16 Juillet 2022 – The Weeknd : After Hours Til Dawn Tour – MetLife Stadium, East Rutherford
Après avoir reporté de nombreuses fois le lancement de sa tournée, The Weeknd vient de démarrer le « After Hours Til Dawn Tour », qui fait suite à la sortie des albums « After Hours » et « Dawn FM ». Je n’étais pas super excité à l’idée de le voir en stade, mais j’espérais être surpris par sa performance 🙏 Je vous invite à découvrir si la soirée était à la hauteur de mes attentes…
Il est un peu plus de 19 h quand j’arrive au Metlife Stadium, où j’ai assisté au concert de Coldplay il y a quelques semaines. Cette fois, je suis en gradins, donc je ne me presse pas. Kaytranada, qui assure la première partie, est déjà en train de mixer. La scène est impressionnante : elle traverse le stade de part et d’autre 😮 Le décor est une reproduction post-apocalyptique de la ville de Toronto. Les buildings détruits trônent devant un écran gigantesque. J’avais rarement vu un écran aussi grand pour un concert. L’avancée propose quant à elle deux scènes additionnelles : une en plein centre du stade, et une autre tout au bout.
Pour la petite histoire, j’ai échangé ma place 48 h avant le jour J, car après avoir découvert les images de la première : je me suis aperçu qu’une partie du décor bloquait mon champ de vision 😬 Effectivement, quelques minutes avant le début du show, l’équipe technique installe une gigantesque lune gonflable au bout de l’avancée. Un choix hyper étrange quand on sait à quel point la visibilité est mauvaise en stade. Alors, pourquoi en rajouter ? 🤷 Si vous voulez une idée de ce qu’avaient certains spectateurs en face d’eux… cliquez-ici ! Une nappe de synthé tourne en boucle depuis quelques minutes lorsque les lumières s’éteignent : le public se lève d’un seul homme ! En guise de mise en bouche, The Weeknd nous propose de découvrir en exclusivité le teaser de sa série sur HBO : « The Idol ». Si vous ne l’avez pas encore regardé, il est maintenant en ligne ici. Il est 21 h et le concert est prêt à démarrer !
Un bruit assourdissant se fait attendre et l’écran s’allume sur les images d’une ville au levé du jour 🌇 La lumière se fait de plus en plus forte, et on voit surgir des ombres encapuchonnées d’entre les buildings ainsi qu’au bout de l’avancée. Les silhouettes mystérieuses, habillées en rouge, se placent tout autour de la scène alors que The Weeknd fait son apparition du haut d’un des bâtiments. Il porte un masque qui rappelle celui du Fantôme de l’Opéra ainsi qu’un long manteau noir. Le premier morceau est « Alone Again ». L’introduction a tout d’un opéra post-apocalyptique et l’ambiance visuelle est incroyable. À la fin de la chanson, il disparaît dans un nuage de fumée alors que les danseuses voilées se mettent en procession vers la scène centrale. Les nappes de synthé sont de plus en plus cadencées, et « Gasoline » démarre sous une pluie de lasers ! La voix est loin d’être parfaite, mais c’est vraiment l’un des seuls titres où je l’ai senti peiné sur l’interprétation.
On découvre ensuite « Sacrifice » dans sa version remixée par Swedish House Mafia. C’est pour moi l’un des meilleurs moments du concert ! J’ai adoré ce tableau, car le morceau est super rythmé et met une ambiance de dingue dans le public 🤩 Il est suivi de « How Do I Make You Love Me ? » qui est l’une de mes chansons préférées de « Dawn FM ». Je vous invite à découvrir la performance à la fin de l’article. L’énergie est toujours au top et pour moi, le début du concert tient toutes ses promesses !
Mais… La scéno atteint vite ses limites avec « Can’t Feel My Face » et « Take My Breath » lorsqu’Abel s’avance vers la scène centrale. Comme il faut choisir entre regarder l’artiste ou le décor, on perd le côté grandiose qu’on avait depuis le départ grâce aux buildings et aux projections vidéo. Et même si les jeux de lumière sont impressionnants, on distingue mal The Weeknd et il m’est arrivé de chercher où il était de nombreuses fois au cours de la soirée. Autre point à souligner : où sont les musiciens ? Il y a au moins un batteur d’après ce que j’ai vu sur Instagram, qui est situé derrière la scène, mais je ne sais pas s’il y a d’autres personnes avec lui.
Il se débarrasse ensuite de son manteau. En dessous, il porte une sorte de gilet pare-balles. Une épaisse fumée noire apparaît au-dessus des buildings au moment où « Hurricane » démarre 🌪 On revient à quelque chose de plus de plus cinématographique ! La fumée laisse place à des geysers de feu pour « The Hills » que vous pouvez retrouver en vidéo à la fin de l’article. C’est clairement, avec l’introduction, la séquence la plus impressionnante du spectacle. L’orage gronde et des éclairs foudroient l’écran. Abel rejoint la scène centrale pour interpréter « Often » et « Crew Love ». On arrive dans le ventre mou du concert : les visuels sont moins remarquables, les titres sont moins intéressants et encore une fois… Sans la force du décor derrière lui, on le perd un peu dans l’immensité du stade. D’autant plus que les écrans de retransmission sont microscopiques et ne créent aucune proximité.
« Starboy » redonne un peu d’énergie à cette section avec des effets de lumière hyper jolis, et une ville néon dont les couleurs flashy explosent sur l’écran. C’est également l’un des rares titres où les danseuses qui l’accompagnent effectuent une réelle chorégraphie. À la fin de la chanson, elles viennent se placer à côté de lui, au centre du stade, alors qu’il adresse ses premiers mots aux spectateurs. Il n’est clairement pas très bavard et passe vite à la suite avec « Heartless », dans une ambiance futuriste. Il continue avec « Low Life », « Or Nah », et « Kiss Land » au moment où il commence à pleuvoir… 🌧 Il ne manquait plus que ça !
Toujours sur la scène centrale, il interprète « Party Monster » au milieu de geysers de feu et « Faith » qui signe la fin du ventre mou. « Faith » est l’un de mes morceaux préférés de « After Hours » et le tableau ne déçoit pas : il y a des lasers bleus qui balayent le public alors que la ville brûle de nouveau en arrière-plan 🔥 En parlant de « After Hours », il enchaîne sur le titre éponyme de l’album sur lequel les marcheuses danseuses reprennent du service. Il nous demande comment on se sent, si on est prêt à continuer malgré l’averse… A-t-on le choix ? 😂 En fait, même si la pluie fait chier, elle offre un truc plutôt sympa avec les jeux de lumière. De retour au cœur du stade, il interprète « Out of Time » et « I Feel It Coming », sur laquelle les bracelets lumineux que l’on nous a donnés à l’entrée s’allument enfin. On est loin d’un effet à la Coldplay. Au final, ça ne rend pas grand-chose, et « I Feel It Coming » que j’attendais comme l’un des highlights de la soirée, est hyper décevant malgré cela 😕
Il se dirige ensuite vers le bout de l’avancée, là où se trouve la lune gonflable 🌕 Alors déjà que la visibilité n’est pas terrible pour les gens qui se situent en face de la scène à cause de cette lune de merde ; il a le culot de leur tourner le dos pour interpréter « Die for You », dont la vidéo est disponible à la fin de l’article ou sur YouTube. J’aurais eu la rage si j’avais gardé mon billet original 😂 Il enchaîne avec « Is There Someone Else ? » et « I Was Never There ». Mis à part l’effet visuel avec la lune en arrière-plan, ce n’est clairement pas la section la plus intéressante du concert. Il revient à ses racines avec « Wicked Games ». Je trouve les projections vidéo assez jolies sur ce tableau, mais on n’en profite pas vraiment, car il est toujours sur la scène centrale, et on ne peut pas avoir les yeux partout !
Maintenant plongé dans le noir, une fois n’est pas coutume, il enchaîne sur « Call Out My Name ». Je comprends que ce genre d’ambiance tamisée participe à la dynamique de son show, mais les gens sont venus pour le voir, lui, dans un stade de 82 000 places. Et il n’est pas éclairé ?! 🤦 C’est ce type de petits défauts qui, accumulés les uns aux autres, finissent par créer une frustration. On se dit mince, ça aurait pu/dû être tellement mieux ! Heureusement, la section finale rattrape un peu le manque d’inspiration des derniers morceaux, avec « The Morning » pendant laquelle l’écran, qui, pour une raison qui m’échappe, projette des images de la ville de nuit. Ça reste très joli à voir. Il enchaîne avec « Save Your Tears » sous une pluie de lasers. Le titre ne dure littéralement que 2 minutes. Ça s’appelle du gâchis à ce stade !
Ce n’est pas la seule hérésie de la setlist, mais j’en parlerai plus longuement dans la conclusion. Il termine le concert avec « Less Than Zero », un choix étrange à ce moment-là du spectacle, et évidemment « Blinding Lights », qui s’imposait en guise de final. La chanson s’achève de façon abrupte, et on voit Abel, accompagné des danseuses, rejoindre la scène principale en procession sur une nappe de synthé un brin dramatique ; ça rappelle l’introduction, mais ça contraste complètement avec l’ambiance plus ou moins festive de « Blinding Lights » 🙄 Le spectacle se termine et autour de moi, les gens espèrent encore la suite… Il faut attendre que les lumières se rallument pour que tout le monde comprenne que c’était la fin.
Vous l’avez compris : je suis mitigé… Il y a une vraie ambition « stade » et c’est quelque chose que j’ai apprécié. Il y a 2 ou 3 tableaux qui sont réellement impressionnants dont l’intro, mais ensuite… mis à part quelques jeux de lumière qui maintiennent la dynamique : tout est là pour faire joli et c’est tout 🤷 La lune ne sert à rien (sauf à gâcher la vue des spectateurs), on fait vite le tour des projections vidéo qui ne montrent rien d’autre que la ville, et… Les danseuses ne dansent pas, elles font acte de présence. Autre problème que j’ai déjà souligné : il n’est pas éclairé directement. C’est-à-dire que régulièrement, on se demande où il est…
La setlist m’a également déçu 😕 Outre l’absence incompréhensible de « In Your Eyes », la répartition des morceaux m’a laissé un peu perplexe : tous les titres forts sont soit au début, soit à la fin. Ce qui affaiblit clairement le reste du concert. Malgré tout, sa performance était correcte 👍 Il est énergique, il chante bien, il a parfois du mal à occuper l’espace, mais sur une scène si immense, il ne pouvait pas faire de miracles. Pour moi, le potentiel était là, juste mal exploité : le concert est trop contemplatif et pas assez interactif. Coldplay m’a laissé un meilleur souvenir malgré l’impression de déjà-vu. Je suis content de l’avoir vu, ça m’a donné envie de réécouter sa discographie et ça m’empêchera clairement de retourner le voir en concert si l’occasion se présente !
En attendant l’annonce d’une probable tournée européenne, je vous propose de me rejoindre sur Facebook, Twitter et Instagram et de découvrir les articles que j’ai consacrés à The Weeknd depuis le lancement du site en cliquant sur le hashtag #TheWeeknd 👈
Setlist : Alone Again / Gasoline / Sacrifice / How Do I Make You Love Me? / Can’t Feel My Face / Take My Breath / Hurricane / The Hills / Often / Crew Love / Starboy / Heartless / Low Life / Or Nah / Kiss Land / Party Monster / Faith / After Hours / Out of Time / I Feel It Coming / Die for You / Is There Someone Else? / I Was Never There / Wicked Games / Call Out My Name / The Morning / Save Your Tears / Less Than Zero / Blinding Lights
Également disponible en vidéo sur YouTube : How Do I Make You Love Me? – The Hills – Die for You
Sais tu si cette lune sera au stade de France ?car quel dommage de ne pas voir la scène !!!
Je pense qu’elle y sera oui. Ça fait partie de la mise en scène et ça serait surprenant qu’il ne propose pas le même show en Europe l’année prochaine.