17 Octobre 2015 – Mika : Heaven Tour – Zénith, Paris
Si vous avez suivi mes aventures sur les réseaux sociaux, vous savez déjà que ce compte rendu ne sera pas comme les autres. En effet, j’ai malheureusement oublié la carte SD de mon appareil photo à la maison avant de me rendre au Zénith pour y applaudir Mika… Je n’ai donc absolument rien à vous montrer cette fois ! LOL. Bon, j’ai dégoté quelques images sur Internet, elles ne m’appartiennent pas et j’invite le photographe, Set Vexy, à me contacter si la publication de ses photos le dérange. Quant aux vidéos, ce sera plus problématique… J’ai malgré tout choisi de vous diffuser le teaser officiel du spectacle, qui dure environ… 15 secondes et que vous pourrez apprécier à la fin de cette chronique. Bref. Commençons.
J’étais impatient de revoir Mika sur scène après la soirée qu’il nous avait accordée au Comédia en mai dernier (cf. Mika – Le Comédia, Paris (2015)) et surtout après la sortie de l’album « No Place In Heaven » que j’ai simplement a-do-ré. Je l’écoute encore régulièrement. J’arrive au Zénith aux alentours de 19h15, je suis surpris de voir une file d’attente aussi longue ! Je ne m’inquiète pas, je sais que la fosse est bien faite et que même au fond, j’aurais quand même une bonne visibilité sur le show. Au final, je ne me retrouve pas si mal placé et il y a de l’espace. Tout va bien ! Je réussis à éviter les retardataires de dernière minute qui passent devant les autres et à survivre à la première partie qui dure (trop) looongtemps. Il est un peu plus de 21 heures quand les lumières s’éteignent.
Sur scène, une caravane. Les musiciens ont déjà pris place derrière leurs instruments et on nous diffuse un méli-mélo d’extraits de chansons, de films, etc. Un panneau lumineux « Heaven » descend du ciel et Mika fait son entrée comme dans un polar des années 50 : un chapeau sur la tête, les mains dans le dos, il avance doucement dans l’ombre. Il entonne les premières notes de « No Place In Heaven » a cappella en s’appuyant sur le camping-car. Les musiciens enchaînent avec lui et le public marque le rythme. Je suis plutôt surpris par cette entrée, je m’attendais vraiment à ce qu’il sorte de la caravane dans un geyser de fumée ! LOL. D’ailleurs, celle-ci s’ouvre, pour révéler un orgue d’église en carton-pâte, agrémenté d’un écriteau lumineux « Paradise ». Une musique sacrée résonne dans la salle, et Mika commence le concert par une petite prière : « Monseigneur, vous avez créé toutes sortes de personnes sur cette terre : des Français, des Libanais, des Américains, et même des Anglais. Des gros, des petits et des minces comme moi, tout maigres et toujours de mauvaise humeur. Et donc seigneur, j’ai une petite suggestion pour rendre cette planète un peu plus heureuse… Tout ce qu’il faut faire : c’est mettre un peu plus de big girls et de big boys ! Paaaris !!! Vous êtes d’accord ?! ».
Une intro (bien trop) sophistiquée pour « Big Girl (You Are Beautiful) » qu’on se tape à chaque tournée depuis 2007. LOL. Je ne suis pas un grand fan de la chanson, mais je reconnais qu’elle marche très très bien en live. Et cette fois-ci, c’est en partie grâce aux arrangements puissants dont elle bénéficie ! Le break permet à Mika de continuer son histoire de prière en demandant aux spectateurs de chanter avec lui. En guise de costume, il porte une veste de Monsieur Loyal et un pantalon noir sur lequel on est venu coudre des pièces de toutes les couleurs. Il enchaîne directement sur l’un de mes titres préférés de son dernier album : « Good Wife ». Et c’est là que je me rends compte de ma connerie. J’avais pris 2-3 photos depuis le début du concert, enfin, je pensais, l’appareil photo ne m’ayant pas signalé qu’il n’y avait pas de carte. En revanche au moment de faire la vidéo que je comptais faire de « Good Wife » : un magnifique « No Card » apparait. Une sueur froide me traverse, j’ouvre le compartiment de la batterie où se trouve la mémoire habituellement : et là, c’est le drame. Je me suis senti con et j’ai tout de suite pensé à l’échec que serait ce compte rendu ! Hahaha ! J’ai mis quelques secondes à m’en remettre, pile le temps de rater « Good Wife » quoi !
À la fin du morceau, il s’installe au piano et nous explique l’histoire de la chanson suivante « Grace Kelly » dont les premières notes font tout de suite réagir les spectateurs ! Évidemment, c’est LE TUBE PAR EXCELLENCE : c’est la folie dans la salle ! Vocalement, je trouve qu’il gère plutôt bien, en comparaison aux précédents concerts auxquels j’ai assisté. La caravane-orgue n’a pas encore révélé tous ses secrets et une pléiade d’éléments (monstrueux) en carton-pâte en sortent et se balancent au-dessus du toit. Après s’être amusé avec le public en proposant une petite battle d’applaudissements et de cris, il enchaîne sur « Talk About You » dont l’introduction aux percussions est absolument géniale. J’adore ce titre et je trouve qu’en live il révèle tout son potentiel. La caravane se referme et Mika nous fait reprendre le refrain avant de retrouver son piano pour nous raconter une autre histoire, celle du « Boum Boum Boum » et des différentes manières de le pratiquer… L’introduction est drôle et la réorchestration donne à la chanson une teinte espagnole qui n’est pas pour me déplaire ! Il termine le sketch sur les sortes de « Boum Boum Boum » en se perdant dans les méandres de son récit… du grand Mika quoi. Il enchaîne sur « Good Guys » alors qu’un énorme globe terrestre pailleté descend du ciel. C’est un chouette moment !
À la fin de la chanson, il s’installe au piano pour interpréter « Origin Of Love ». Je me répète à chaque compte rendu, mais j’adore ce titre : c’est sans doute mon préférée de son répertoire ! Et cette version est encore plus magistrale que les précédentes. Il quitte la scène à la fin de la chanson alors que le pont musical en latin démarre. Et là, surprise ! Le rideau noir à l’arrière s’ouvre et révèle l’entièreté du décor. Une gigantesque structure en carton-pâte avec au centre, une énorme porte : celle du paradis ? On le voit réapparaître en ombre chinoise derrière le portail, et l’introduction de « Relax, Take It Easy » démarre instantanément. L’entrée s’ouvre et Mika, qui s’est changé entre-temps, se donne sur une nouvelle version de la chanson, un peu plus funky que l’originale. Il fait durer le plaisir en reprenant l’introduction instrumentale au piano avec ses musiciens et le public qui chante le refrain par-dessus.
S’il y a un morceau que je ne m’attendais pas à entendre, c’est bien « Promiseland » qui débute juste après. La salle se pare d’une ambiance bleutée. J’en profite pour détailler le décor ; d’un côté, on aperçoit un volcan, de l’autre, un requin, un bateau qui coule (le Titanic ?) et surtout deux immenses colonnes de fumée qui encadrent la fameuse porte dont je vous ai parlé un peu plus haut. Je ne sais pas il a puisé son inspiration, mais l’effet est réussi : le décor impressionne par sa grandeur. Le concert continu avec « Staring At The Sun (Tant Que J’ai Le Soleil) », son dernier single en date. Moi j’adore cette chanson, et je suis ravi de voir que les gens semblent l’apprécier également. Le public reprend les « Woh oooh » à pleins poumons : l’ambiance est excellente !
Il demande à ses musiciens de le rejoindre autour du piano. Avec leurs paires de baguettes, ils imitent le roulement d’un train et Mika commence une nouvelle histoire… Celle de la chanson « Lollipop » dont la réorchestration pseudo-acoustique est géniale. J’aime cette faculté qu’il a d’enchaîner les moments de grande euphorie, avec des passages plus intimes comme celui-ci… C’est avec « Underwater » qu’il choisit de continuer. J’adore cette chanson en version studio, mais en live, je trouve l’interprétation toujours trop criarde. Il en profite pour nous faire jouer avec nos téléphones, en nous demandant de créer des vagues lumineuses à l’aide des flashs de nos appareils. C’est un joli moment. L’ambiance change du tout au tout avec « Elle Me Dit » pour laquelle il reprend l’orchestration pop-tropicale qu’il avait déjà utilisée au Comédia en mai dernier. Je suis fan. En parallèle, le décor révèle ses multiples facettes, c’est une vraie fête sur scène !
À la fin du titre, il enchaîne avec l’un de ses plus grands succès : « Happy Ending ». L’ensemble est plutôt juste et il nous surprend une fois le morceau terminé en nous demandant de faire le silence. Il pose son micro et interprète a cappella, sans aucun artifice, un petit bout de la chanson. Il a fait beaucoup de progrès vocalement depuis sa première tournée (cf. Mika – Zénith, Toulouse (2007)). L’enchaînement des tubes n’est pas terminé : il reprend maintenant « We Are Golden » que j’ai appris à aimer depuis sa sortie. L’ambiance est explosive dans la salle, et quand le calme revient pour « Last Party », ce n’est que temporaire…
En effet, la chanson bénéficie d’une conclusion quasiment… volcanique ! Il remercie le public, et quitte la scène avec ses musiciens. C’est le moment du rappel. Il manque un tube : « Love Today ». Là encore, je sais que c’est un titre qui est ultra plébiscité, mais ce n’est pas mon préféré : j’apprécie malgré tout l’énergie qu’il dégage et l’ambiance qu’il assure pour un final. Mika donne vraiment tout ce qu’il peut sur le morceau ! Quelle vigueur après quasiment 2 heures de show. Le globe terrestre suspendu au-dessus de la scène poursuit sa descente vers le sol, et Mika vient se placer en dessous jusqu’à se faire presque écraser par la planète pailletée. Il remercie toute son équipe avant de regagner rapidement les coulisses. Les lumières se rallument et on quitte la salle sur un remix d’une des chansons du dernier album.
C’est le cinquième concert de Mika auquel j’assiste depuis 2007 et à mes yeux, c’est le plus abouti. C’est également celui auquel j’ai pris le plus de plaisir. J’ai adoré l’énergie que l’ensemble dégageait : je ne sais pas si c’est dû à l’album, ou à une quelconque maturité artistique qu’il aurait acquise entre-temps, mais j’ai simplement adoré ! J’ai apprécié le choix des chansons et les réorchestrations. J’en avais marre d’entendre toujours la même chose, avec un retour constant vers ces sonorités à la « Life In A Cartoon Motion » qu’on s’est tapé pendant des années… Les orchestrations ont enfin revêtu une teinte plus moderne, que j’ai véritablement appréciée. Concernant le choix des morceaux, j’ai retrouvé des titres que j’adorais « Origin Of Love », « Talk About You », « Good Wife », « We Are Golden », mais je regrette quand même qu’il n’ait pas intégré des chansons comme « All She Wants » ou « Celebrate ». Bref, ça reste quand même une setlist hyper réussie.
Concernant la mise en scène, une belle surprise. Effectivement, on est toujours dans cet univers du cartoon, mais j’ai trouvé l’ensemble moins enfantin, ce qui m’a particulièrement plus. Disons que l’immensité impressionne et puis ça bouge, ça se dévoile au fur et à mesure, etc. C’était plutôt intelligent de la jouer comme ça. Quant au personnage, Mika a été fidèle à lui-même : énergique, farfelu, voire même un peu cinglé. LOL. J’apprécie les efforts qu’il a faits vocalement : je lui reproche à chaque fois de ne pas s’écouter chanter, mais j’ai l’impression qu’il a fait beaucoup de progrès : j’ai beaucoup aimé ça.
Je dois également vous dire que je suis désolé de ne pas avoir pu illustrer ce compte rendu avec des photos et des vidéos comme je le fais habituellement. J’en suis le premier frustré, car le spectacle était magnifique, et j’aurais aimé que vous puissiez le découvrir à travers cette chronique. Il fallait bien que ça arrive un jour ! Je vous promets de faire attention à l’avenir ! LOL !
On se retrouve très vite, je vous invite en attendant à me rejoindre sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Instagram, et à laisser vos commentaires sur la soirée ici ou là-bas, n’hésitez pas ! Et si le cœur vous en dit, tous les comptes rendus des concerts de Mika sont disponibles en cliquant sur ce lien : Mika 😀
Setlist : No Place In Heaven / Big Girl (You Are Beautiful) / Good Wife / Grace Kelly / Talk About You / Boum Boum Boum / Good Guys / Origin Of Love / Relax, Take It Easy / Promiseland / Staring At The Sun (Tant Que J’ai Le Soleil) / Lollipop / Elle Me Dit / Happy Ending / We Are Golden / Last Party / Love Today
Extraits du « Heaven Tour » (2015)