16 Décembre 2014 – Yelle – La Gaîté Lyrique, Paris
C’est avec une certaine émotion que je commence la rédaction de ce dernier compte rendu. C’est la fin d’une belle aventure et je suis sûr que tout ceci va beaucoup manquer dans les semaines à venir. Je suis ravi terminer l’année avec Yelle pour deux raisons. La première est simple, c’était une excellente soirée et je suis très heureux de finir l’année sur un concert que j’ai autant apprécié. La seconde est plus anecdotique, mais je la vois comme un clin d’œil : il y a sept ans, au moment même où j’ouvrais ce blog, je venais de la découvrir sur scène en première partie de Mika et je l’avais simplement détestée… C’est à lire ici : Mika – Zénith, Toulouse (2007). Hahaha. Bon, comme on dit… Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, non ? 😀
Pour ne pas reproduire l’erreur de la semaine dernière en arrivant trop tôt (cf. Charlie Winston – La Gaîté Lyrique, Paris (2014)), je suis parti plus tard du bureau afin de ne pas attendre des heures devant la Gaîté Lyrique. Eh bien croyez-moi si vous voulez : il y avait encore moins de monde que pour Charlie Winston ! LOL. Bref, je patiente sagement l’ouverture des portes et je me retrouve au deuxième rang en me disant que j’allais devoir bouger mon ba$$in pour ne pas me faire fustiger par Yelle. La première partie me désole : il s’agit du groupe Menthol qui réussit quand même l’exploit de comptabiliser moins de likes que moi Facebook au moment où je vous parle. J’avais cru atteindre les sommets de la niaiserie la semaine dernière avec Malo’ mais on a droit ici à une récitation de l’alphabet en bonne et due forme sur une musique électro-minimaliste : ça tombe bien, j’avais besoin de réviser 😀 Ouiii, je me moque ! C’est normalement mon dernier compte rendu alors j’ai le droit. Lol. Mais trêve de bavardage, que les choses sérieuses commencent !
Le sigle lumineux « Yelle », librement inspiré du symbole « Peace and love », trône au-dessus de la scène. Les deux actuels compagnons de route de Yelle, GrandMarnier et FKRT, s’installent derrière leurs batteries respectives pour « Unillusion ». Jeux de lumières et de symétrie au rendez-vous pour cette introduction qui ne manque pas d’énergie. Yelle fait son apparition vêtue d’une combinaison à franges fluorescentes. L’ambiance est d’ores et déjà excellente dans la salle. Après un rapide « Bonsoir Paris ! Vous avez envie de faire la fête avec nous ? », elle enchaîne avec « Comme Un Enfant », l’un de mes titres préférés de l’album « Safari Disco Club ». Yelle bouge, saute, danse, elle occupe véritablement l’espace. Et même si la mise en scène n’est pas très élaborée, rien ne manque. Ambiance caverneuse pour « La Musique » : la salle est plongée dans une atmosphère rouge/rosée, seul le sigle lumineux brille au centre de la scène. La voix est fragile, mais l’ensemble se tient : le mixage masque assez bien les défauts de justesse. Arrive ensuite le morceau que tout le monde attend : « Ba$$In », qui provoque une véritable vague d’hystérie à la Gaîté Lyrique. Ceux qui ne la connaissent pas encore doivent absolument aller la découvrir ici : http://youtu.be/JguiLaavmoI. Le pitch est simple, il suffit de faire des ronds avec son bassin. Et pour illustrer la chose, les deux musiciens viennent rejoindre Yelle sur la scène pour rouler des hanches de manière terriblement sensuelle 😀
À la fin de la chanson, GrandMarnier demande aux spectateurs de reproduire le rythme de ses percussions en tapant des mains. Ce qui lui permet d’enchaîner sur l’introduction d’un des premiers succès de Yelle : « Je Veux Te Voir ». Dieu que je détestais ce morceau ! Mais ça, c’était avant 😀 Le moment est très sympa et la fin, avec son petit air tout droit sorti des années 90, est absolument géniale. Elle enchaîne ensuite sur l’un des titres que je préfère de son répertoire : « L’Amour Parfait ». L’introduction bénéficie d’un nouvel arrangement, qui donne à la chanson un petit côté mystique. Et même s’il y a quelques faussetés dans la voix, je suis très heureux qu’elle l’ait intégrée à la setlist. Pour « Dire Qu’on Va Tous Mourir », elle se retrouve plongée dans la lueur d’un faisceau lumineux braqué sur elle. Le titre est toujours aussi court, ce qui lui permet d’enchaîner rapidement sur « Jeune Fille Garnement » qui marche vraiment bien en live. Je pense que c’est en partie lié à la montée en puissance dont le morceau bénéficie. Là encore, les deux musiciens nous gratifient d’un jeu de miroir entre eux particulièrement sympathique. Elle prend quelques secondes pour remercier le public d’être présent ce soir : « Merci d’être là ce soir et de nous donner tant d’amour. Nous aussi on a de l’amour à vous donner, maintenant. » qui lui permet d’introduire la version remixée de « Que Veux-Tu ». J’adore l’originale, c’est d’ailleurs grâce à elle que j’ai poussé plus loin la curiosité autour de Yelle. J’ai été un peu frustré au départ par ces nouveaux arrangements, mais en live, le titre est une vraie fête ! Ce qui compense, il faut le reconnaître. J’ai filmé cette chanson également, vous pouvez retrouver la vidéo à la fin de la chronique.
Elle quitte la scène quelques minutes pour se changer pendant que les musiciens rejouent en boucle les premières secondes de la chanson « Coca Sans Bulles ». Elle réapparaît vêtue d’une robe en caoutchouc, couleur jaune poussin 😀 Sur le moment, j’ai des doutes sur la voix, en me disant qu’il y a sans doute du play-back sur les refrains. Mais en revoyant la captation officielle par Arte : http://concert.arte.tv/fr/yelle-la-gaite-lyrique, je m’aperçois que non. Captation qui ne fait d’ailleurs pas du tout honneur au concert, je tiens à le préciser ! Ambiance électro ensuite avec la reprise « À Cause Des Garçons » qui l’a fait connaître. Elle reprend même quelques mouvements de Tecktonik, la danse qui avait fait fureur à l’époque et dont le succès s’est vite estompé. Elle enchaîne ensuite avec « Toho » pendant laquelle elle se saisit d’une boule à facettes miniature, qu’elle brandit face au public et qui reflète donc les faisceaux lumineux qu’elle capte des projecteurs. Le concert continu avec l’une de mes chansons préférées : « Safari Disco Club ». L’ambiance est excellente sur ce morceau et vous pouvez retrouver la vidéo à la fin du compte-rendu pour vous faire une idée.
L’inattendu de la soirée c’est « S’éteint Le Soleil », un titre que j’adore et que je ne m’attendais pas à entendre sur cette tournée. GrandMarnier et FKRT se la jouent robotiques sur l’introduction de la chanson. L’orchestration live est vraiment excellente et le morceau prend une véritable ampleur grâce aux percussions amplifiées sur cette version. Les trois comparses partent quelques minutes en coulisse, pendant que les écrans de la Gaîté Lyrique, situés tout autour de la salle, se déroulent. Pourquoi maintenant ? Je ne peux pas répondre à cette question. Tout ce que je peux vous dire, c’est que pour « Tristesse/Joie », le premier titre joué pour le rappel, les panneaux projettent un ciel étoilé, brillant de 1000 étoiles. Le rendu est superbe et je trouve dommage qu’ils n’aient pas exploité cette idée de mise en scène pour l’intégralité du show. Évidemment, toutes les salles n’ont pas le dispositif adapté. Mais puisque la soirée a été filmée pour Arte, il aurait été intéressant d’en profiter pour développer ce concept. Elle pousse un peu la voix sur la fin, en nous gratifiant de quelques vocalises : ce n’est pas ce que je retiendrai de plus agréable du concert 😀 Il reste un morceau, l’évident « Complètement Fou », qui transforme la salle en dancefloor géant. J’ai adoré ce moment ! Et je ne suis pas le seul, puisque l’une de mes voisines a profité de la chanson pour retirer son T-shirt et son soutien-gorge (si elle en avait un), et exhiber ses seins nus aux yeux de tous ! Hahaha. Yelle termine en nous disant qu’elle espère bientôt nous revoir, et qu’elle sera de retour à Paris en mars 2015 pour un concert à la Cigale.
Je suis ravi terminer l’année avec ce concert : j’ai passé une excellente soirée avec Yelle et son groupe. Je me doutais que j’allais apprécier le show vu la manière dont j’ai saigné ses deux derniers albums, mais je ne pensais pas m’amuser à ce point. Pas de mise en scène grandiloquente, mais quelques idées sympathiques, notamment l’utilisation des écrans de la Gaîté Lyrique sur « Tristesse/Joie » ou encore les jeux de symétrie entre les deux musiciens sur plusieurs morceaux. Je verrais bien quelques projections vidéo en plus, même si je pense que c’est un choix de ne pas tomber dans la surenchère d’effets visuels. La setlist, je l’ai trouvée (quasiment) parfaite ! C’est simple, il n’y a aucun titre que je n’aimais pas 😀 J’ai adoré « Comme Un Enfant », « Ba$$in », « L’amour Parfait », « Que Veux-Tu », « Safari Disco Club », « S’éteint Le Soleil » et bien évidemment « Complètement Fou ». Pour chipoter, je dirais que j’aurais aimé entendre « Bouquet Final » et que le remix de « Que Veux-Tu » m’a quand même laissé sur ma faim, mais c’est vraiment du détail !
Quant à Yelle, l’adjectif qui lui convient mieux, c’est ADORABLE. Elle est vive, elle est souriante, elle a le contact facile avec les spectateurs : pour moi le pari est réussi ! Quelques faiblesses au niveau de la voix, mais grâce au mixage et pris dans l’ambiance de la soirée : ça n’est absolument pas gênant. Je dois également souligner le très bon rythme du show, le placement des titres dans la setlist est très bien fait, elle ne parle pas beaucoup : ce qui donne un spectacle assez court, mais je préfère ça aux concerts qui n’en finissent pas. Le rythme est plus important que la quantité 😀 Bref, il est fort probable que je retourne la voir à la Cigale en mars prochain ! Il n’y aura peut-être pas de compte-rendu comme celui-ci, mais je vous invite tout de même à me rejoindre sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Instagram, car j’y posterai, si tout va bien, les vidéos de la soirée 😀 En attendant ce futur compte-rendu de Yelle, je vous souhaite une belle fin d’année et on se retrouve en 2015, sous quelle forme… je ne sais pas, mais je peux au moins vous dire que l’année s’annonce pleine de surprises !
Setlist : Unillusion / Comme Un Enfant / La Musique / Ba$$In / Je Veux Te Voir / L’Amour Parfait / Dire Qu’on Va Tous Mourir / Jeune Fille Garnement / Que Veux-Tu / Coca Sans Bulles / À Cause Des Garçons / Toho / Safari Disco Club / S’éteint Le Soleil / Tristesse/Joie / Complètement Fou
Également disponible en vidéo sur YouTube : Que Veux-Tu – Safari Disco Club