25 Juin 2011 – The Black Eyed Peas : The Beginning Massive Stadium Tour – Stade de France, Paris
J’ouvre cette page vierge et je me pose déjà la question : vais-je réussir à écrire un compte-rendu sur cette vaste mascarade ?! Haha ! Pour les habitués, ce doit être surprenant, car je ne taris pas d’éloges sur ce groupe que j’adore habituellement – le « The E.N.D. World Tour » à Bercy en 2010 reste à mes yeux le meilleur concert auquel j’ai pu assister ces dernières années… Mais force est de constater que leur prestation au Stade de France pour leur si humblement intitulé « Beginning Massive Stadium Tour » m’a laissé un goût amer ! Je vais essayer de ne pas être trop désagréable, mais le fossé qu’ils ont réussi à mettre entre les artistes que j’ai aimés et ceux qui étaient sur scène samedi soir sera difficile à oublier sur cet article.
Arrivée aux alentours de 15h au Stade de France, l’attente se passe « correctement » – le public des BEP est plutôt sympa dans l’ensemble… On entre dans la pré-fosse or, une zone limitée à 600 personnes autour de l’avancée, qui fait figure de carré VIP. L’idée est sympathique et il faut reconnaître que l’organisation n’est pas mauvaise : je suis quasiment à la barrière, au bout du catwalk – et c’est encore quelques minutes supplémentaires à attendre avant l’arrivée de la première partie, Natalia Kills, et de ce qui sera « pour moi », comme pour d’autres j’imagine, le calvaire de la soirée… le son ! Honte aux ingénieurs qui ont sonorisé le Stade pour les 3 concerts et qui ont fait un travail de porc. Je dois vous dire que je n’ai jamais entendu ça de ma vie. Chaque basse résonnait entièrement dans le corps – un truc à vous provoquer la gerbe, j’ai dû me fabriquer des boules quies avec un mouchoir en papier pour éviter d’avoir les tympans percés… Non, mais j’ai juste halluciné ! À partir de là, c’était déjà foutu de mon côté ! Quand tu as des gens qui hurlent… de soulagement à la fin de chaque titre, il y a de quoi se poser des questions ! Le souci aurait dû être réglé au final de la première partie de la première date quoi ! Enfin, vu la fausseté avec laquelle les BEP ont flirté toute la soirée, je me dis qu’il n’y avait pas que nous qui avions des problèmes de son !
Natalia Kills, Stromae… et les voilà, nos Black Eyed Peas préférés… Le désavantage d’un concert en extérieur en plein mois de juin, c’est que le soleil se couche après 22h… et que tout ce qui est censé être sublimé par les jeux de lumière devient tout de suite un peu… nul quoi ! Comme l’entrée en scène par exemple ! Inexistante ! Car effectivement le show débute sur « Rock That Body » : j’ai l’impression de me retrouver à Bercy en 2010, en loupant l’intro et le premier titre en fait, ça commence « brut de décoffrage ». Première mauvaise surprise : le son est toujours aussi dégueulasse – c’est parti pour 2h de bourdonnements corporels, deuxième mauvaise surprise : bah ils sont faux et chantent n’importe comment ! J’vous jure sur le moment, je me suis demandé où j’étais : j’avais devant les yeux un groupe que je ne connaissais pas ! Pas le temps de souffler après un « LE STADE DE FRAAANCE ! » de Fergie et on enchaîne sur « Meet Me Halfway » qui me semble déjà un peu mieux bossé, j’y crois un peu plus. Le son reste insupportable et c’est « Just Can’t Get Enough » qui vient calmer le jeu avec Will.I.Am qui se la joue quelques secondes au piano. **YEAH**. D’ailleurs c’est bien lui qui en fait le plus sur le concert et malheureusement, c’est lui qui chante le plus mal ! L’ambiance monte progressivement et je dois avouer que je ne peux pas dire le contraire : il y a eu un bon esprit toute la soirée, les gens réagissaient super bien aux « Hello France ! », « Stade de France ! », « Pariiis ! » des 4 acolytes ! D’ailleurs, ils sont bien contents d’avoir engrangé un maximum de fric et c’est donc avec plaisir qu’ils interprètent « The Best One Yet (The Boy) » en l’honneur de ces 3 soirs passés au SDF !
Sans que l’on comprenne vraiment comment… Apl.de.Ap nous sort son solo sur « Bebot » – habituellement, j’aime beaucoup ce titre, mais là, faut dire que les « Bebot » ressemblent plutôt à des porcs qu’on engorge qu’à une véritable chanson ! Je pense qu’on va enchaîner sur les autres membres du groupe… et c’est bien le cas ! Will.I.Am se ramène pour son freestyle de 5 minutes qui n’en finit pas, mais qui transcende la foule ! Je crois que ce mec m’exaspère simplement ! Lol ! C’est ensuite le tour de « Imma Be » – peut-être l’un des moments que j’ai préféré – avec « Don’t Stop The Party », qui même si c’était n’imp’, était un passage sympa ! Oh merde, j’ne vous ai pas parlé de la mise en scène au fait ! Haha, bah normal : y’en a pas ! Lol ! Une succession de logos « Black Eyed Peas » sur l’écran géant en guise de décor, écran assorti d’une structure métallique pour les musiciens sur laquelle le groupe ira faire quelques allers-retours assez peu utiles durant le concert.
On revient aux classiques avec « Don’t Phunk With My Heart » – bizarrement, on les sent tout de suite un peu plus inspirés ! Le public aussi d’ailleurs ! Ça ne les empêche pas de chanter n’importe comment évidemment… « Shut Up » suit cette cacophonie sans limites – j’hésite presque à vous mettre des extraits tout au long de ce compte-rendu pour que vous vous rendiez compte à quel point c’est grave à ce niveau : chacun y va de sa phrase, on dirait que c’est à celui qui pourrira au maximum le segment de l’autre ! Lol ! Première surprise « inédite » de la soirée, la reformation du groupe original pour « Joints & Jam », sans Fergie, qui reviendra affublée d’une robe rose assez énorme sur « Glamorous » – je regrette que « Fergilicious » ait giclé du medley depuis l’année dernière –, mais faut avouer qu’elle ne s’en sort pas trop mal, entre 2-3 beuglements. Mention spéciale sur « Big Girls Don’t Cry », titre plutôt sympa à réentendre ! Mais revoilà déjà l’autre abruti déguisé en robot… Will.I.Am va donc se la joué DJ pendant près de 20 minutes ! Alors autant à Bercy, j’avais kiffé ma race… autant là, je trouve l’ensemble assez brouillon et s’il n’avait pas fini sur « Till the World Ends » de la gorette, bah je me demande si j’ne lui aurais pas lancé des pierres !
Petit interlude vidéo… LMFAO « Party Rock Anthem »… euh… euh… On n’est pas à un concert des Black Eyed Peas ?! Même si le titre est plutôt sympa, faut avouer que ça manque quand même de cohérence et que le show n’est absolument pas mis en scène : il n’y a pas de moments « magiques » et « marquants » comme en 2010 – et surtout, il n’y a pas les fameux hologrammes que Will.I.Am nous avait vantés lors des NRJ Music Awards **LOL** ! Et là, c’est l’immonde catastrophe de la soirée, intro et chant dégueulasses pour « Let’s Get It Started », un morceau taillé pour le live habituellement… Petit interlude « Brazil » interprété par un des techniciens… mouais… accompagné d’un speech de Will.I.Am incompréhensible sur le Brésil et la France… assez étrange ! Et « One, two, three, four »… « Pump it » : qui reste pour moi l’un des moments forts du concert ! Il est suivi de « Where Is The Love ? » pour lequel je n’ai pas ressenti mon empathie habituelle. C’est ce titre qui m’a fait devenir fan du groupe en 2003 ! Pour le coup, la mise en scène est inédite, 4 grandes colonnes sur lesquelles vont s’élever les quatre membres… Mais c’est un peu comme l’épreuvedes poteaux de Koh-Lanta ! À la fin il n’en reste qu’un… celui qui une nouvelle fois pourrit le moment en intégralité par son blabla de merde… Will.I.Am « encore lui », énonçant tous les pays qui lui vienne à l’esprit, et ce pendant 5 minutes, suivi de 5 autres minutes où il fait la lumière au-dessus du Stade avec son costume de super héros. C’est agaçant qu’il soit autant mis en avant par rapport aux autres : un groupe c’est un ensemble à mes yeux… mais enfin s’ils s’en contentent.
Nouvel interlude vidéo sans aucun rapport avec le concert, Bob Marley… oui… mais pourquoi ? Surtout avec le titre qui suit quoi, « Boom Boom Pow ». Je l’appréhendais à cause des soucis de son… – et il est finalement est bien passé ! J’en garde un bon feeling ! Je retrouve la grosse tête qui parle fort sur le backdrop, je suis content ! **LET THE BEAT ROCK** ! La fin du morceau est réarrangée de façon assez spéciale, c’est plutôt sympa. Bon moment ! Et on enchaîne sur le titre qui les a fait sombrer dans l’horreur : « The Time (Dirty Bit) » – et comme je sais que la plupart d’entre vous les ont découverts à travers cette reprise, c’est celui-ci que j’ai choisi pour illustrer mon compte-rendu ! J’aime bien la petite chorégraphie et force est de reconnaître qu’il y a eu pas mal d’ambiance ! Final évident sur « I Gotta Feeling » – une chanson qui reste sympathique à « vivre » même si encore une fois, c’est une vraie cacophonie ! Fergie touche quelques mains en fosse avant la fin de la représentation… à peu de choses près elle me griffait avec ses faux ongles dorés ! Haha ! Le tout se termine sous une pluie de confettis et ils repartant comme ils sont venus – sans prendre le temps de présenter l’équipe qui les accompagne.
Vous l’aurez compris – ce concert m’a dépité. J’aurais pu passer sur l’absence d’une quelconque théâtralisation du show, même si en stade, on espère toujours voir de « l’exceptionnel » – sinon pourquoi choisir un endroit aussi peu intéressant pour « artistiquement » ce genre de divertissement ? **OUI J’AI ENVIE D’ÊTRE NAÏF ET DE NE PAS CROIRE QUE C’EST JUSTE POUR LE FRIC**. Non, là, ça va quand même plus loin que la mise en scène : ils ont chanté comme des porcs, le son était dégueulasse de bout en bout, ils ont été franchement « absents » et vidés de toute émotion en comparaison à l’image que j’en avais… Artistiquement ça ne valait rien, et ça me désole de les voir ainsi. Manque de cohésion et de cohérence pour ce concert qui m’est apparu totalement brouillon : ils nous ont habitués à beaucoup mieux ! La setlist était plutôt sympa, mais elle n’a pas été sublimé par des moments « clés », je ne pourrais même pas vous dire ce que j’ai préféré… C’est juste dommage. Je suis rentré chez moi avec l’une des pires migraines qui m’ait été donnée d’avoir. J’ai failli me laisser mourir sur le trottoir en face des chez moi. Si je n’avais pas eu le concert de Janet Jackson le lendemain (cf. Janet Jackson : Number Ones ‘Up close & personal’ 2011 World Tour – Olympia, Paris (2011)) : je n’aurais jamais eu le courage de me relever ! LOL. Pour terminer, je vous propose de me rejoindre sur Facebook, Twitter et Instagram pour découvrir de nombreuses autres chroniques de concert (vous verrez, les autres sont mieux, LOL) ! Je vous invite également à lire les chroniques des concerts des VRAIS Black Eyed Peas : The E.N.D. World Tour – Bercy, Paris (2010) et The Year Of The Monkey – Zénith, Paris (2005).
Setlist : Rock That Body / Meet Me Halfway / Just Can’t Get Enough / The Best One Yet (The Boy) / Bebot / will.i.am Freestyle / Imma Be / Don’t Stop the Party / Don’t Phunk With My Heart / Shut Up / Joints & Jam / Glamorous / Big Girls Don’t Cry / will.i.am DJ set / Let’s Get It Started / Pump It / Where Is the Love ? / Boom Boom Pow / The Time (Dirty Bit) / I Gotta Feeling
Également disponible en vidéo sur YouTube : The Time (Dirty Bit) – Don’t Stop the Party – Boom Boom Pow
Je pense qu’ils surfent sur le succés massif et ça ressemble plus au vue de ton compte-rendu à une pompe à fric !!! Il est loin le temps du concert au Zénith de Paris en 2005 où la place était à 35 euros !!!
Merci pour ton article. Déjà un concert au SDF si tu n’es pas devant, c’est pas terrible. Mais si en plus tu es devant que le show n’est pas la hauteur, quel dommage !
Lors de l’annonce de leur tournée, ça sentait la supercherie, idem pour leur dernier album qui déroute tout le monde et qui au niveau artistique ne propose rien de bon. De la bonne grosse soupe pseudo-electro totalement indigeste.
Je suis bien content de ne pas y être allé!
Hâte de lire ton article sur le concert de Janet. J’étais à celui du 26/06/2011 et tes vidéos sont vraiment excellentes !