13 Novembre 2013 – Vanessa Paradis – Casino de Paris, Paris
C’est toujours difficile de trouver la phrase d’accroche d’un compte rendu, d’autant plus quand on a la pression. Car oui, j’ai la pression ! LOL ! Je sais que les fans de Vanessa Paradis m’attendent au tournant alors j’espère ne pas foirer cette chronique ! Comme j’ai pu vous l’expliquer précédemment, j’essaye de m’intéresser à la carrière musicale de Vanessa depuis quelques années, mais sans pousser la curiosité jusqu’aller la voir sur scène. J’ai eu l’occasion de rencontrer des gens qui l’aiment énormément, et j’ai décidé de me laisser embarquer dans cette aventure à mes risques et périls ! Je profite d’ailleurs de cet article pour remercier une nouvelle fois Franky pour sa sympathie : je n’aurais pas eu la chance d’assister au concert sans toi, merci encore !
Aller, trêve de bavardage : entrons dans le vif du sujet ! Je rejoins Guillaume et nos amis Franky et Valou devant le Casino de Paris à la sortie du boulot. Il doit être à peu près 18h30. Le temps de s’échanger les dernières nouvelles, les portes ouvrent et nous entrons à l’intérieur de la salle. On se retrouve à proximité de la scène : je suis très content du placement. La première partie me semble interminable, imaginez un ersatz de Tracy Chapman, avec une paire de couilles et une bonne dose de talent en moins. J’ai d’ailleurs rarement vu un public aussi peu concentré sur le set d’un artiste : je crois que le brouhaha des conversations dépassait le volume du micro de ce pauvre homme. Même Valentin Marceau avait réussi à capter l’attention lors du concert d’Axelle Red, et pourtant Dieu sait que c’était mauvais ! Quand les lumières s’éteignent, la salle est chauffée à bloc : Vanessa Paradis peut faire son entrée !
Le décor est composé de cinq panneaux lumineux permettant de projeter des vidéos. L’écran s’allume et les musiciens (dont Benjamin Biolay) prennent place sur scène pour jouer l’introduction inspirée de « Love Song », il me semble. Par transparence, on peut voir l’ombre de Vanessa qui déambule derrière la structure. Elle attend le début de la chanson « Les Espaces Et Les Sentiments » pour se glisser entre deux panneaux lumineux et apparaître devant nous. Elle porte un bustier et un pantalon noir assortis d’une veste brillante à motif. Elle est très jolie. Les spectateurs sont d’ores et déjà acquis et frappent des mains en rythme avec elle sur le morceau ! Elle remercie le public d’être venu la voir ce soir, mais également ses fans d’avoir assisté à tous les concerts de la semaine au Casino de Paris. Elle enchaîne avec « Il Y A », une de mes chansons préférées de son répertoire ! Les projections vidéo créent une ambiance bleutée très élégante, mais aussi très discrète qui permet de mettre Vanessa en avant en toute simplicité. Sans transition, elle passe à « Natural High » et « Pourtant » sur lesquelles elle nous offre son plus beau déhanché. Elle va d’ailleurs passer la soirée à rouler du cul sur toutes les chansons, les plus tristes comme les plus gaies !
Elle interprète ensuite un extrait de son dernier album : « Tu Pars Comme On Revient ». Derrière elle défilent des figures géométriques de toutes sortes, pendant que les musiciens se déchaînent sur le pont musical ! Après quoi elle retrouve ses classiques avec « Sunday Mondays » à l’ambiance ensoleillée ! Elle est peu bavarde, mais on voit qu’elle prend du plaisir sur scène, et cela se confirme avec « Tandem », premier morceau de la soirée sur lequel elle se lâche vraiment. Le public est survolté et je crois que c’est l’un des moments que j’ai préférés de ce concert : l’orchestration est excellente, son jeu est sensuel et sexy et l’ambiance rock ‘n’ roll lui sied à ravir. Retour au calme avec « L’incendie » et « Le Rempart » aux accents hispaniques.
Le concert continu avec « Que Fait La Vie », un titre que je n’affectionne pas spécialement et « Commando », une des excellentes surprises (pour moi) de la soirée ! J’ai adoré les jeux lumières et la mise en scène sur cette chanson, très énergique, très rock ‘n’ roll, un peu à la « Tandem ». Les spectateurs ont l’air eux aussi ravis de l’entendre en live. Et l’euphorie ne retombe pas grâce à « Mi Amor » écrit et composé par Adrien Gallo dans le pur style des BB Brunes. Elle enchaîne avec « New Year », coécrit avec sa fille Lily Rose, présente dans la salle aux côtés de toute sa famille : cette fois-ci, l’ambiance visuelle se veut étoilée. Je ne suis pas spécialement conquis par la chanson, mais ça se laisse écouter. Heureusement, on revient aux fondamentaux avec « Joe Le Taxi » réorchestré de façon latino. Je suis agréablement surpris par cette version. J’ai revu son visage de gamine, comme si ses expressions n’avaient pas changé avec le temps. Léger couac dans les paroles qui a bien fait rire le public, public qui connait finalement mieux la chanson qu’elle ! Elle nous gratifie même de quelques pas de danse sur le pont musical pendant que Benjamin Biolay se déchaîne au trombone.
Les briquets s’allument sur « Dis-Lui Toi Que Je T’aime » qui est l’un des moments d’émotion de cette tournée. Elle reprend ensuite un titre de Georges Moustaki : « Les Eaux De Mars », dont elle a un peu de mal à retenir les paroles il me semble, puisqu’elle jette de nombreux coup d’œil sur une feuille placée sur le piano à proximité. Pas spécialement convaincu par cette reprise, je préfère largement « Station Quatre Septembre » et sa magnifique mise en lumière. Lorsque les premières notes de « La Chanson Des Vieux Cons » résonnent au Casino de Paris, le silence absolu se fait dans la salle et toute l’attention est portée sur Vanessa et son interprétation absolument émouvante de la chanson. Je l’ai réellement (re) découverte grâce au concert ! La bonne humeur repart ensuite avec « Love Song » et ses projections vidéo kaléidoscopiques inspirées du visuel de l’album. Je suis un grand fan de cette chanson et lorsque le disque est sorti j’ai regretté qu’il n’y ait pas plus de titres dans ce style. Vous trouverez la vidéo à la fin de l’article.
C’est le moment du rappel et les spectateurs sont déchaînés. Le public scande des « Vanessa ! Vanessa ! Vanessa ! » en veux-tu en voilà et ce pendant près de quatre minutes : elle est longue à revenir ! Je n’imaginais pas une telle ferveur de la part des gens durant les rappels (qui portaient bien leurs noms pour une fois). Lorsqu’elle réapparaît, j’ai la mauvaise surprise de la découvrir aux côtés de Benjamin Biolay en ombre chinoise pour leur duo « Les Roses Roses » que je n’ai pas du tout aimé. Il y a quelque chose de porcin dans son attitude : il me dérange. Je m’excuse pour ceux qui l’apprécient, j’affectionne aussi certaines de ses chansons comme celles de son album « Home » ou encore « La Superbe », mais physiquement ça ne passe pas ! Après ce calvaire auditif et visuel (oui j’aime en faire des tonnes) : elle enchaîne avec « Marilyn & John », autre grand succès de son répertoire. Une belle ambiance sur ce morceau.
Elle disparaît de nouveau et revient cinq minutes plus tard (c’est looong) pour l’incroyable « Divine Idylle ». Je suis un grand fan de cette chanson et arrivé à la fin de ce compte rendu, je peux vous avouer que c’est en grande partie pour l’entendre en live que j’avais envie de la voir en concert. Mon souhait est exaucé. Le titre est parfait pour la scène : mélodieux, fun, énergique, s’il y a un morceau tel que je devais garder d’elle, ce serait évidemment celui-là ! Vous pourrez d’ailleurs retrouver la vidéo à la fin d’article ! À ce moment-là du concert, on pourrait se demander comment elle peut terminer le spectacle après un si bon moment. Et bien je crois qu’elle a trouvé avec la chanson « Tu Vois C’que J’vois », qui a mis une ambiance incroyable dans la salle : des premiers rangs jusqu’au fond du Casino de Paris ! Sur des rythmes africains, elle se déchaîne en chantant, en dansant et en sautant et aussi… en regardant sa fille, des étoiles dans les yeux.
« Allez ! C’est facile ! Allez ! Au signal ! Allez ! Tu décolles du sol ! Allez ! C’est facile ! Allez ! Même pas mal ! Allez ! Tu t’envoles dans le ciel ! »
On la sent très émue d’avoir sa famille dans la salle, elle verse d’ailleurs quelques larmes à la fin de la soirée pendant que les spectateurs reprennent les « Allez ! » de la chanson en chœur ! J’ai l’impression qu’elle a envie de chanter autre chose, mais Benjamin Biolay ne semble être du même avis… On ne saura jamais le fin mot de l’histoire, mais toute la petite troupe quitte la scène sous les acclamations (bien méritées) du public !
Je pense que vous l’avez compris au fur et à mesure de votre lecture : j’ai été conquis par ce petit bout de femme qu’est Vanessa Paradis. J’ai adoré la setlist, dynamique, enlevée, et qui fait la part belle à des orchestrations énergiques que ce soit pour les anciens titres de son répertoire (« Tandem », « Commando », « Joe Le Taxi », etc.) ou pour ses nouvelles compositions issues de « Love Songs ». J’ai d’ailleurs trouvé qu’elle avait parfaitement choisi les morceaux de cet album : j’appréhendais un peu qu’elle pioche parmi les niaiseries comme « La Crème » ou « C’est Quoi », mais ça n’a pas été le cas. Aller, pour râler je dirais que j’aurais aimé entendre « Be My Baby » qui est une chanson que j’apprécie particulièrement. La mise en scène est superbe : les écrans vidéo permettent de créer des ambiances pour chacun des titres. Ces projections, associées aux jeux de lumière plutôt sophistiqués, la mettent extrêmement bien en valeur.
Un petit mot pour terminer sur Vanessa Paradis. Elle a véritablement un joli brin de voix : ça tient la route du début à la fin. Elle dégage aussi une réelle émotion : certes, elle est peu bavarde, mais on peut lire dans ses yeux toute la sincérité de sa démarche. J’ai également beaucoup aimé son côté sensuel et aguicheur, notamment son déhanché qui a dû rendre fou plus d’un homme ! Et puis, comment terminer cette chronique sans parler des fans, qui ont donné à cette soirée une énergie incroyable : je garderai longtemps en tête les images de ce final ! Je vous laisse avec les photos et les vidéos du concert ! Je reconnais que j’aurais pu faire mieux au niveau des clichés, mais je n’ai pas voulu déranger Vanessa qui semble agacée par les spectateurs rivés sur leurs écrans ! N’hésitez pas à laisser vos commentaires ici même ou sur Facebook, Twitter et Instagram.
Setlist : Les Espaces Et Les Sentiments / Il Y A / Natural High / Pourtant / Tu Pars Comme On Revient / Sunday Mondays / Tandem / L’incendie / Le Rempart / Que Fait La Vie / Commando / Mi Amor / New Year / Joe Le Taxi / Dis-Lui Toi Que Je T’aime / Les Eaux De Mars / Station Quatre Septembre / La Chanson Des Vieux Cons / Love Song / Les Roses Roses (Avec Benjamin Biolay) / Marilyn & John / Divinidylle / Tu Vois C’que J’vois
Également disponible en vidéo sur YouTube : Love Song – Divine Idylle
Et vous allez finir par l ‘ adorer ……
merci pour votre ressenti , vous voyez juste 🙂
Ceci dit , à Perp en premiére partie nous avons eu un bon musicien chanteur , c ‘etait bien !!
La crème et c est quoi sont les 2 titres que j aime le moins également !!
Sympa à vous de partager tout ça
merci 🙂
Sympa ce petit récit … très détaillé … perso à part la magie de Vanessa je serai incapable de parler des jeux de lumière ou des vidéos projetés sur les écrans sur telle ou telle chanson … lol
Vous êtes 1 peu dur avec Benjamin Biolay … lol … que j’aime beaucoup et dont j’ai particulièrement aimé la discrétion,la mise en retrait!
Pour les chansons idem je déteste La Crème et C quoi et j’aurai voulu Be my Baby qu’elle a chanté au début de sa tournée … peut-être à Lille …
Je suis 1 grande fan de Vanessa (j’aime tout chez elle … son énergie,sa sensualité,sa timidité,sa sincérité,son émotivité … sans parler de ses chansons,ses films,son talent …) je trouve ça génial qu’à chaque tournée d’autres personnes prennent la peine de venir la voir sur scène (car c’est là qu’elle dévoile tous ses talents) et en deviennent fan à leur tour 25 ans après le début de sa carrière!!