22 Avril 2025 – Dead Outlaw – Longacre Theatre, New York (2025)
Dead Outlaw a fait ses débuts Off-Broadway en 2024, où il a rencontré un large succès. Il a même raflé plusieurs prix avant son transfert au Longacre Theatre en avril 2025. J’ai lu énormément de critiques enthousiastes, et les gens semblaient vraiment excités par cette arrivée à Broadway. J’ai donc suivi le mouvement avec enthousiasme, sans trop savoir dans quelle foire je mettais les pieds…
La comédie musicale retrace la vie d’Elmer McCurdy, petit criminel du début du XXe siècle, abattu lors d’un braquage raté. Son cadavre momifié devient ensuite une attraction foraine pendant plusieurs décennies, jusqu’à sa redécouverte improbable dans un parc d’attractions californien en 1976. L’idée m’a plu tout de suite : c’est original, macabre, et donc potentiellement très drôle. Malheureusement, j’ai vite compris que le spectacle ne serait pas à la hauteur de sa promesse 😔
J’ai trouvé l’histoire plutôt décevante. La narration suit la chronologie des évènements, sans véritable montée dramatique : on raconte comment il a vécu, comment il est mort, et comment on a trimballé son corps de foire en foire. Sur Internet, quelqu’un a résumé ça comme une fiche Wikipédia mise en musique, et franchement… je ne peux que valider 🤷♂️ Le narrateur multiplie les apartés à l’intention des spectateurs, censés apporter une touche absurde, mais au-delà de quelques sourires, j’ai trouvé ça répétitif et sans relief.
Côté musique, il y a deux-trois choses à sauver. Le mélange de folk, country et Americana colle bien au cadre. J’ai particulièrement apprécié « Indian Train », « Leave Me Be », et surtout « A Stranger », une jolie ballade ❤ Cela dit, le volume dans la salle n’était pas idéal : la musique couvrait trop souvent les paroles, et on n’entendait rien. Dommage, dans un spectacle où le texte est censé porter toute la narration.
Et ce n’est clairement pas sur la mise en scène qu’on peut compter pour comprendre l’histoire. Le décor se limite à une structure centrale en bois – une sorte de grande pièce mobile façon saloon qui peut aussi se transformer en wagon de train… La scène semblait vraiment sous-utilisée. Tout paraissait trop… petit pour l’espace disponible. J’espérais un twist façon Hadestown, avec une scénographie qui se dévoile peu à peu. Mais non. Pas de surprise, pas de changement de décor, pas de moment « wow ».
L’ambiance lumineuse, très orangée, m’a rappelé les westerns old school. Les costumes sont fidèles à l’époque – chemises rayées, gilets, jupes longues – mais ils ne marquent pas vraiment les esprits. En bref, j’ai eu du mal à m’immerger.
Ils sont huit comédiens sur scène, et certains endossent plusieurs rôles. Andrew Durand, dans le rôle principal d’Elmer, livre une performance correcte, mais sans vraie étincelle. Je n’ai pas accroché avec lui. Julia Knitel, en revanche, apporte une touche de douceur et d’émotion avec sa voix claire – son « A Stranger » était, pour moi, le vrai highlight de la soirée. Thom Sesma a décroché le seul vrai rire franc du public avec un numéro lounge en mode coroner-crooner, à la fois absurde et inattendu.
Globalement, j’ai trouvé les prestations honnêtes, mais pas marquantes. Le spectacle dure 1 h 40 sans entracte, et je ne vais pas vous mentir : j’ai dû lutter par moments. Le public semblait peu engagé : peu de rires, peu d’applaudissements. Peut-être suis-je passé à côté, ou peut-être que la hype était trop forte… mais j’ai senti un vrai décalage entre les ambitions du show et ce qu’il livre vraiment 💁♂️
Dead Outlaw part d’une bonne idée. Mais sur scène, tout semble sous-exploité : ni l’émotion, ni l’humour, ni la mise en scène ne m’ont vraiment convaincu. J’en suis sorti un peu perplexe. L’histoire aurait mérité d’aller plus loin que la simple anecdote historique.
Peut-être que je suis passé à côté, ou que la hype m’a trop influencé. Et vous ? Ça vous tenterait de voir ce spectacle ? Dites-le-moi sur Facebook, X et Instagram et vous invite à découvrir les autres comédies musicales auxquelles j’ai assisté en cliquant ici : #Broadway.
Extraits « Dead Outlaw »