5 Mars 2014 – Julien Doré – Le Trianon, Paris
Ça fait un bout de temps que je ne vous ai pas parlé de Julien Doré sur ce blog. À une époque, j’allais le voir régulièrement sur scène, mais suite à la déception qu’a été pour moi l’album « Bichon », je ne suis plus retourné l’applaudir depuis. Je tiens tout de même à faire la distinction entre le « LØVE Tour », sur les routes actuellement (et auquel j’assisterai en novembre prochain à l’Olympia), et ce concert privé au Trianon, donné dans le cadre de l’enregistrement de l’émission Alcaline sur France 2. Je me suis réconcilié avec lui grâce à l’album « LØVE » et j’étais curieux de découvrir le rendu de ses nouvelles chansons en live. Je n’ai pas été déçu !
On arrive au Trianon avec Guillaume aux alentours de 18h30 : il y a déjà du monde, mais la file est moins impressionnante que pour les concerts de Stromae ou de Jason Derulo. Malheureusement pour nous, si nous sommes bien placés dans la queue, c’est sans compter sur le retard de notre troisième comparse, Élodie, qui nous fait attendre quasiment une heure de plus à l’extérieur… Néanmoins, à l’intérieur : la foule est éparse, et on trouve un petit coin où se mettre à proximité de la scène. Il est tellement plus agréable de vivre un événement dans ce genre de conditions : sans être compressé ou poussé par ses voisins. Le régisseur vient nous expliquer le déroulement de la soirée : une première partie (Omoh) suivie du concert de Julien Doré, capté pour l’émission de France 2. Je ne savais pas qu’on pourrait faire des photos et des vidéos, donc je n’ai pas pris mon appareil. Certaines personnes du public n’ont pas hésité à en faire ! Je suis désolé d’illustrer cette chronique avec les pauvres clichés de mon téléphone et ceux du FB d’Alcaline : c’est la défaite ! LOL. Je vous tiendrai au courant de la date de diffusion de l’émission histoire que vous ayez quelque chose de concret à vous mettre sous la dent !
La musique d’introduction démarre sur une note de synthé et les musiciens prennent place derrière leurs instruments. Je reconnais assez rapidement « Viborg », ouverture de l’album « LØVE ». Julien Doré fait son entrée, sobrement vêtu d’un costume noir. Il nous souhaite la bienvenue, à sa façon, avec humour. Je le trouve particulièrement expansif ce soir. Il nous explique que le concert sera un peu différent de ceux qu’il donne habituellement sur la tournée avant d’enchaîner sur « Hôtel Thérèse ». L’ambiance est d’ores et déjà électrique dans la salle, et le public reprend les chœurs à pleins poumons. Suivent « Habemus Papaye » et « London Nous Aime », dont j’apprécie particulièrement l’outro magnifiquement mise en valeur ici. C’est un plaisir de découvrir le travail fait autour des orchestrations, qui donne à des titres un peu random, un vrai relief et un réel intérêt en live. Il nous présente ensuite ses musiciens avant d’interpréter « Chou Wasabi » et « Kiss Me Forever », qui est pour moi le grand moment de la soirée. La réorchestration du titre est excellente, l’ambiance est explosive et Julien nous propose même de participer à une petite chorégraphie de son cru : pour moi, tout est réussi, un grand moment de live ! J’ai hâte de revoir ce passage à la télévision !
Il part quelques secondes en coulisse, sans doute pour checker le déroulement de l’enregistrement. Il revient accompagné d’Emmanuelle Seigner pour une version acoustique de la chanson « Heaven ». Ce n’est franchement pas le meilleur moment de la soirée : Emmanuelle Seigner susurre plus qu’elle ne chante, et arbore un visage empli d’indifférence et d’ennui. Dommage, car c’est l’une de mes chansons préférées sur le disque. Il enchaîne avec humour sur « Winnipeg » dont il nous fait reprendre le refrain la même phrase en boucle (« I want to go to Winnipeg with you ») et explose avec « Les Limites », son premier single original. C’est l’un des moments les plus fun du concert et à cause d’un problème d’enregistrement, il est obligé de le refaire, et ce, pour notre plus grand bonheur ! Le public devient euphorique lorsqu’il commence la chanson « Paris-Seychelles » pendant laquelle il quitte la scène pour grimper aux balcons et faire exploser une pluie de confettis au-dessus de nos têtes.
Il rejoint ensuite son piano pour interpréter « Platini » qui marque l’arrivée inattendue d’une chorale gospel sur scène. Je ne suis pas un grand fan de la chanson à l’origine, mais je dois avouer que le rendu live est plutôt intéressant. Julien Doré se fait moins bavard sur la deuxième moitié du spectacle. Le concert continu avec « On Attendra L’hiver », le dernier extrait en date de « LØVE ». Comme pour « London Nous Aime », je suis particulièrement ébahi par la richesse musicale de l’orchestration. Idem pour « Bleu Canard », rescapé de l’album « Bichon », qu’il parviendrait presque à me faire aimer ! Lol !
Retour au piano pour « Mon Apache » et arrangement explosif pour « Corbeau Blanc » qui clôture en beauté ce concert. Il revient après quelques minutes de battements pour un rappel en bonne et due forme. Les techniciens déplacent le piano au centre de la scène, Julien y prend place pour interpréter « Memories », l’un des titres les plus émouvants de son dernier album, et les versions piano-voix de « Kiss Me Forever » et « Paris-Seychelles » pour terminer la soirée en douceur.
Eh bien, ça m’a fait plaisir de le retrouver ! Je redécouvre sa discographie depuis le concert et je me passe en boucle « Kiss Me Forever » qui a été pour moi le moment fort du show. Tout d’abord un mot sur le spectacle. Comme je n’ai pas lu énormément de choses sur le « LØVE Tour », je ne peux pas réellement comparer cette soirée avec la tournée, mais avec quasiment deux heures de live, je me dis qu’on doit être proche du déroulement qu’il a l’habitude de présenter sur scène. Même si je regrette l’absence de « Piano Lys », je dois reconnaître que la setlist est efficace : on y retrouve les meilleurs titres de l’album « LØVE » ainsi que quelques-uns de ses plus grands succès, comme « Kiss Me Forever » et « Les Limites » qui font partie des moments les plus fun du show. Il réussit à rendre intéressantes des chansons qui ne le sont pas forcément studio (je pense notamment à « Bleu Canard »), en les réorchestrant de telle façon à leur donner un véritable relief et c’est ce que j’aime lorsque j’assiste à un concert.
Quant à Julien Doré, j’avais gardé le souvenir d’un artiste extraverti, qui ne ménage pas ses efforts sur scène et c’est ce que j’ai retrouvé avec plaisir ! Je l’ai même trouvé plus à l’aise que sur les précédentes dates auxquelles j’ai assisté, un exercice rendu plus complexe encore par la présence des caméras dans la salle. Il a une énergie exceptionnelle, un lien sincère avec le public et surtout un humour décapant qui apporte un vrai plus dans le déroulement de la soirée. Et puis, il s’amuse sur scène, ce qui me semble être aujourd’hui un critère essentiel à l’appréciation d’un spectacle. C’est un bel avant-goût de la tournée, et je suis impatient de revoir en fin d’année. Pour m’excuser de ne pas avoir pris de photos et de vidéos je vous propose de découvrir les comptes rendus de ses précédentes tournées : Julien Doré – La Cigalière, Sérignan (2009), Julien Doré – Le Trianon, Paris (2011) et Julien Doré and the Bash – Zénith, Montpellier (2009), ainsi que la vidéo « officielle » de « Paris-Seychelles » qui vous permettra d’apprécier cet artiste de talent ! N’hésitez pas à laisser un commentaire et à vous abonner à mes pages : Facebook, Twitter et Instagram pour être tenus informés de l’actualité du blog et découvrir toutes les chroniques passées ou à venir consacrées à Julien Doré.
Setlist : Viborg / Hôtel Thérèse / Habemus Papaye / London Nous Aime / Chou Wasabi / Kiss Me Forever / Heaven (avec Emmanuelle Seigner) / Winnipeg / Les Limites / Les Limites (2e prise) / Paris-Seychelles / Platini / On Attendra L’hiver / Bleu Canard / Mon Apache / Corbeau Blanc / Memories / Kiss Me Forever (Piano-voix) / Paris-Seychelles (Piano-voix)
J’ai une bonne nouvelle. Il y a piano lys pour la tournée. 😆
Merci pour se résumé du concert Alcaline.