25 Avril 2013 – Beyoncé : The Mrs. Carter Show World Tour – Bercy, Paris
J’étais terriblement excité à l’idée de voir Beyoncé sur scène. Sa réputation n’est plus à prouver et je voulais vraiment voir ça de mes propres yeux. D’autant plus que les deux années qui se sont écoulées depuis la sortie de « 4 » m’ont permis de découvrir sa carrière plus en détail grâce à une personne de mon entourage qui est fan. J’étais malgré tout un peu déçu de voir le concert arriver sans album ni single. Je suis assez surpris par ce choix et je me demande bien quels sont ses projets pour la suite…
On arrive avec Guillaume aux alentours de 17h devant Bercy : il y a déjà beaucoup de monde, mais l’expérience nous a appris qu’on pouvait aussi être très bien placé sans se pointer aux aurores. Nous voici dans la salle, on est rejoint par des amis quelques minutes avant que la première partie démarre. Il s’agit de Luke James, artiste R&B black-américain, tout ce qu’il y a de plus classique. Il a eu l’occasion d’écrire pour Chris Brown, Justin Bieber, Britney Spears, entre autres. Sincèrement, ça s’écoute, mais ça reste très marqué ‘midinette’. Une fois le set terminé, les ‘VIP’ viennent s’installer dans les gradins et là, c’est le drame dans le public : ‘Han, regarde M. Pokora ! Maaaaaaaattttttt !!!! HAN et là, y’a TAAAAL. UNE PHOTO STP !!!’. À ce moment-là, t’as juste envie de dire : ‘Meuf : tu vas voir Beyoncé dans 5 minutes, qu’est-ce t’en as à foutre de cette grognasse de Tal franchement ?!’. Heureusement les lumières s’éteignent et le show peut commencer !
La scène est dissimulée par une toile ornée d’un ‘B’ à l’envers. Quelques coups de timbales pour annoncer l’arrivée de la ‘Queen’ et… le rideau tombe. L’écran mobile, qui fait toute la largeur de la scène, s’allume sur la musique de « I Been On » (un des morceaux de l’album à venir). Les images sont sublimes. On y voit Beyoncé en ‘Reine blanche’ au milieu de ses sujets. Elle avance jusqu’à son trône pour qu’on la couronne. L’écran grésille puis s’éteint et les premières notes de « Run the World (Girls) » résonnent à Bercy. C’est la folie dans la salle ! En revanche, le son est MÉDIOCRE et je pèse mes mots. Ça crache un max et on ne distingue même pas l’orchestration de l’introduction. L’écran remonte et on découvre la scène et les musiciens, lorsque Beyoncé fait une apparition subite devant nous. L’ambiance est énorme, mais le son est tellement dérangeant que j’ai du mal à rentrer dans le truc. C’est vraiment dommage, car j’ADORE cette chanson. Beyoncé est magnifique : les cheveux frisés, elle porte une courte tenue blanche. Elle reproduit quelques-uns des pas de la ‘sauvage’ chorégraphie d’origine. C’est génial de se faire transpercer les tympans sur ‘Run the World (Girls)’. Jamais je n’aurais cru vivre ça ! Lol. « End of Time » avec son énorme introduction et sa génialissime chorégraphie, que vous pouvez d’ailleurs voir sur YouTube. Je suis fan de ce morceau. On peut dire que ça met l’ambiance. La mise en scène est relativement sobre, car elle est principalement faite de jeux de lumière. Franchement, on en prend plein les yeux à ce niveau : il y a du boulot. À la fin du morceau, un rideau d’étincelles illumine la salle – l’effet qu’habituellement les artistes gardent pour final. LOL. Mais c’est Beyoncé, donc tout doit être grandiose !
Elle enchaîne sur une ballade, « Flaws and All », j’imagine que c’est une chanson que les fans doivent bien connaître. Moi je ne suis pas encore assez calé pour apprécier le moment : c’est dommage de coller un slow à ce stade du spectacle et surtout de le faire entièrement, contrairement aux deux précédents titres qui sont tronqués de quelques minutes. L’écran descend pour le premier interlude vidéo de la soirée, intitulé ‘You Are A Queen’. On voit Beyoncé en reine déchue dans un décor en ruines. Il ne dure pas longtemps et elle réapparait sur scène sur un mashup un peu dégueulasse : « If I Were a Boy / Bitter Sweet Symphony » (reprise du groupe The Verve). Les deux chansons ne me dérangent pas à la base, mais là, c’est tout simplement mauvais. Elle n’arrive même pas à rester dans le rythme. Bon, l’effort de transformer le morceau est louable, mais c’est raté ! Elle change de tenue et est habillée avec un body et une cape noirs pailletés. Les danseuses arrivent et les musiciennes lancent « Get Me Bodied », sans doute ma chanson préférée de ‘B’Day’ : je suis ravi qu’elle y soit même si elle ne fait que 2 minutes. C’est une constante dans la soirée d’ailleurs, tous les morceaux sont raccourcis – c’est dommage parce qu’on ne peut pas vraiment en profiter. 2 minutes par-ci, 2 minutes par-là. C’est frustrant…
Elle enchaîne ensuite sur « Baby Boy », un peu à la manière du Super Bowl. Beyoncé et se danseuses se trouvent devant l’écran et jouent avec des ombres d’elles-mêmes. J’ai beaucoup aimé ce tableau. C’est visuellement et musicalement très chouette, surtout le moment des hairflips <3 L’écran se met à grésiller, il diffuse des images de toutes sortes avec pour unique bande-son : un bruit de bourdonnement (Beyoncé -> Bee -> abeilles, vous voyez le genre, LOL) et c’est parti pour 1 minute de 30 de « Diva ». Là encore, c’est très con de squeezer le morceau parce que c’est l’un des plus sympas de l’album. Toute la troupe part se changer pendant qu’un interlude vidéo diffusé des images de Beyoncé en reine blanche (comme au départ) au milieu de filles en tenues sexy. On comprend pourquoi assez rapidement lorsque l’intro de « Naughty Girl » se fait entendre. Des danseuses viennent faire le show avant que Beyoncé fasse son entrée sur scène, en body pailleté. C’est un joli tableau. La réorchestration ‘cabaret’ est sympa comme tout. Pendant la chanson un mur de flamme s’érige devant elle. C’est du plus bel effet. Au tour de « Party » ensuite qu’elle interprète avec ses choristes avant que les danseuses ne reviennent avec des plumes pour un show des plus sensuels. Ce n’est clairement pas le titre que je préfère, mais visuellement c’est chouette. L’ambiance colle bien au thème.
BIM, nouvel interlude vidéo. Je dois vous avouer que ça commence à faire beaucoup de transitions/changements de costume pour pas grand-chose. Je ne suis pas de la génération zapping et sincèrement, je ‘peine’ à rentrer dans le concert à cause de ce rythme pourri. Ça ne permet pas d’apprécier les morceaux et la mise en scène. La vidéo reprend des images du teaser de la tournée. La première partie est douce, on a même droit à des danseuses en tutu, la seconde partie est beaucoup plus animée puisqu’elle est calée sur le tempo de la chanson suivante : « Freakum Dress ». Quelle surprise de l’entendre ! Ce n’est pas l’un de ses plus grands tubes, mais c’est un plaisir de l’avoir sur cette tournée. Beyoncé porte une longue robe rouge qui lui donne un côté un peu sauvage. Je m’attendais à ce que la chorégraphie soit un peu plus ‘folle’ par contre : c’est très sage dans l’ensemble. Beyoncé sort de scène et ça embraye sur une autre vidéo. On est en plein dans ce que je vous disais il y 2 minutes : un interlude – un costume – une chanson – un interlude – un costume – une chanson. Deux danseuses font leur apparition et font quelques pas de danse contemporaine avant que Beyoncé ne revienne, toute de cuir vêtue, pour « I Care ». J’aime beaucoup ce morceau et celui-ci est presque en entier. OUF. J’ai lu qu’en revanche, il y a parfois un peu de playback. Ce n’est pas flagrant ici. Autre titre de ‘4’ que j’adore, « I Miss You ». Seule devant l’écran qui diffuse une vidéo, le tableau est sobre et poétique. Et puis la ballade est magnifique <3 L’accalmie ne dure pas longtemps, car elle repart sur « Schoolin’ Life », la chanson dont tu te demandes ce qu’elle fout là. Là encore, c’est visuellement très chouette, elle et les danseuses effectuent la chorée avec, en arrière-plan, une vidéo de rayons lumineux de toutes les couleurs. Après voilà, la chanson n’est pas fameuse quoi.
Nouvel interlude vidéo… sauf que l’écran a un petit souci : une partie ne fonctionne plus ! LOL. On entend la bande-son, mais on ne voit que la moitié de l’image. SUPER. C’est déjà relou à la base alors si en plus on ne peut même pas en profiter. L’ambiance est sauvageonne dès les premières notes de « Why Don’t You Love Me ». Les Twins (les deux seuls danseurs masculins de la troupe) précèdent Beyoncé sur scène, qui est habillée d’une robe verte à frange. Elle se la joue Tina Turner à fond sur ce morceau, et heureusement, dans l’ensemble c’est sympa. Bon, j’imagine que vous n’allez pas me croire si je vous dis qu’on a droit à un autre interlude. Bien c’est pourtant le cas ! Lol ! Il n’est pas vidéo cette fois-ci (de toute façon, l’écran ne marche pas – haha), mais au piano et c’est l’une de ses musiciennes qui l’assure. Lors que les premières notes de « 1+1 » démarrent, Beyoncé revient sur scène dans une combinaison bleutée (et pailleté évidemment). C’est assez joli dans l’ensemble. Elle se couche sur le piano pour en faire 3 tonnes : j’aurais préféré un peu plus de sobriété sur ce morceau. Elle est rejointe par ses danseuses qui l’aident à prendre place sur une plate-forme mobile. Cette même plate-forme qui lui permet de ‘survoler’ la fosse pour accéder à la seconde scène, la Bey-Stage, au centre de Bercy. Elle s’envole donc dans un nuage de paillette pour rejoindre l’autre côté de la salle pour interpréter « Irreplaceable », « Resentment » (chiant comme la mort), et « Love on Top », un des moments du spectacle que j’ai préféré, même si totalement en playback. La mise en scène est super cool. Les danseuses prennent place tout autour de la Bey-Stage pour accompagner Beyoncé refaisant la chorée du clip, ventilos en position maximum. Et puis j’adore cette chanson faut dire, ça aide <3 Elle en fait des caisses ! LOL. Et ce n’est rien à côté de « Survivor » ! Seule rescapée de l’époque Destiny’s Child. Bon, ça ne dure pas longtemps, seulement 1 min 30, comprenant la retraversée de la salle dans l’autre sens. De nouveau sur la scène principale, devinez quoi ? On a droit à un nouvel interlude sur la chanson « Countdown ».
L’un des plus sympas de la soirée d’ailleurs. Il introduit « Crazy in Love », peut-être le plus grand tube de Beyoncé en France. Je n’ai pas fait spécialement attention sur le moment, mais paraît-il qu’elle est relativement ‘absente’ sur le morceau et qu’elle ne fait même pas un tiers de la chorégraphie. Moi aussi je suis distrait à ce moment-là, je suis encore sur le « Countdown ». Les années passent et je prends de l’âge que voulez-vous, j’ai des absences ! Lol. Elle est habillée sobrement avec une robe noire et dorée. Une vague de fumigènes recouvre totalement la scène pour le lancement de « Single Ladies (Put a Ring on It) ». Quelle ambiance dans la salle ! Je pense que c’est clairement les deux titres que le public attendait. Je ne suis pas particulièrement fan du morceau, mais je dois avouer que c’est un bon moment ! Mais pas autant que la chanson suivante. L’inédit inespéré : « Grown Woman », bande-son de la pub pour Pepsi qu’elle interprète ENFIN en entier (depuis la veille). Franchement, ça fait du bien d’entendre du neuf et surtout aussi bien bosser ! Ne serait-ce qu’au niveau de l’intro, de la chorée et de l’orchestration. J’ai envie de dire c’est le GRAND MOMENT du show. Ambiance africaine du début à la fin, le rythme du morceau est excellent, ça donne la pêche pour danser franchement ! Je l’ai justement choisie pour illustrer mon compte-rendu – parce que tout est génial. C’est la chanson que j’ai eue en tête toute la soirée après le concert et même après… Au moment où j’écris ces lignes, elle n’est pas encore diffusée ‘officiellement’, mais j’espère que ça ne tardera pas trop ! La routine du show reprend avec un interlude… LOLILOL encore un ! Yeah ! Sur un extrait parlé de « I Was Here » et là, je dis SALOPE, parce qu’« I Was Here », ça mérite quand même un peu mieux qu’une vidéo d’une minute, contrairement à des chansons comme « Resentment » ou « Schoolin’ Life » qui durent des plombes. Bref, je lui pardonne quand je la vois arriver dans un HALO de lumière (jeu de mots pour les fans attention) sur « I Will Always Love You » en quasi a cappella. C’est sublime. Vraiment, j’en verserais presque une larme… D’autant plus que cette chanson me touche particulièrement en ce moment. Elle est vêtue d’un haut argenté et d’un petit short. J’aime bien. L’enchaînement est parfait avec « Halo » (vous comprenez maintenant ?), final de ce spectacle. J’adore cette chanson et même si elle le fait à chaque fois en fin de concert, ça reste un superbe moment. À la fin de la chanson, elle présente sa troupe et disparaît ensuite derrière l’écran
En conclusion, il y a beaucoup à dire ! Je ne sais même pas par où commencer. Déjà en sortant, ma première impression a été : j’ai vu trop de choses, trop rapidement. Et effectivement c’est un spectacle où il y a énormément d’éléments sur lesquels il faut être attentif : Beyoncé elle-même, la mise en scène, les lumières, les costumes, les chorégraphies, les chansons, les vidéos, etc. Le rythme est effréné et on a le temps de rien. Je suis peut-être trop vieux maintenant. LOL. J’aime profiter du moment et quand mon titre ultime est réduit à 2 minutes, qui plus est en entrée, forcément je suis frustré. J’aurais préféré moins de choses (moins de vidéos, moins de chansons, moins de costumes), mais qu’on ait plus de temps pour profiter. Le rythme pour moi, c’est le vrai problème de ce spectacle parce que vraiment : le reste c’est le top.
J’ai adoré la mise en scène, hypervisuelle, hyperlumineuse, les interludes sont sublimes (même si trop nombreux), le choix des morceaux est bon (il y a quelques trucs chiants, mais globalement ça tient la route), les costumes, et Beyoncé que j’ai trouvé fascinante. Elle a une énergie incroyable, elle dégage vraiment quelque chose. Après, est-ce que c’est sincère ou pas ? Je ne pourrais pas vous répondre. En tout cas, elle joue bien le jeu. J’aurais aimé que la sonorisation de la salle soit meilleure pour pouvoir profiter des orchestrations live, puisque tout est joué par un vrai groupe – c’était vraiment trop de la merde ! Ça ne vaut pas les Black Eyed Peas au Stade de France en 2011 (cf. The Black Eyed Peas : The Beginning Massive Stadium Tour – Stade de France, Paris (2011)), mais on n’en est pas loin franchement. J’ai adoré « Run The Worlds (Girls) », « End Of Time », « Freakum Dress », « Love On Top », l’interlude « Countdown », sa (courte) reprise de « I Will Always Love You » et l’inédit « Grown Woman », l’excellente surprise de la soirée. Bref, c’est un concert qui pourrait être parfait, mais à vouloir trop en faire, on perd nécessairement en qualité d’appréciation. Malgré toutes les critiques que j’ai pu émettre, je suis ravi de l’avoir vue et j’y retournerais avec plaisir. Je vous laisse avec les photos et les vidéos de la soirée. Je vous propose également de me rejoindre sur Facebook, Twitter et Instagram pour découvrir de nombreuses autres chroniques de concert !
Setlist : Run The World (Girls) / End Of Time / Flaws And All / If I Were A Boy / Get Me Bodied / Baby Boy / Diva / Naughty Girl / Party / Freakum Dress / I Care / I Miss You / Schoolin’ Life / Why Don’t You Love Me / 1+1 / Irreplaceable / Resentment / Love On Top / Survivor / Crazy In Love / Single Ladies (Put A Ring On It) / Grown Woman / I Will Always Love You / Halo
Également disponible en vidéo sur YouTube : I Care – End Of Time