23 Novembre 2014 – Lenny Kravitz : Strut Tour – Bercy, Paris
Lenny Kravitz est devenu une valeur sûre de mon répertoire d’artistes 😀 Ouiii, j’ai décidé d’avoir un répertoire d’artistes ! Haha ! C’est la troisième fois que je le vois sur scène : les deux premières ayant respectivement eu lieu en 2009 et 2012. Je vous invite d’ailleurs à découvrir les chroniques de ces concerts dès maintenant en suivant ces liens : Lenny Kravitz : LLR 20(09) – Zénith, Montpellier (2009) et Lenny Kravitz : Black And White France – Bercy, Paris (2012). Il a sorti un nouvel album intitulé « Strut », il y a quelques mois et commence une grande tournée française qui s’achèvera le 11 décembre prochain à Nantes.
Il est 18 heures 30 quand Damien et moi arrivons à Bercy, il y a pas mal d’animation autour du Palais Omnisports et la file d’attente est encore dense. Après un passage obligé aux contrôles, on entre dans la salle au moment où les lumières s’éteignent. C’est le début de la première partie : Trombone Shorty (Troy Andrews) & Orleans Avenue, un groupe de jazz contemporain venu tout droit de La Nouvelle-Orléans. À ma grande surprise, leur set est plutôt sympa et la salle est en ébullition devant cette explosion de cuivres ! Après leur passage, on doit encore faire preuve d’un peu de patience avant l’arrivée de M. Kravitz…
Les musiciens s’installent sur un titre de Queen « Rock it (Prime Jive) » qui sert d’intro au concert avec l’arrivée de Lenny Kravitz sur « Dirty White Boots ». Il fait son apparition muni de sa guitare et habillé d’une veste en velours Camel et d’un pantalon en cuir. L’ambiance ne tarde pas à exploser dès les premières notes de l’inévitable : « American Woman ». Le décor est simple : un écran courbé recouvre le fond de la scène et un assemblage de projecteur en forme de boule à facettes est suspendu au-dessus du groupe. Le public est conquis et le confirme quand Lenny dégaine « It Ain’t Over ‘Til It’s Over ». Pour tout vous avouer, moi je le trouve plutôt sage en ce début de concert, je l’ai connu plus fougueux. Évidemment, il est toujours aussi à l’aise et c’est un vrai plaisir de le retrouver sur scène. Il enchaîne sur le titre qui a donné son nom à l’album : « Strut », dont vous pourrez voir la vidéo à la fin de l’article. Quelques illustrations sont projetées sur l’écran durant le morceau. Première surprise de la soirée pour moi, la (re)découverte de « Dancin’ Til Dawn ». Oui, je suis un très mauvais fan : j’avais oublié cette exceptionnelle chanson extraite de l’album « It Is Time for a Love Revolution ». Il tombe la veste et révèle un débardeur translucide et brillant des plus sexy. L’ambiance est à la sensualité et les jeux de lumière y participent activement.
Il récupère sa guitare acoustique pour interpréter « Sister », morceau qu’il fera trainer en longueur et durer plus de 12 minutes… Sérieusement ?! LOL. Il explique ensuite qu’il est fier de jouer à Paris une nouvelle fois, que c’est l’une des villes qu’il préfère au monde, qu’il vit ici maintenant… Mais qu’il se doit de dédier la chanson suivante à celle qui l’a vu naître : « New York City ». Pour cela, il enfile une veste brillante. Il enchaîne ensuite sur « Dig In » et « Always on the Run » qu’il fera durer quasiment 17 minutes… Quand on sait qu’il n’interprète qu’une petite quinzaine de morceaux au total, on est en droit de se demander si ce n’est pas un peu dommage d’étirer ces titres au lieu d’en chanter d’autres… D’autant plus que « Let Love Rule » va arriver d’un moment à l’autre et qu’il aura droit au même sort.
Malgré tout, ces 17 minutes lui ont permis de se décoincer un peu et quand il enchaîne sur « I Belong to You », je retrouve LE Lenny Kravitz que j’aime : sensuel et bouillonnant, la bête de scène quoi. Je vous en parlais quelques lignes au-dessus, c’est le moment de « Let Love Rule ». Un petit 16 minutes mesdames et messieurs, c’en est presque décevant ! Hahaha. Ça reste malgré tout une séquence très sympa sur le moment ! La transition est instantanée sur « Fly Away », autre grand classique de son répertoire.
Il nous explique ensuite que la soirée est filmée et qu’on doit se lâcher pour le titre suivant. Et c’est une belle surprise qui nous attend : « Sex ». Un morceau de son nouvel album qu’il n’avait pas chanté sur la plupart des dates. Ça tombe bien, j’adore cette chanson – c’est l’une des meilleurs de « Strut ». L’ambiance est excellente : le titre fonctionne hyper bien auprès du public. Après une courte pause pour le rappel, Lenny revient pour « The Chamber », lead-single de son dernier album et l’un de mes préférés ! J’adore ce morceau et le rendu live est excellent. Belle ambiance dans le public à ce moment-là du spectacle. J’aurais bien aimé voir quelques images du clip sur l’écran : ça aurait pu donner un beau relief à l’ensemble. Le show se termine sur l’incroyable « Are You Gonna Go My Way » sans lequel un concert de Lenny Kravitz ne pourrait pas être un concert de Lenny Kravtiz. Un final explosif.
Avec Lenny Kravitz, on se sent un peu comme à la maison 😀 C’est confortable, on a des repères, et surtout, beaucoup de sympathie pour le bonhomme. Mais j’ai quand même trouvé qu’il avait un peu cédé à la facilité avec ce nouveau show : je vais revenir en détail là-dessus tout au long de la conclusion. Tout d’abord, la mise en scène de cette tournée est plus sobre que celle de la précédente c’est un fait, mais le spectacle garde malgré tout cette énergie rock qui le caractérise. J’aurais aimé que l’écran principal serve un peu plus souvent et qu’il apporte un peu de grandeur à la scénographie. Il y avait clairement du potentiel à exploiter à ce niveau-là. D’ailleurs, je ne sais pas ce que le show rendait des gradins, mais sans panneaux latéraux et sans projection centrale, je ne suis pas sûr que le résultat ait été faramineux pendant une grande majorité des morceaux. Quant à la setlist, bon. Je ne sais pas d’où lui vient cette idée d’avoir étiré en longueur autant de titres : « Sister », « Always on the Run » et « Let Love Rule » (même si on a l’habitude) ; mais il aurait mieux fait d’ajouter deux ou trois chansons au set et laisser les morceaux tels qu’ils étaient à l’origine. Moi « Believe » m’a manqué, mais j’en suis bien conscient qu’on ne peut pas tout avoir 😀 En revanche, les titres du nouvel album prennent une belle couleur en live : « The Chamber », « Sex », « Strut » et c’est toujours un plaisir d’entendre des classiques comme « I Belong to You », « Fly Away » ou encore « Are You Gonna Go My Way ».
Je dois reconnaître que j’ai eu peur sur les premières chansons, il était clairement en mode pilotage automatique : la situation s’est débloquée pendant la deuxième moitié du spectacle, je dirais à partir de « Always on the Run » et son jam de X minutes. Certes, il s’est rattrapé par la suite, mais ça m’a quand même surpris de le voir sur la réserve. C’est dommage. D’autant plus que le concert semble avoir été filmé pour le DVD. Malgré tout j’ai passé une très bonne soirée, c’est toujours un plaisir de l’applaudir sur scène. C’est un show man de toute façon ! On ne peut pas être déçu ! Il a beaucoup de talent et je suis content que des artistes comme lui puissent faire d’aussi grandes tournées en France à l’heure actuelle. On se quitte avec les photos et les vidéos du spectacle et comme d’habitude, n’hésitez pas à laisser vos commentaires ici ou sur les réseaux sociaux : Facebook, Twitter et Instagram.
Setlist : Dirty White Boots / American Woman / It Ain’t Over ‘Til It’s Over / Strut / Dancin’ Til Dawn / Sister / New York City / Dig In / Always on the Run / I Belong to You / Let Love Rule / Fly Away / Sex / The Chamber / Are You Gonna Go My Way
Également disponible en vidéo sur YouTube : I Belong to You – Strut