9 Décembre 2014 – Charlie Winston : La Gaîté Lyrique, Paris
Je ne vous le cache pas, j’étais particulièrement impatient à l’idée de retrouver Charlie Winston sur scène pour découvrir ses nouvelles chansons. Car s’il était à la Gaîté lyrique hier soir, c’était pour y présenter « Curio City », son 3e album à paraitre fin janvier 2015. Et ça s’annonce bien, vous pouvez me croire !
Pensant qu’il y aurait du monde devant la salle assez tôt, je décide de m’y rendre directement après le boulot : grave erreur 😀 À 18 h 30, seule une dizaine de personnes fait le pied de grue dans la file. Je vais trainer un peu dans le froid parisien et reviens une heure plus tard, gelé, dans cette queue qui ne semble pas s’allonger ! Les organisateurs nous remettent un petit bracelet pour circuler, car il y a plusieurs événements en parallèle dans le bâtiment. Un peu après 20 h, Charlie Winston entre en scène pour nous présenter sa première partie : Malo’, un jeune artiste à la voix frêle qui évolue dans un univers pop/folk assez intéressant musicalement parlant. Pour ce qui est des textes, c’est autre chose (« Là où tu iras – je serais là – tout près de toi »), mais laissons-lui l’innocence de sa jeunesse 😀 Le concert tarde à démarrer : il est quasiment 21 h 30 quand les lumières s’éteignent… Il était temps !
Charlie Winston et ses 3 musiciens entrent en scène. Et avant même d’entamer la première chanson du concert, il prend la parole : « Bonsoir ! Ça va ? C’était bien Malo ? Happy you liked him, like I like him. He’s a great artiste ! ». Drôle d’entrée en matière. La guitare à la main, il ouvre le concert seul sur un medley « Constant Sorrow / Speak To Me ». Il est rejoint par les musiciens au cours de la chanson qui rendent l’arrangement plus rock et énergique que sur la précédente tournée. La mise en scène est sommaire : quelques néons et projecteurs composent le décor, il nous a habitués à des choses plus élaborées. Je pense que ce n’était qu’un concert de chauffe et qu’il y aura des changements à ce niveau l’année prochaine. Il enchaîne avec un nouveau morceau : « Truth », un mid-tempo pop/rock assez balancé qui aurait pu se retrouver sur « Running Still ». En parlant de ce disque, il continue avec « Hello Alone » qui réveille un peu la salle assez peu dynamique en ce début de concert. Vous pouvez retrouver la vidéo à la fin de l’article. L’arrangement est identique à celui de l’album. Après ça, il nous présente « Say Something », autre extrait de « Curio City ». Rythme martelé à la batterie, nappe de synthé et voix haute-perchée : la direction musicale du disque semble être particulièrement atypique pour du Charlie Winston. J’aime.
La salle est baignée de rose pour « Lately », dernier single en date. Sans vouloir jouer les rabat-joies : je pensais que le morceau marcherait beaucoup mieux sur scène. Je ne sais pas si ce sont les arrangements ou le manque de dynamisme du public qui m’ont donné cette impression, mais j’ai clairement été déçu par le rendu. Il explique qu’il a été ravi de lire les commentaires positifs sur la chanson et sur le clip. Retour en terrain connu avec « Where Can I Buy Happiness ? » dans une version qui n’apporte rien de plus à l’originale. Il nous fait ensuite découvrir « Too Long (Jump On The Back) » qu’il interprète plongé dans le noir. C’est une ballade au tempo bien marqué et à l’allure un peu dramatique. Elle n’est pas mal du tout ! Si j’en crois la setlist papier, c’est à ce moment-là qu’il aurait dû enchainer sur « Boxes » mon titre favori de son répertoire, mais à la place, il passe directement à « My Life As A Duck », devenu incontournable en live. Le morceau est toujours aussi sympa et marche hyper bien après des spectateurs, avec lesquels je reprends les « I know everything about you. Your father was a duck. ».
On reste dans les oldies avec « Generation Spent ». Charlie se « mouve » un peu plus sur scène. Il saute, chante, danse. On sent une autre énergie sur ce morceau même s’il y assez peu de surprises quant aux arrangements. On reprend la route de la « Curio City » dans une salle baignée de bleu avec « Evening Comes », un titre pop/rock rythmé dans la lignée de ce qu’il a fait avant. Il invite ensuite Malo’ à le rejoindre sur scène pour interpréter un duo qu’ils ont coécrit : « A Light (Day) ». Une belle surprise, car la chanson commence tout en douceur avant d’exploser sur un refrain mélodieux et énergique. C’est l’un des ceux que j’ai préférés : j’ai hâte de le découvrir en version studio sur le disque. C’est avec « Just Sayin’ » qu’il enchaîne, un morceau rythmé, funky et sensuel qui plonge la salle dans une ambiance enivrante. Il termine le set principal avec « In Your Hands » pendant laquelle il descend quelques minutes dans la fosse.
Après une courte pause, il revient pour le rappel avec une toute nouvelle version de « Like A Hobo », plus sombre, plus mystérieuse, mais toujours aussi bonne 😀 Sur la fin du morceau, la musique devient de plus en plus rapide, ce qui rend les spectateurs complètement hystériques ! Il explique ensuite que l’album qui arrive est le plus personnel de ceux qu’il a produits. Il profite du moment pour nous faire découvrir « Wilderness », en écoute sur Spotify depuis quelques jours. Et comme il fallait bien terminer le concert sur UNE FAUSSE NOTE : il choisit « I Love Your Smile » que je déteste pour le clôturer, et en fait une version ultra-extended-de-la-mort-qui-tue. Comme j’étais certain de me faire chier : je vous ai filmé ce moment – autant vous dire que je ne le regarderais jamais 😀 Certes, le titre marche bien et dégage une belle énergie, mais franchement… à moi, il me renvoie à la gueule les images d’Audrey Tautou minaudant dans la campagne. Rien de tel pour vous gâcher une soirée ! Hahaha ! Évidemment, j’exagère, mais on n’en est pas loin 😀
Vous l’avez compris tout au long de ce compte-rendu : je suis ressorti plutôt satisfait de ma soirée. La recette ne change pas, j’ai retrouvé ce que j’aime chez Charlie Winston : un spectacle particulièrement énergique et chaleureux. La mise en scène, je vous l’ai dit : faiblarde. Quelques jeux de lumière par-ci, par-là, mais rien d’inventif et novateur. J’aurais aimé plus de surprises à ce niveau-là et j’espère qu’il proposera une scénographie vraiment complète l’année prochaine. Concernant le choix des titres : j’avais peur de ne pas m’y retrouver au milieu de ces nouveaux morceaux. Mais au contraire, j’ai assisté à tellement de représentation de la tournée précédente que c’était pour moi un vrai bol d’air de découvrir les chansons de « Curio City ». D’ailleurs, toutes les chroniques sont à découvrir ici : Charlie Winston. Le disque s’annonce bien meilleur que « Running Still » : à la fois planant, upbeat et mélodieux. Je me souviendrais notamment de « Truth », « A Light (Day) » et « Just Sayin’ » : il y a vraiment de très bonnes choses. Et puis, ça ne l’a pas empêché de reprendre ses tubes live habituels : « Hobo », « In Your Hands », « Hello Alone », « I Love Your Smile » ou encore « Generation Spent ». Non vraiment, une belle setlist ! Un petit bémol tout de même : j’aurais aimé entendre des arrangements inédits sur les anciens morceaux.
Quant au bonhomme, je l’ai senti particulièrement concentré sur le déroulement du concert : ça ne doit pas être évident de présenter autant de nouvelles choses pour la première fois devant un public. Je l’ai trouvé un peu moins à l’aise qu’habituellement : il a besoin de se roder ! Je ne sais pas encore si j’assisterai aux représentations parisiennes de la tournée 2015 : j’attends de découvrir l’album et de voir s’il me donne envie d’y retourner. On termine avec les photos et les vidéos du concert. N’hésitez pas à vous inscrire sur mes pages Facebook, Twitter et Instagram pour donner votre avis ! Je vous propose également d’aller jetez un coup d’œil sur mes précédentes chroniques : Charlie Winston – La Cigale, Paris (2012), Charlie Winston – La Flèche d’Or, Paris (2011), Charlie Winston – Olympia, Paris (2012) et Charlie Winston – Zénith, Montpellier (2010) ; elles vous permettront de découvrir ou redécouvrir un artiste de talent !
Setlist : Constant Sorrow / Speak To Me / Truth / Hello Alone / Say Something / Lately / Where Can I Buy Happiness ? / Too Long (Jump On The Back) / My Life As A Duck / Generation Spent / Evening Comes / A Light (Day) / Just Sayin’ / In Your Hands / Like A Hobo / Wilderness / I Love Your Smile
Également disponible en vidéo sur YouTube : I Love Your Smile – Hello Alone