16 Juillet 2013 – Kesha : Warrior Tour – Le Trianon, Paris
Après quelques jours de vacances, je reprends du service et vous propose de découvrir le compte-rendu détaillé du concert de Kesha au Trianon à l’occasion du passage de son « Warrior Tour » en France. Alors Kesha, au départ, j’m’en foutais complètement. Avec une première tournée qui n’avait pas spécialement eu de bons échos et un second album, « Warrior » relativement déséquilibré : ça ne me faisait pas spécialement rêver d’aller la voir. Et puis j’ai eu LA révélation en découvrant les prestations live de « Die Young » dont je vous en ai parlé mille fois ici ! J’en ai discuté avec Guillaume et on a décidé d’attendre le dernier moment pour prendre nos places, soit pour les avoir moins chères, soit pour les gagner ! Et on les a gagnées grâce au site Urban Fusions : encore un grand merci à eux 😀 Bref, tout s’est plutôt bien goupillé et le 16 juillet : on était devant le Trianon, chargés à bloc pour applaudir Kesha !
On arrive aux alentours de 18h30 devant la salle et surprise : il y a déjà un monde de ouf ! Beaucoup de jeunes gens, pailletés de pied en cap, arborant des tenues plus ou moins glam’, mais toujours en parfait accord avec le thème de la soirée ! On décide de s’installer au balcon comme deux vieux que nous sommes et nous voilà tranquillement à attendre la première partie. Dans la journée, j’avais plus ou compris que ce serait les Semi Precious Weapons qui devaient l’assurer, groupe qui m’avait ravagé les oreilles (et les yeux) lors du « Monster Ball Tour » de Lady Gaga à Paris-Bercy. Coup de bol : pas de champagne (it’s OK, it’s OK ♪) à l’horizon, mais un DJ qui nous balance le TOP 50 du moment. Bons titres, mauvais mix, ça pourrait être pire. Il est 21h PILE quand les lumières s’éteignent : la plus crade des chanteuses pop peut arriver !
L’intro se fait sur une musique dissonante. On entend la voix de Kesha réciter un texte sur le thème « aimer vous les uns les autres et surtout tel que vous êtes » (en bref le blabla habituel), quand tout à coup, deux danseurs/samouraïs font leur entrée en scène. Kesha apparait au milieu de deux geysers de fumée sur « Warrior ». Je me souviens encore des premiers mots de Guillaume lorsqu’il la voit arriver : « Elle est propre !!! ». Eh oui, elle est propre… pour l’instant ! En body pailleté, les cheveux lavés, elle se déchaine sur scène en multipliant les poses sexy. Je vous le dis sans détour : elle est bonne ! En poussant un énorme « Pariiis, we are the crazy people !!! », elle annonce « Crazy Kids ». Autant sur le disque, je trouve la chanson moyenne, autant en live, avec la nouvelle orchestration, les ajouts de percussions, le morceau est dément ! Et ça sera une constante, tout au long de la soirée : tous les titres bénéficient d’une mise en musique absolument géniale. La salle est d’ores et déjà conquise et ça continue avec « We R Who We R » – que j’attendais avec impatience et que vous retrouverez sur ma chaîne YouTube. « Paris, I fucking love you – i love you just as you are ! We are who we aaare !!! ». Quelle ambiance ! À première vue, elle semble assez dilettante et pourtant elle assure sa chorégraphie avec ses deux danseurs à la perfection. Sur cette version, je regrette juste la disparition du break original que j’aurais préféré à celui à la guitare électrique dont elle nous gratifie.
Moment fort du concert ensuite: « Blow ». C’est un titre que j’adore. Ce qui rend ce passage excellent, c’est la réorchestration qui mêle l’originale revue à la sauce rock avec le Cirkut Remix complètement déjanté ! Sur scène c’est la folie : hairs-flips de cochonne, stroboscopes, fumigènes lancés à pleine puissance et danseurs surexcités. Dans la salle, on est fous 😀 Après un interlude instrumental, Kesha revient sur « Gold Trans Am » avec un bandana, débardeur de biker et un petit short en jean moulant. C’est le moment rock, baby ! Pour « Dirty Love », chanté à l’origine avec Iggy Pop, les danseurs enfilent leurs plus belles mini-jupes et se déchainent comme des trainées en faisant scintiller leurs bottines et leurs perruques Tati du mieux qu’ils le peuvent. On ne l’a pas vu venir, mais ça commence à bien sentir le WTF ! Et ça continue avec « Take It Off » qui bénéficie d’un relookage rock inattendu. Après avoir enfilé quelques liasses de billets dans le string de ses danseurs, des canons placés sur la scène en balancent par milliers dans la salle. Je n’ai malheureusement pas la chance d’en attraper un 🙁 Elle explique ensuite que la chanson qui suit n’est pas présente sur l’album et qu’il faut la filmer si on veut en garder une trace. Je dégaine donc l’appareil photo pour capter ce « Machine Gun Love » plutôt sympa que vous pourrez retrouver sur ma chaîne YouTube.
Elle enchaîne sur « Party at a Rich Dude’s House » : le premier vrai moment WTF de la soirée ! Kesha et ses danseurs se déchainent des bières à la main en s’amusant à en déverser un maximum sur le public. Ils lui ramènent ensuite une piscine gonflable remplie de paillette dans laquelle ils la plongent. Elle tombe, elle se roule par terre en buvant de la binouze et en balançant des confettis sur les spectateurs. Bref : la Kesha qu’on attendait de voir ! Après un nouvel interlude musical, elle revient en body noir et en arborant le symbole des illuminatis (l’œil de la Providence) sous forme de bandeau/diadème. Elle a d’ailleurs ce même symbole tatoué dans la paume de la main. Le titre qu’elle interprète est « Animal » : une excellente surprise ! J’adore la réorchestration : c’est l’un des moments que j’ai préféré ! Avant d’enchainer sur « C’Mon », elle montre qu’elle s’est blessée en faisant la conne dans la piscine gonflable, mais précise qu’elle s’en fiche parce que c’est « pour nous ». Elle est rejointe par ses danseurs, qui, pour l’occasion, portent des masques de tigre. On sent qu’on monte encore d’un cran dans le WTF. Le titre rend extrêmement bien en live, tout comme « Blah Blah Blah ». Pour l’annoncer, elle tente un petit speech sur les « balls » (pas besoin de traduction n’est-ce pas ?) : elle nous demande déjà si on aime les « balls » dans notre « mouth »… OKAY ! Elle, elle adore les « big balls », les « little balls », mais ses préférées ce sont les « eyes balls ». Haaa, ça change tout !
Sur une intro à l’esprit cabaret : elle explique que « Blah Blah Blah » parle d’un mec avec qui elle veut coucher, mais qui lui répond qu’il préfère seulement « discuter ». Les danseurs troquent leurs masques de félins contre des yeux globuleux rehaussés d’un chapeau haut de forme. OKAAAY ! Pendant ce temps, Kesha est à la guitare et essaie de garder son sérieux… J’ai adoré ce passage ! Elle quitte la scène et réapparait au volant d’une voiture miniature aux couleurs de l’arc-en-ciel pour « Your Love Is My Drug ». Deux énormes structures gonflables font leur apparition : un porc gigantesque d’un côté et des cuisses écartées de l’autre. Les danseurs reviennent dans leurs tenues volées au bois de Boulogne en portant fièrement le drapeau français. Des centaines de serpentins sont envoyés sur le public par les canons pendant la chanson ! Vous l’avez compris : l’ambiance est à la débauche !!! C’est l’extrait que j’ai choisi de vous présenter à la fin de la review. Elle enchaîne sur son plus grand succès ici : « Tik Tok ». Elle demande si on est prêt à mettre le feu. Au milieu du morceau, de nouveaux « personnages » font leur entrée en scène… Ils sont habillés en animaux et en… bite. Et devinez de qui arbore fièrement ce costume ? La mère de Kesha bien sûr !!! OKAY. L’heure n’est plus à la débauche, mais à la déchéance. Toute la petite troupe se déchaine, la maman de Kesha fout des coups de « boules » à tout ce qui passe en se roulant par terre : on est en plein WTF et pourtant… dans l’enchaînement du truc, ça parait totalement normal. LOL.
Arrive ce que j’attends le plus: « Die Young ». Il s’agit également du final. Kesha change de costume et porte maintenant un bustier couleur or surmonté de roses rouges. Je suis fou au moment du break tribal, le « fameux » pont musical aux percussions dont je vous bassine depuis des mois avec. Je le connais tellement par cœur que je suis totalement décontenancé quand j’entends la version live, légèrement différente de celle des prestations TV. Pourquoiii mais pourquoiii l’avoir modifié ?! Le concert se termine au bout de 1h15 au milieu de geysers de fumée et d’un lancer de paillettes. C’est plutôt court il faut le dire, mais comme tout est parfait depuis le début : il n’y a vraiment pas de quoi se plaindre.
Eh bien, je dois vous dire qu’après cette soirée que j’ai trouvée EXCELLENTE, j’ai rangé mes aprioris sur Kesha au placard et je suis prêt à aller la revoir quand vous voulez. Je n’ai pas vu le temps passé, j’ai tout aimé : du choix des chansons aux costumes, en passant par la mise en scène (certes WTF, mais complètement efficace ici). TOUT ÉTAIT ABSOLUMENT GÉNIAL. J’ai été impressionné par son énergie : elle est à fond du début à la fin, elle s’éclate, elle communique avec le public. Il y a quelque chose de simple, de brut, en elle qui transparait complètement sur scène. J’trouve que ça marche à fond ! Bref, j’ai été conquis par la meuf. D’autant plus qu’elle a enchaîné avec brio toutes les figures de style de poputes : hairs-flips, roulement du cul dans des bodys pailletés, chorégraphies putassières au milieu de fumigènes et autres confettis. En gros, elle est tout ce que j’attends d’une Britney Spears aujourd’hui (et qui n’arrivera évidemment jamais).
Je vous propose maintenant de découvrir les photos (elles sont de nouveau disponibles en qualité optimale suite aux déboires que j’ai connus avec Picasa lors de la mise en ligne des dernières galeries) et les vidéos de la soirée ! Ce ne sont pas forcément les meilleurs moments, mais ça vous donnera un aperçu relativement bon de ce à quoi nous avons assisté ! Je vous donne RDV la semaine prochaine pour le compte-rendu d’un concert d’une tout autre envergure… dont vous saurez tout samedi ! Je vous propose également de me rejoindre sur Facebook, Twitter et Instagram pour découvrir de nombreuses autres chroniques de concert !
Setlist : Warrior / Crazy Kids / We R Who We R / Blow / Dirty Love / Gold Trans Am / Take It Off / Party At A Rich Dude’s House / Animal / C’Mon / Machine Gun Love / Blah Blah Blah / Your Love Is My Drug / Tik Tok / Die Young
Également disponible en vidéo sur YouTube : Your Love Is My Drug – Machine Gun Love – We R Who We R