pas Pleurer Comme Ça / À Coups De Poings / Je Viens Pas Te Parler D’amour / L’enfer / Tambours De Guerre / Je T’aime, Tu Vois / Gamberge / Toi
Également disponible en vidéo sur YouTube : Mon Vieux – Bravo Pour Le Clown – J’aimerais