11 Décembre 2010 – Chantal Goya : L’Étrange Histoire du Château Hanté – Halle Tony-Garnier, Lyon
Et dire que j’ai attendu d’avoir 24 ans pour aller voir Chantal Goya ! Je dois dire que c’est un peu grâce à mes petites cousines qui sont ultras fans de Marie-Rose et de ses folles aventures que nous avons tous décidé – ma grand-mère, mes tantes, mes cousines et moi-même – d’aller voir « L’Étrange Histoire Du Château Hanté » à la Halle Tony-Garnier de Lyon, le 11 décembre dernier. Je n’ai pas regardé le public en détail, mais il faut avouer qu’il y avait beaucoup de petits enfants : nous retrouver à chanter « Ennio », « Bécassine » ou encore « Pandi Panda » à notre âge, c’est vraiment décalé – mais la magie du spectacle a opérée et au final, tout le monde est enchanté de ce petit voyage au fin fond de l’Oural ! Je remercie Maryanne de m’autoriser à utiliser certaines de ses photos pour que je puisse illustrer mon compte-rendu du spectacle !
Après une intro détonante sur les instrumentaux du spectacle – le rideau se lève sur le premier acte et le prologue du spectacle démarre sur l’instrumental « Arrivée De Marie-Rose », qui reprend le thème musical du spectacle — juste « magnifique ». Sur scène, une maison, de la fumée et une vieille femme qui traverse une forêt… On comprend que c’est Marie-Rose qui a été transformée par la sorcière de cette fameuse forêt de Russie. Grâce aux enfants de la petite maison et à Merlin, l’enchanteur, Marie-Rose reprend forme humaine et… Chantal arrive donc sur scène et se dit heureuse d’être de retour et surtout ravie de voir que les enfants qu’elle avait devant elle à l’époque se retrouvent de nouveau dans la salle aujourd’hui avec leurs propres enfants. L’histoire reprend avec la rencontre de la chouette grâce à la chanson « Mon Amie La Chouette » puis celle d’un petit fantôme, le personnage fil-rouge de l’aventure, qui a réussi à s’échapper du château hanté : « Ennio ». J’ai trouvé qu’en vrai, ça rendait vraiment bien ! On était assez loin pour ne pas distinguer les danseurs sous les costumes des personnages et on a finalement profité d’une vision d’ensemble assez sympathique.
C’est déjà l’heure de mon passage préféré (que vous retrouverez en vidéo à la fin de ce compte-rendu), « À Livanoff », sans doute l’un des plus beaux ballets des spectacles de Chantal ! J’attendais ce moment avec impatience et je n’ai pas été déçu. Le voile de la forêt se lève pour laisser place au village de Livanoff et à ses personnages hauts en couleur ! Pendant la partie instrumentale, Chantal part se changer et un petit théâtre est installé sur la place du village et lui permet d’entamer ses plus grands succès : « Un Lapin » tout d’abord, sans surprise, « Pandi Panda » que j’adore – j’ai le regret de vous dire que j’ai chanté à pleine gorge – « L’Alphabet En Chantant », « Monsieur Le Chat Botté », grand classique, pour terminer sur l’incontournable « Bécassine », le titre qui a ravi le plus le public ! Mais une surprise arrive, un tout nouveau personnage fait son apparition, Prosper, un énorme ours brun – réincarnation de Claude François (tout du moins pour la chorégraphie), qui vient interpréter « L’Ours De l’Oural » avec Chantal. C’était bien plus sympa que ce que j’avais imaginé en écoutant le disque en tout cas.
Pendant que l’ours termine son revival 70’s chorégraphié, Chantal renfile son costume du début et revient pour « Oh Ma Petite Etoile » juste avant que la sorcière se ramène et annonce vouloir transformer les rats en chats : j’avoue que c’est vraiment la dernière chose qui me serait venu à l’esprit si j’avais dû avoir recours à la magie ! C’est donc sur « Sorcière, Sorcière » que Chantal aka Marie-Rose réussit à la chasser, grâce au pouvoir que Merlin lui a filé « On Ne Sait Quand », mais en tout cas, c’est un pouvoir secret qui lui coupe tous ces effets, c’est un cadeau qu’on lui a fait ♪ ! Ah ah ! Les jeux de lumière sur ce titre étaient vraiment réussis. Bon, la sorcière part aussi vite qu’elle est arrivée — d’ailleurs, on se demande à quoi elle sert dans tout ça, le pire étant son passage éclair dans le deuxième acte, où elle te fait une traversé de scène en 10 secondes top chrono avant de se retrouver la gueule en feu dans la cheminée – formidable ! Bref, je dévoile la suite de l’intrigue, car avant d’en arriver là, « Merlin, Merlin » déboule, c’est donc l’occasion de lui chanter la chanson qui lui est consacrée et de commencer à grimper dans les hauteurs vers… le Château hanté afin d’en percer tous les mystères !
Fin du premier acte, et premier débriefe avec la famille : que du positif ! C’est beaucoup mieux que ce à quoi on s’attendait ! C’est bien fait, c’est joli, les chansons de cette comédie musicale sont vraiment excellentes, rien à redire ! Après une petite pause de 20 minutes, la salle est de nouveau plongée dans le noir, sur l’instrumental de la chanson éponyme : « L’Étrange Histoire Du Château Hanté » qui est, avec « À Livanoff », ma chanson préférée : j’en aurais presque versé une larmiche ! Ouverture du rideau et c’est parti…
Deux personnages se trouvent dans le Salon Des Oiseaux De Proie du Château hanté, le Grand-Duc (qui a l’air complètement abruti) et l’Aigle d’Or (magnifique !) – ils discutent de Marie-Rose – avant que celle-ci arrive dans le salon en entonnant « L’Étrange Histoire Du Château Hanté ». Le Grand-Duc décide de faire peur à Marie-Rose et lui envoie les chauves-souris à la gueule. Passage fabuleux à réécouter : la lumière se tamise donc, les chauves-souris prennent place et Chantal Goya fait semblant de ne pas les voir (ou alors, elle aussi est complètement abrutie !) : elle demande donc aux enfants de la salle « Vous voyez quelque chose ? » et là les enfants : « Ouiiii… des oiseeaaaux ! ». C’est trop mignon ! La musique fout les jetons sérieux, et les enfants hurlent comme des dingues « Il faut te sauver !!! ». Chantal dit « Je sais, je vais aller me cacher ! »… elle fait deux pas en arrière, on la voit comme le nez au milieu de la figure, mais ce n’est pas grave, les chauves-souris entament leur ballet intitulé de façon forte originale le « Ballet Des Chauves-Souris » ! À la fin du titre, l’arrivée de Frimagor marque le duo le plus effrayant de toute la carrière de Chantal « Frimagor – Marie-Rose » (la voix de Frimagor étant celle de Jean-Paul Debout, le fils de Chantal). C’est un beau moment ! Sans savoir vraiment pourquoi, une fois la chanson terminée… la tête de Frimagor est projetée sur scène pendant quelques minutes… avant qu’il déboule de nouveau sur scène en voulant enfermer Marie-Rose dans une cage, le faux-cul ! Il te fait un duo avec elle et 3 minutes après, il veut de nouveau l’enfermer ! Halala… ces revenants !
Chantal se retrouve donc dans une cage, transformée en petite fille (c’est une vraie petite fille dans la cage) et, prie sa petite étoile, par la chanson « Oh Ma Petite Etoile ». Merlin vient de nouveau la sauver… Qu’il est serviable ce Merlichou ! Et là, c’est ce que je vous racontais tout à l’heure, la sorcière débarque comme une cinglée, traverse la scène en 5 secondes top chrono — Merlin la fout au feu — « Aaah, je brûûûle » — et hop, à dégager ! Le château devient donc un château ench-hanté ! Mouah ah ah ! C’est le moment du titre « Fantôme » que mes cousines adorent ! Elles étaient aux anges ! Ensuite vient la chanson chiante du spectacle « Au Domaine Des Esprits » sur laquelle Chantal va tournoyer avec Ennio jusqu’à décider d’aller visiter le château. Le Grand-Duc et les chauves-souris en profitent pour venir se plaindre du boucan sur « Ah Mon Dieu Quelle Histoire » — je n’aime pas tellement ce titre, et j’avais surtout hâte de passé à la suite, car comme vous pouvez le voir sur les photos, au centre du Salon Des Oiseaux De Proie se trouve une sorte de grand piano… le « Fantasmagomique » !
Frimagor décide de jouer un morceau et le Fantasmagomique se réveille doucement pour en faire qu’à sa tête et chanter « La Chanson Du Fantasmagomique » — moi ces passages complètement perchés je les adore ! Un des moments que j’ai préféré ! Il termine d’ailleurs sa chanson en toussant comme un dingue ! Chantal lui demande de jouer encore parce que c’est formidable (et c’est vrai, c’est formidable !), mais il refuse « Non ! Je n’ai pas envie de jouer ». Les personnages lui demandent donc pourquoi : « Parce que j’ai soif na ! Je boirais bien… une petite coupe de champagne ! ». Je pense que c’est pour ça que je l’adore ! Frimagor lui apporte donc une petite coupette sous les réprimandes de Chantal et du public : « Hum… Ça pique ! ». Tout le monde lui demande s’il est assez en forme pour jouer… « Euh… non pas vraiment ! », « Je voudraiiis… fumer un cigare ! ». Frimagor va donc lui chercher un cigare, tout le monde lui crie « Nooon ! » pendant que Chantal s’étonne « Tiens, on dirait un saucisson de Lyon » — on est sur une autre planète ! Le Fantasmagomique crapote, tousse, et s’endors comme une vieille merde… je ne l’inviterai pas pour une soirée ! Chantal « Eh bien, il ronfle comme papy après le déjeuner » ! Je l’adore !
Elle décide donc de le réveiller sur une nouvelle chanson qui lui est dédié « Fantasmagomique » tout simplement, et là, ça danse, ça chante, vous pouvez voir la vidéo sur YouTube, ce passage est excellent ! C’est la chanson que j’avais en tête après le spectacle ! Elle finit essoufflée comme pas possible et ça repart de plus belle sur « Soufflavide Et Grattamort », avec deux clowns musiciens fantômes horribles, c’est un titre que j’adorais que j’étais petit ! C’était vraiment sympa à voir « En Vrai » après autant de temps à me faire des films dans ma tête ! Après ça, Chantal part se changer une nouvelle fois, et c’est le Grand-Duc qui vient chanter « Ce N’est Plus Un Château Hanté » — le titre dure 6 minutes et j’peux vous dire qu’on est content que ça s’termine ! Entre temps, Marie-Rose est de retour avec une magnifique robe à paillette qui brille de mille feux et interprète « Quand On Sème L’amour » en compagnie de tous les personnages du Château hanté !
C’est presque la fin, Chantal en profite pour remercier le public d’être présent, les techniciens, la production et… les personnages, mais elle a un peu de mal à se souvenir des noms… « Je voudrais qu’on remercie Ennio, le Grand-Duc, notre grand Fantasma… notre grand revenant pardon… merci Maître Frimagor ! Remercions maintenant nos clowns… Frimagor ! Rhan. Soufflavide et Grattamort ! Y’a d’ces noms là-d’dans !!! ». C’était vraiment excellent ! J’sais que tout le monde a rigolé autour ! Avant de laisser monter les enfants sur scène, elle chante une nouvelle fois « Fantôme » avec les personnages et ensuite, c’est le débarquement en Normandie sur la scène de la Halle ! Nous, on a préféré partir, et je pense qu’on aurait fait un peu tache sur scène ! Lol !
Vous l’avez compris, un bien beau spectacle, bien au-delà de nos attentes en tout cas ! Il est vrai qu’au vu des productions de ces dernières années, la magie s’était un peu éteinte, mais en remontant ce spectacle de 1989, elle a vraiment réussi à présenter un concept complet et réussi ! J’ai beaucoup aimé en tout cas – c’est vraiment bien fait : la mise en scène, les lumières, les costumes, les personnages : je retournerais la voir avec plaisir ! Quand j’étais petit, elle me touchait moins que Dorothée, mais ce n’est pas du tout la même chose au final, je crois que les deux se complétaient très bien à l’époque ! D’ailleurs, en parlant de Dorothée, elle était à Bercy samedi dernier : en voici le compte-rendu : Dorothée – Bercy, Paris (2010) ! On termine avec la galerie photo, sans oublier la playlist vidéo : avec le merveilleux « À Livanoff », j’espère que ça vous plaira ! Je vous propose également de me rejoindre sur Facebook, Twitter et Instagram pour découvrir de nombreuses autres chroniques de concert, notamment celle de la tournée suivante : Chantal Goya : La Planète Merveilleuse – Zénith, Dijon (2014).
Setlist : Arrivée De Marie-Rose (Prologue) / Mon Amie La Chouette / Ennio / À Livanoff / Un Lapin / Pandi Panda / L’Alphabet En Chantant / Monsieur Le Chat Botté / Bécassine / L’Ours De l’Oural / Oh Ma Petite Etoile / Sorcière, Sorcière / Merlin, Merlin / L’étrange Histoire Du Château Hanté / Ballet Des Chauves-Souris / Frimagor – Marie-Rose / Oh Ma Petite Etoile / Fantôme / Au Domaine Des Esprits / Ah, Mon Dieu, Quelle Histoire / La Chanson Du Fantasmagomique / Fantasmagomique / Soufflavide Et Grattamort / Ce N’est Plus Un Château Hanté / Quand On Sème L’amour / Fantôme
Également disponible en vidéo sur YouTube : L’ours De L’oural – L’Étrange Histoire du Château Hanté – Fantasmagomique – À Livanoff
Super compte rendu merci !
P.S : c’est la voix de Jean-Paul son fils sur Frimagor ! (pas Jean-Jacques ^^)
Ah ah merci pour le compliment et surtout merci pour l’info ^^ Je ne savais pas – je vais corriger ! C’est incroyable cette ressemblance en tout cas !
Spectacle très agréable.