1er Juin 2014 – Prince : Hit And Run Part. II – Zénith, Paris
Vous devez penser que je traîne de plus en plus pour rédiger mes comptes rendus et vous n’avez pas tort. J’ai un peu moins de temps en ce moment et je suis toujours embêté par mes problèmes dentaires, autant vous dire que c’est concentration zéro pour les activités « parallèles ». Bref. Je ne suis pas là pour vous raconter ma vie (quoique), mais pour vous parler de Prince, de passage au Zénith de Paris pour son « Hit And Run Part. II ». Ce n’est pas la première fois que j’écris sur lui ici ; rappelez-vous, j’avais assisté il y 3 ans à son concert au Stade de France (cf. Prince : Welcome 2 America (Euro Tour 2011) – Stade de France, Paris (2011)) : une soirée qui m’avait absolument transcendé de bout en bout, je ne pouvais donc pas rater son retour dans la Capitale.
Comme toujours avec Prince, tout est fait au dernier moment : c’est le lundi que nous avons appris qu’il viendrait pour deux shows exceptionnels à Paris le dimanche suivant. C’est grâce à Damien que nous avons obtenu des places pour la 2e représentation – vu que j’étais une nouvelle fois aux prises avec mes dents. Nous nous rejoignons à la dernière minute devant la salle ; la minute de trop d’ailleurs, car les organisateurs ayant commencé à faire entrer les spectateurs trop tard dans le Zénith : à 21h30, heure officielle du concert, il y a encore plus d’un quart du public dehors. On composte nos billets au moment où il entame « U Got the Look ». Prince interdisant les photos et les vidéos : je n’ai donc rien d’autre à vous proposer que celles de la presse.
Il me semble que c’est la première fois que je rate le début d’un concert ; pour une fois, on aurait bien aimé un peu de retard, car pendant qu’on passe les divers contrôles devant la salle, il a le temps d’enchainer : « Let’s Go Crazy », « Take Me With U » et « Raspberry Beret ». HEUREUSEMENT – et je l’écris en lettres capitales – nous entrons juste pour « U Got The Look » qui est sans doute l’une de mes chansons favorites de son répertoire. Les spectateurs sont déjà dans le feu de l’action : la fosse bouge aux rythmes funky du morceau et les gradins sont debout. Pas le temps pour nous de souffler, il faut s’y mettre et c’est avec « Cool » que les choses sérieuses commencent. Le titre est mixé avec « Don’t Stop ‘Til You Get Enough » de Michael Jackson pour le plus grand plaisir du public ! Prince se déchaîne sur scène. Quelle énergie ! On entre ensuite dans le « Sampler Set » lancé par l’intro si caractéristique de « When Doves Cry », avant que les 3RDEYEGIRL, le groupe qui accompagne Prince, enchaîne sur « Sign O’ The Times », « Housequake » que j’ai découvert et adoré, « I Would Die 4 U » et « Hot Thing ».
Le spectacle continu avec « Controversy ». Je suis un grand fan de ce morceau depuis que je l’ai découvert au SDF en 2011. Notamment du passage parlé qu’il a une façon bien particulièrement d’énoncer : « People call me rude, I wish we were all nude. I wish there was no black and white, I wish there were no rules ♪ ». L’ambiance est à son comble et je suis carrément déçu quand le titre s’arrête net. Mais fausse alerte : c’est pour reprendre de plus belle juste avant l’excellent « 1999 ». L’enchaînement des tubes est absolument incroyable depuis le début du concert ! Contrairement aux fans de la première heure, j’adore cet aspect best-of qui se dégage de la setlist pour le moment : ça met le feu ! Et ce n’est pas terminé, Prince embraye sur « Little Red Corvette » dont la mise en scène est la première qui se démarque de la soirée. Il me semble que les jeux de lumière sont beaucoup plus travaillés sur ce titre que sur les précédents. On oscille entre douceur et passion. La transition est toute trouvée pour « Nothing Compares 2 U » : la voix est puissante et assurée et l’interprétation est incroyable. Moi qui ne suis pas spécialement fan de ce morceau : je dois reconnaître qu’il fonctionne parfaitement bien ici. Les spectateurs reprennent en chœur le refrain : « Cause nothing compares… Nothing compares to you ♪ ».
Prince est assez bavard depuis le début de la représentation et nous gratifie d’un « Paris ! What a night hu ?! We are on the best place on earth right now ! » qui sera suivi d’une énorme standing-ovation de la part du public. Il nous dit ensuite qu’il n’a plus de « hit-song » sous le coude – évidemment toute la salle hurle de désespoir 😀 On le voit faire semblant de réfléchir avant d’annoncer : « Oh, oh ! Wait a minute… Hold On… I know what to do… KISS ! ». Le Zénith s’embrase donc une nouvelle fois grâce aux rythmes funky du Kid de Minneapolis sur l’un de ses plus grands succès : « Kiss ». Prince prend sa voix suraigüe pour entonner ce morceau que tout le monde connait par chœur dans la salle : l’ambiance est électrique. Il va ensuite s’installer au piano, ce qui nous laisse quelques minutes pour estimer le nombre de chansons que nous avons raté au début de la représentation. LOL. J’ai rarement vu une foule aussi euphorique à un concert : personne ne se rassoit et les spectateurs continuent d’applaudir à ne plus en pouvoir. Prince enchaîne des morceaux beaucoup plus calmes que ceux de la première partie du show : « Diamonds And Pearls », « The Beautiful Ones », « How Come U Don’t Call Me Anymore » et « Empty Room ». Ce n’est clairement pas la section que j’ai préférée – ne connaissant pas la plupart des chansons -, mais le public semble réactif. Je me raccroche au wagon lorsqu’il entame « Purple Rain », le classique des classiques. Il fait durer le morceau qui se termine par un lâché de confettis violets comme au SDF en 2011. C’est un beau final comme on les aime. Le problème, c’est qu’on n’en a pas eu assez ! Et lorsque Prince quitte la scène, c’est un véritable capharnaüm dans la salle : les gens hurlent, frappent dans les mains, tapent des pieds pour qu’il revienne. Il ne peut décemment pas nous laisser maintenant au bout de 1h30 de concert.
Les lumières se rallument et je dois vous avouer que je flippe…. 5 minutes se passent avant que résonne un immense coup de tonnerre de la salle. OUF. Il revient ! « You want some more hu ?! ». Et c’est avec sa guitare qu’il remonte sur scène pour « She’s Always In My Hair », « Funknroll » et « Play That Funky Music » qui est pour moi la révélation funk de la soirée. Je n’avais jamais entendu le morceau avant – honte à moi – et j’ai été absolument transcendé par la petite chorée de Prince qui, à 55 ans, a toujours le rythme dans la peau. Il nous quitte à nouveau quelques minutes, mais la foule reste en place ! Personne ne veut quitter le Zénith ! L’attente est longue avant qu’il ne vienne satisfaire le public avec un 2e rappel sur « Stratus » et un « What’s My Name » toutes sirènes hurlantes ! J’ai vraiment adoré ce morceau qui restera un de mes moments préférés de la représentation. Il rejoint les coulisses et l’euphorie dans la salle ne faiblit pas… Il revient une dernière fois, cette fois-ci au piano pour un dernier titre tout en douceur sur « Sometimes It Snows In April » qui termine en beauté cette longue soirée.
J’ai évidemment été conquis par cette soirée – c’est impossible d’être déçu par Prince ! Des tubes, de l’énergie, du charisme et des surprises, c’est tout ce que j’aime chez les artistes que je vais voir en concert. Je suis un peu triste d’avoir raté les 3 premiers titres de la soirée, mais on a eu la chance d’avoir une setlist à rallonge (en comparaison à la première représentation de la journée) donc je ne vais pas me plaindre. J’ai particulièrement aimé : « U Got The Look », « Controversy », « 1999 », « Purple Rain », « Play That Funky Music » ou encore « What’s My Name ». Je suis impressionné par l’énergie qu’il dégage après quasiment 4h passées en live. La mise en scène n’a rien d’exceptionnel, mais je l’ai trouvé suffisante ici. Les costumes en revanche, carrément bof : entre le gilet tout droit sorti de chez Emmaüs et le haut de pyjama hippie, j’aurais vraiment aimé quelque chose de plus classe.
Beaucoup disent qu’ils n’ont pas retrouvé la magie du Stade de France et je dois reconnaître que je suis d’accord avec eux. Notamment musicalement : les filles du 3RDEYEGIRL n’ayant pas la carrure et l’expérience des NPG, les musiciens de Prince à l’époque, les orchestrations étaient un peu plus fades que dans mon souvenir et ça manquait clairement de cuivres sur certains morceaux. Malgré ce petit bémol : il y a de grandes chances que cette soirée figure dans mon TOP des meilleurs concerts de l’année ! On se quitte sur une vidéo live qui n’est pas de moi, car comme je vous l’ai dit au début de cette chronique, Prince interdit les photos et les vidéos dans ses shows : j’ai donc choisi l’une de ses performances à la télévision sur le titre « Funknroll ». N’hésitez pas à vous abonner à mes pages Facebook, Twitter et Instagram afin de laisser vos commentaires si vous avez aussi assisté à l’un des deux concerts de l’éternel Kid de Minneapolis 😀
Setlist : Let’s Go Crazy / Take Me With U / Raspberry Beret / U Got The Look / Cool / Don’t Stop ‘Til You Get Enough / When Doves Cry / Sign O’ The Times / Housequake / I Would Die 4 U / Hot Thing / Controversy / 1999 / Little Red Corvette / Nothing Compares 2 U / Kiss / Diamonds And Pearls / The Beautiful Ones / How Come U Don’t Call Me Anymore / Empty Room / Purple Rain / She’s Always In My Hair / Funknroll / Play That Funky Music / Stratus / What’s My Name / Sometimes It Snows In April
Extrait « Funknroll »
😮 143 € pour un « Délit de fuite », c’est assez chérot
:sigh: mais je sais que j’ai raté l’1 des meilleures prestations scéniques données à PARIS cette année…