18 Octobre 2012 – Muse – Bercy, Paris
Comme je l’ai expliqué il y a quelques jours, je suis un véritable néophyte pour tout ce qui concerne Muse. Ça fait des années que j’entends dire un bien fou de leurs concerts et j’ai eu envie de voir si cette réputation était justifiée. J’ai appris qu’ils partaient en tournée avec leur nouvel album, « The 2nd Law », je n’ai donc pas hésité une seconde à prendre une place, sachant qu’en plus, je serai accompagné de Guillaume. J’ai quand même fait quelques écoutes préalables de certains de leurs disques comme : « The Resistance » ou encore « The 2nd Law », je me suis même fait un best of « maison » pour avoir une idée de leur répertoire plus générale. Et bien je peux vous dire que ça n’a pas servi à grand-chose ! Haha ! Une fois sur place, je ne me suis quasiment souvenu de rien – en dehors des évidents « Uprising », « Supermassive Black Hole » ou « Madness », leur dernier single. Bon, je spoile légèrement mon compte-rendu alors entrons tout de suite dans le vif du sujet !
Je rejoins Guillaume et son amie, Élodie, sous la pluie, en fin d’après-midi pour attendre l’ouverture des portes de la fosse ! Je m’étonne de l’entrée dans la salle, car on a beau arriver tard à Bercy, on est toujours bien placé ! Pour profiter du show, on décide de se mettre sur les côtés en s’écartant de la masse au centre. Ça nous permet d’avoir une vision globale (mais pas trop éloignée) du spectacle et un regard sur le parterre de VIP avec à quelques mètres de nous Hélène Ségara et Mylène Farmer, arrivée en catimini au bras de son manager. Je ne reviens pas sur la première partie, « The Joy Formidable », qui ne m’a absolument pas passionné et je passe directement à l’arrivée de Matthew Bellamy, Dominic Howard et Christopher Wolstenholme sur la scène du POPB.
Petit cafouillage dès l’introduction sur le morceau instrumental « The 2nd Law: Unsustainable ». En effet, la séquence lumière ne démarre pas et la scène reste éclairée « normalement » comme pendant l’installation du matériel. Heureusement, le problème est vite corrigé et les trois membres du groupe font leur entrée. Soit. Je dois avouer que je m’attendais à un peu plus grandiose au vu de ce que je savais sur Muse. Le décor est plutôt sobre pour le moment: une structure scénique en arc de cercle tapissée d’écrans vidéo et une plate-forme surélevée au centre, pour le batteur. Suite à cette introduction, le groupe entame « Supremacy », excellent titre du nouvel album. L’énergie des spectateurs est palpable et lorsque vient le break : c’est la folie dans la salle. Folie qui se confirme avec « Map of the Problematique », l’un des morceaux que j’ai découvert pendant le concert et que j’ai beaucoup apprécié. Séquence ‘interlude’ ensuite avec l’apparition de la fameuse pyramide inversée dont on avait attendu parlé dans les interviews du groupe avant la tournée. On peut effectivement voir se déployer au-dessus de la scène une immense pyramide composée d’écrans vidéo et des spots, pour le moment teinté d’une menaçante lumière rouge. L’atmosphère est apocalyptique et change radicalement dès les premières notes de « Supermassive Black Hole ». Je ne peux m’empêcher de penser à U2 et au 360° Tour de 2010. Excellente ambiance sur ce titre évidemment !
De même que sur la chanson suivante : « Resistance » où les spectateurs reprennent en chœur les du refrain. L’ambiance visuelle bleutée est quasiment la même que sur « Supermassive Black Hole » et que sur « Panic Station » à laquelle vienne s’ajouter plusieurs aliens. Haha. Effectivement les l’écran circulaire, on peut voir plusieurs bestioles danser au rythme de la musique. Ça colle au décor un peu futuriste de la tournée ! Matthew Bellamy n’est pas très bavard, mais prend quelques secondes avant « Animals » pour adresser deux mots au public. Pas fan du morceau, mais j’ai beaucoup aimé la vidéo sur les écrans où l’on voit les réactions d’un homme d’affaires dont l’humeur varie en fonction des résultats boursiers de son entreprise. Interlude instrumental sur « Monty Jam » avant la chanson préférée de Guillaume : « Explorers » interprétée au piano par Matthew Bellamy, de même que « Falling Down » illustré par des projections de feuilles d’automne qui tombent inlassablement.
« Host » est suivi de « Time Is Running Out ». Je me souviens m’être tourné vers Guillaume en lui disant : « Elle est bien celle-là ! », car effectivement, je ne la connaissais pas avant la soirée… Ambiance de folie dans le public, j’ai appris après coup qu’il s’agit de l’une de leurs chansons les plus connues. Je suis impardonnable ! Lol ! La pyramide change de forme pour « Liquid State » et Matthew Bellamy laisse la place à Christopher Wolstenholme au centre de la scène. Si me souviens bien, c’est à partir de « Madness » que je me sens vraiment dans le concert. Oui, j’ai mis du temps ! Il faut dire qu’il y a aussi tout ce côté « découverte » que j’appréhende au fur et à mesure des morceaux que je ne connaissais pas et je dois avouer que « Madness » a été un beau déclencheur.
« Follow Me » ensuite, c’est peut-être le titre que j’attends le plus de la soirée. J’adore ce morceau sur l’album et j’étais persuadé qu’il serait l’un des grands moments du concert. Je ne me suis pas trompé ! Wow. J’ai été soufflé par l’orchestration et la mise en scène. Enfin ! Grand grand fan de cette chanson en tout cas ! Excellente découverte ensuite avec « Undisclosed Desires » qui est, je crois, « le » moment que j’ai préféré de la soirée. Je ne sais pas si c’est le titre, les projections vidéo avec les touches « musicales » qui s’allument en fonction des notes, mais j’ai été subjugué. Depuis, elle passe en boucle dans mon iPod ! S’en suit « Plug In Baby » que je découvre également ‘et’ beaucoup aimé et… et… l’une des mises en scène les plus originales de la soirée : la roulette de casino qui permet de tirer au sort la chanson qui vient. Ça se joue entre « New Born » et « Stockholm Syndrome ». La tension est à son comble avant que ce soit « Stockholm Syndrome » sur laquelle la bille « virtuelle » s’arrête. Je ne connais aucune des deux : je ne suis pas déçu – mais je ne peux pas en dire de même de mes deux camarades, grands fans de Muse depuis quelques années, qui auraient préféré « New Born ». Le set principal du concert se termine d’ailleurs sur ce morceau puisque la pyramide d’écrans vient recouvrir le groupe sous la projection d’un amas de téléviseurs. Ça rend vraiment très bien !
Le premier rappel à lieu sur « The 2nd Law: Isolated System », morceau instrumental simplement illustré par le clip. L’interlude dure près de 4 minutes quand même et l’ambiance change littéralement lors du lancement de « Uprising » – l’un des plus « grands » moments du concert. J’ai adoré les projections sur ce morceau. La pyramide est toujours en place et on voit l’ombre des musiciens marcher sur les différents « étages » de la structure. Pendant la chanson, l’ambiance est à son comble et les écrans reprennent leur position initiale. Introduction à l’harmonica pour le titre suivant – on se croirait dans « Les Mystères de l’ouest », LOL – mais ce n’est qu’un leurre avant l’énorme « Knights of Cydonia ». Quelle folie dans la salle ! J’avais déjà retenu le morceau quand j’écoutais mon best of perso, mais je dois dire qu’en live, ça déchire tout. C’est un titre taillé pour le live !
Le public est euphorique et « Starlight » confirme cette ambiance. Grand moment ! J’ai adoré le break. Le groupe sort de scène une nouvelle fois avant le dernier rappel sur « Survival ». Excellent choix pour clôturer un concert ! Les projections sur les écrans sont sublimes : des personnages en noirs et blancs au milieu de millions de formes de couleur. Le titre se termine en apothéose sur le jaillissement de puissants fumigènes. Je n’avais jamais vu autant de fumée dans une salle de concert ! C’était magnifique !
Que vous dire en conclusion ? Que j’ai bien aimé, ça, c’est certain ! Ce concert m’a vraiment donné envie de découvrir leur répertoire et leur univers. J’ai trouvé le rendu live de leurs titres absolument super : « Undisclosed Desires » que j’ai adoré, « Uprising » évidement, mais aussi d’autres morceaux comme « Follow Me », « Knights of Cydonia », « Survival ». Enfin comme je vous l’ai écrit dans l’article, à partir de « Follow Me » : j’ai tout aimé ! Concernant la mise en scène maintenant : le décor est pour moi un peu sous-exploité au début du concert – mais ça a évolué dans le bon sens au cours du show donc au final, c’est plutôt bien construit (les lasers, la roulette de casino, la pyramide de télés, etc.). L’idée de cet écran mobile m’a quand même un peu fait au « 360° Tour » de U2 – qui était, je le précise, très réussi. Je crois que j’aime assez bien les concerts rock un peu sophistiqués comme ceux-là. Une très bonne ambiance tout au long avec un public hyper-réactif : tout ce que j’aime.
En tout cas, j’ai passé un très agréable moment, je ne sais pas si je retournerai les voir : on verra en fonction de leurs prochains albums ! On termine comme d’habitude avec les photos et les vidéos de la soirée ! Retrouvez-moi sur Facebook, Twitter et Instagram pour découvrir de nombreuses autres chroniques de concert !
Setlist : The 2nd Law: Unsustainable / Supremacy / Map Of The Problematique / Supermassive Black Hole / Resistance / Panic Station / Animals / Monty Jam / Explorers / Falling Down / Host / Time Is Running Out / Liquid State / Madness / Follow Me / Undisclosed Desires / Plug In Baby / Stockholm Syndrome / Uprising / Knights Of Cydonia / Starlight / Survival
Également disponible en vidéo sur YouTube : Supermassive Black Hole
Mille mercis pour ce CR, j’y étais aussi en gradins, et je suis une inconditionnelle du groupe 🙂