26 Avril 2014 – Justin Timberlake : The 20/20 Experience World Tour – Stade de France, Paris
Il y encore quelques années, j’étais un grand fan de Justin Timberlake. Il fait d’ailleurs partie des premiers artistes que j’ai vus sur scène : c’était en 2007, à Lyon, pour le « FutureSex/LoveShow », dont le compte-rendu est disponible ici : Justin Timberlake : FutureSex/LoveShow – Halle Tony-Garnier, Lyon (2007) 😀 Si je vous parle de ça, c’est parce que ma passion pour sa musique a nettement régressé, notamment à cause de(s) l’album(s) qu’il a publié(s) l’année dernière. Malgré quelques morceaux efficaces, on est loin de la grande époque. Mais quand bien même : je ne pouvais pas laisser passer l’occasion ! Et je ne regrette pas une seule seconde, car cette tournée « The 20/20 Experience World Tour » est une véritable réussite. Nous ferons les comptes à la fin de l’année, mais j’ai l’impression que cette soirée est en bonne position pour rejoindre le top 10 de mes concerts préférés tout artiste confondu !
C’est avec Nathalie, une de mes amies d’enfance, Guillaume et Élodie, Sarah accompagnée de son compagnon et Xavier que nous nous sommes rendus au Stade de France en ce samedi pluvieux pour assister à l’un des événements musicaux majeurs de l’année. Il est 17 heures lorsque nous nous rejoignons devant les portes et il y a déjà du monde : le mauvais temps n’a pas arrêté les fans. La mode est aux K-Ways et aux parapluies, et ce n’est pas un luxe, car à l’ouverture (qui se passe pour une fois dans un calme olympien), nous avons droit à une averse absolument gigantesque. Et c’est avec le moral dans les chaussettes que nous entrons dans le stade pour prendre place en fosse or. DJ Freestyle Steve, qui doit chauffer le public, entre en scène beaucoup plus tôt, et nous propose un set spécial pour accompagner notre attente sous la pluie. L’initiative est sympathique et je dois vous avouer que moi, qui déteste habituellement les premières parties, je trouve le choix des titres plutôt efficace, et dans l’esprit de la soirée. Il arrête de pleuvoir une bonne demi-heure avant le début du concert, j’ai envie de vous dire OUF.
Il fait encore jour lorsque l’introduction débute. Le décor est une structure d’écrans imbriqués les uns dans les autres, ressemblant étrangement à une ruche. Première image du concert : le fameux réfracteur, qui orne les visuels du projet « The 20/20 Experience ». L’objet se montre brièvement avant d’exploser en 1000 morceaux pour laisser place au chef d’orchestre : Justin Timberlake, qui apparaît au centre de la scène pour « Pusher Love Girl ». Il porte un smoking noir, signé Tom Ford, et nous ravit d’une chorégraphie ouvertement sensuelle. À l’arrière, les musiciens et les choristes font progressivement leur apparition et lorsque commence « Gimme What I Don’t Know (I Want) » : l’hystérie est déjà totale dans le stade. La transition est parfaite sur « Rock Your Body » qui nous permet de retrouver le Justin Timberlake de l’époque, aux rythmes funky et aux chorégraphies millimétrées. L’orchestration live donne une tout autre ampleur à la chanson, notamment grâce à The Tennessee Kids, le« big-band » qui accompagne le chanteur et ses danseurs sur scène. J’ai particulièrement aimé l’ajout de cuivre sur le break, l’ensemble à une classe folle. On voit qu’il est ravi d’être là et son énergie est communicative. On entend un bout de « Don’t Hold the Wall » qui a malheureusement disparu de la setlist et qui sert maintenant de transition à « FutureSex/LoveSound ». C’est l’une des chansons de son répertoire que je préfère.
La foule est en délire quand les premières notes de « Like I Love You » résonnent dans le stade, mais ce n’est rien comparé à l’effet « My Love » : la première grosse claque de la soirée pour moi. Après nous avoir excités en balançant l’introduction démente du titre, il calme le jeu en reprenant la chanson en mode crooner. Heureusement, il est vite rejoint par les danseurs pour une reprise hystérique et chorégraphiée de la version originale. C’est à ce moment-là que la pluie choisit de faire sa réapparition… mais pour quelques minutes seulement ! Il enchaîne sur « TKO » qui n’est pour moi qu’une vaste blague sur l’album. Eh bien, je dois reconnaître que le morceau a vraiment de la gueule en concert : l’ambiance « live » aidant, évidemment. Il fait une courte pause pour profiter de l’ovation que lui fait le public et improviser un petit « Singin’ in The Rain » de circonstance. J’ai d’ailleurs l’impression que ça le fait rire qu’on soit trempé des pieds à la tête. Il présente ensuite son groupe, les « Tennessee Kids », en ajoutant quelques mots en français pour le prestige : « J’aimerais parler en français avec vous ce soir, mais mon français est la merde ». Il n’en faut pas plus pour conquérir les derniers septiques 😀 Il entame « Summer Love » a cappella que le public reprend avant d’enchaîner sur l’un des morceaux que je préfère : « LoveStoned ». L’introduction avec de vrais cuivres est absolument géniale et que dire de la deuxième partie de la chanson « I Think She Knows Interlude » ? Il l’interprète, plongé dans le noir, devant la vidéo d’un paysage numérique qui défile et dont l’imagerie n’est pas sans rappeler celle de Kanye West. C’est l’un des moments les plus impressionnants de la soirée ! Place à l’émotion ensuite avec « Until The End Of Time » qu’il joue au piano en nous demandant d’éclairer le stade avec nos smartphones. Ce n’est pas une chanson que je porte spécialement dans mon cœur, mais le cadre est sublime : on ne peut qu’être conquis. Pour la dernière séquence de cette partie, il nous offre un puissant « Holy Grail » couplé au big hit « Cry Me A River ». Le guitariste le rejoint pour un solo endiablé et toute la troupe termine sur le devant de la scène avant l’extinction des lumières.
S’en suit un entracte d’une dizaine de minutes sur l’instrumental du titre « Amnesia ». C’est risqué de proposer ce genre de choses durant un show de cette envergure, ça peut vite casser l’ambiance. Mais sincèrement, ça n’a aucune incidence sur la suite. Ça nous permet même de débriefer un peu sur le spectacle et de nous reconditionner pour la seconde partie. Le show reprend sur « Only When I Walk Away » avec là encore, une mise en scène visuellement frappante. Tout est plongé dans le noir complet, seuls quelques rayons laser éclairent le stade, et on voit le visage de Justin Timberlake apparaitre de façon aléatoire et sous différentes formes sur l’écran gigantesque. Je redécouvre la chanson grâce au concert et je me surprends même à l’apprécier. Il prend la parole pour nous dire qu’on est « fuckin’ incredible », ce qui n’est pas faux : la foule est en délire. Nathalie en profite même pour faire un cœur avec ses doigts alors qu’elle sait TRÈS BIEN ce que j’en pense. LOL. Il ajoute que si on lui avait dit quand il était petit qu’il ferait un jour le Stade de France, il ne l’aurait pas cru. Le Stade de France ayant été inauguré en 1998 (il avait déjà 17 ans), moi non plus, à sa place, je ne l’aurais pas cru 😀
Il attrape sa guitare et est rejoint par le reste de sa troupe pour « Drink You Away » avant d’enchaîner sur l’un de mes titres préférés de l’album « The 20/20 Experience » : « Tunnel Vision ». J’ai adoré. Les musiciens disparaissent sous la scène et il se retrouve seulement accompagné par un backdrop inspiré du clip. Toute la troupe revient pour « Señorita » qui est toujours un bon moment avec lui puisqu’il permet aux « girls » et aux « boys » du public de participer ! Mais le GRAND évènement du spectacle arrive avec « Let The Groove Get In » et la scène mobile. Comme vous l’avez sûrement vu sur les vidéos ou les photos du concert : une passerelle se détache du reste du décor pour s’élever au-dessus de la fosse. Pendant que Justin et ses danseurs se démènent, la plate-forme avance progressivement jusqu’à passer au sommet de nos têtes. L’ambiance est évidemment excellente sur ce morceau qui restera comme le grand moment du show.
Justin descend ensuite sur la « B-Stage » pour la suite du concert et surprise… alors que je pensais qu’il nous tournerait le dos pour interpréter les morceaux suivants face à la fosse normale : il reste de notre côté. On a donc la possibilité de le voir d’encore plus près. Les spectateurs de la pelouse or se jettent littéralement sur lui… Et nous, on en profite pour se rapprocher de la scène principale et se débarrasser des quelques énergumènes qui nous entouraient jusque-là. Il prend un verre avant d’entamer une reprise d’un de mes artistes préférés : Elvis Presley, avec le titre « Heartbreak Hotel ». Je trouve que c’est une excellente idée qu’un mec comme lui rende hommage au King. J’ai d’ailleurs remarqué la petite intonation spéciale sur le dernier « You’ll be so lonely, you could die », un joli clin d’œil à la voix chaude et sensuelle d’Elvis. Il enchaine sur une version acoustique de son dernier single en date : « Not A Bad Thing », une bonne surprise en live, ainsi qu’une reprise d’un autre artiste majeur : Michael Jackson, avec « Human Nature ».
Le set se termine avec « What Goes Around… Comes Around » que le public semble ravi d’entendre. Il est temps pour lui et toute sa troupe de retrouver la scène principale. La passerelle reprend donc son parcours sur « Take Back The Night » qui ne m’emballe pas plus que ça. Je préfère nettement le medley qui suit comprenant « Jungle Boogie », « Murder » et « Poison ». Un excellent moment, fun et musicalement au top, ces cuivres franchement = idée de génie <3. Il enchaine avec « Suit & Tie » qui synthétise plutôt bien l’esprit du projet « The 20/20 Experience ». L’écran diffuse une vidéo inspirée du clip et il profite de l’occasion pour remercier une nouvelle fois ses musiciens, les Tennessee Kids. La scène est de nouveau plongée dans le noir quand résonnent les premières notes de « SexyBack ». L’euphorie est palpable. C’est un de ses meilleurs morceaux et je pense que tout le monde l’attend avec impatience ! Je garde un souvenir exceptionnel de la tournée de 2007 pendant laquelle « SexyBack » était un moment incroyablement génial. Et une fois encore, c’est juste WOW. Quelle ambiance ! J’adore ce titre et je pense que je l’intégrerais sans hésiter dans la BO de ma vie s’il fallait en faire une playlist ! Lol ! Le concert prend fin sur « Mirrors » qui devient un véritable hymne au cœur de ce Stade de France. C’est un superbe final qui clôt un show exceptionnel de bout en bout.
C’est sans hésitation le meilleur concert que j’ai vu depuis le début de l’année. Il y a tant de choses à dire, je ne sais pas par quoi commencer. Tout d’abord la mise en scène est moderne, inventive, cohérente ; et il me semble qu’elle vient vraiment en appui de l’artiste et non pour combler un éventuel manque de charisme/prestance. Je ne sais pas ce que rendait le spectacle de loin, mais de là où nous étions, c’était simplement parfait. Le choix des chansons m’a fait peur quand j’ai vu la setlist pour la première fois, mais le déroulement est d’une fluidité incroyable ; on prend autant de plaisir à réentendre les classiques (« Rock Your Body », « SexyBack », « Cry Me A River ») que de découvrir les nouveaux titres en live. Ces morceaux s’intègrent d’ailleurs plutôt bien dans son répertoire : je pense notamment à « Pusher Love Girl », « Let the Groove Get In », « Tunnel Vision », dont j’ai adoré les interprétations. Je regrette malgré tout l’absence de « Don’t Hold the Wall » et « True Blood » présents sur le premier leg de la tournée.
Quant à Justin Timberlake, sa prestation a simplement été parfaite : professionnalisme, spontanéité, générosité, bref : un artiste comme on aimerait en voir plus souvent. Son show est rôdé et il prend un vrai plaisir sur scène – on a pu lire l’émotion dans ses yeux à la fin du spectacle. J’aurais presque envie d’aller le revoir et c’est quelque chose qui ne m’arrive pas souvent ! J’espère qu’on aura un DVD digne de ce nom ; ce qui n’est pas gagné vu le rendu catastrophique du « FutureSex/LoveShow ». On termine avec les photos et les vidéos du spectacle, histoire de vous faire une idée de ce que nous a proposé notre ami Justin Timberlake sur scène. N’hésitez pas à laisser vos commentaires sur le concert ici ou sur les réseaux sociaux : Facebook, Twitter et Instagram – et retrouvez tous mes articles consacrés à Justin Timberlake ici : Justin Timberlake 😀
Setlist : Pusher Love Girl / Gimme What I Don’t Know (I Want) / Rock Your Body / Don’t Hold the Wall / FutureSex/LoveSound / Like I Love You / My Love / TKO / Summer Love / LoveStoned/I Think She Knows Interlude / Until The End Of Time / Holy Grail / Cry Me A River / Intermission Amnesia / Only When I Walk Away / Drink You Away / Tunnel Vision / Señorita / Let The Groove Get In / Heartbreak Hotel / Not A Bad Thing / Human Nature / What Goes Around… Comes Around / Take Back The Night / Jungle Boogie / Murder / Poison / Suit & Tie / SexyBack / Mirrors
Également disponible en vidéo sur YouTube : SexyBack – Rock Your Body – Let the Groove Get In
Je suis assez d’accord avec ton compte rendu. 🙂
C’était vraiment un super concert ! J’irais bien le revoir…
Tout était top (bon sauf la pluie mais bon on ne choisit malheureusement pas) : chorégraphies, musiciens, choristes, mise en scène…
Contrairement à toi j’ai adoré « Take back the night », mais je l’aurais bien vue en ouverture (mais Pusher Love Girl c’est bien aussi !!).
Cependant petite déception, j’aurais adoré entendre « That girl » en live, certainement la chanson que je préfère des deux derniers albums.
J’étais aussi en pelouse Or avec mon meilleur pote et entouré de pas mal d’étrangers (notamment des anglais) qui connaissaient parfaitement toutes les paroles, plutôt sympa et grosse ambiance.
Bonne ambiance et rien à dire sur la prestation de Justin et son mégashow: pro, carré, le mec gère et peut se permettre de chanter seul à la guitare ou au piano, à capella ou entouré de 15 zicos! Et en effet on voit qu’il prend du plaisir et c’est agréable un artiste qui communique avec son public.
Parfaite playlist pour moi (mais le choix des chansons est très perso).
Seule critique: trop de téléphones braqués devant mon nez…
En effet très très bon concert, choix des titres, réorchestration, de certains morceaux, j’avais passé une très belle soirée en 2007 à la Halles Tony Garnier, la je fus comblé, 3 hics seulement
-Pourquoi en stade qui plus est non couvert, nous étions en avril et la météo est difficille, même si Bercy est en rénovation, tellement de belles et bonnes salles en France et Lille à un Stade couvert.
-L’enchainement Like I Love you et My love même si les titres ont été très bien revus, ça fait copier coller sur 2007.
-Le moment démago « Si on m’ avait dit qu’un jour je chanterais au Stade de France…, à croire qu’il est cousin de Céline Dion!
Ps: quand on clique sur votre lien Justin Timberlake à la Halles Tony Garnier, le compte rendu n’est pas encore publié, gros retard de rédaction dirait-on. 😆
Merci pour vos commentaires : je suis très heureux que tout le monde est apprécié ce concert autant que moi 😆
Pour Ludwig : effectivement, j’ai un peu beaucoup de retard ! J’espère pouvoir me rattraper dans les semaines qui viennent !
J’y étais également et s’il faut se mouiller autant pour avoir un concert de cette trempe, je veux bien qu’il pleuve à chaque fois 😆