27 Janvier 2012 – Arielle Dombasle : Diva Tour – Théâtre du Châtelet, Paris
C’est déjà le second compte rendu de l’année et je suis ravi que ce soit celui du concert d‘Arielle Dombasle au théâtre du Châtelet à Paris ! C’est avec beaucoup de plaisir que je suis allé l’applaudir il y a quelques jours dans cette magnifique salle parisienne, à l’occasion de son récital exceptionnel faisant suite à la sortie du disque « Diva Latina ». J’ai découvert Arielle Dombasle il y a quelques années grâce à son album de chansons lyriques « Liberta », puis j’ai toujours gardé un œil sur sa carrière discographique avec plus ou moins d’intérêt, car je dois vous avouer que je ne suis pas un grand fan de ses reprises latines – ce qui vaudra d’ailleurs le seul commentaire négatif que je ferai sur cette soirée ! Mais trêve de bavardage, il est temps de commencer ce compte rendu !
Arrivé aux alentours de 19h30 au théâtre du Châtelet, je prends place en corbeille avec le programme du concert « fait main » : le spectacle est divisé en cinq actes ayant chacun pour nom une chanson du répertoire d’Arielle. Les lumières de la salle s’éteignent, les musiciens s’installent et l’introduction instrumentale débute. La mise en scène est sobre et les éclairages la sublimeront tout au long du récital. Plusieurs ‘panneaux’ sont déployés au-dessus d’un escalier, ils sont en forme de « paravent » et diffusent des vagues lumineuses. Une ombre apparaît derrière l’écran central, c’est Arielle qui fait son entrée sur une reprise d’un classique de West Side Story : « Tonight », que je verrai dans cette même salle un an après : West Side Story – Théâtre du Châtelet, Paris (2013). Elle est habillée par Jean-Paul Gaultier et porte une robe noire, a priori en cuir. L’interprétation est sublime, je n’attendais pas moins d’elle. On change directement d’ambiance avec le second morceau du spectacle, aux allures rock ‘n’ roll : je ne devine pas encore de quelle chanson il s’agit, mais les percussions qui débutent quelques secondes plus tard me ramènent à un titre que j’adore : « À La Neandertal ». Un groom fait son apparition sur scène, il reviendra assez régulièrement tout au long du concert pour apporter un tabouret à Arielle ou lui retirer son pied de micro, mais pour l’instant il est là pour l’aider à enlever sa robe qui cache une combinaison de cuir que vous pouvez découvrir sur les photos. Je n’imaginais pas que le morceau interviendrait si tôt dans le spectacle et l’ambiance me déçoit sur le moment : les spectateurs ne sont pas encore « chauds ». Beaucoup de fausseté dans le chant pour le coup, elle assure d’ailleurs beaucoup plus ses chansons lyriques que ses titres pop.
Premiers mots de la soirée avec lesquels elle nous parle de son bonheur d’être sur scène au Châtelet : elle semble si douce, je la croyais un peu plus « fougueuse », mais le trac joue énormément, car la suite du récital la montrera un peu plus « folle ». Elle partage avec nous cette folie sur « Gopher Mambo » : une démonstration vocale plus qu’une véritable chanson sur des rythmes latinos, un moment sympathique dans le spectacle ! Quatre danseurs font leur apparition durant le morceau et l’accompagnent dans ses mouvements un peu désordonnés ! Elle entonne maintenant un medley des titres de son album « Amor Amor » : « Amor Amor / Quizas, Quizas, Quizas / Quien Sera (Sway) ». Je ne suis pas fan de ce répertoire comme je vous l’ai dit il y a quelques minutes, mais finalement, dans un medley, ça reste agréable – je ne savais pas qu’elle allait chanter tout le disque par la suite ! Haha ! Elle m’a ému au milieu de la chanson, car les gens ont commencé à frapper dans leurs mains au rythme de la musique – c’était d’ailleurs le premier semblant d’ambiance dans la salle – son visage s’est éclairé et elle s’est mise à sourire : on aurait cru voir une petite fille ! Je pense que son trac s’est dissipé à ce moment du spectacle.
Présentation épique de celui qui doit la rejoindre sur le titre « Pata Pata » : « Pour m’accompagner dans ce ‘Pata Pata’ magique : j’aimerais inviter le rappeur superstar révélé dans son groupe, le 113, Mesdames et Messieurs merci d’accueillir mon ami le super-rappeur-franco-malien : Mokobé ! ». Mokobé demande à la salle de se lever pour chanter et danser sur la chanson pendant qu’Arielle s’éclipse pour aller se changer. S’en suit un interlude instrumental sur des rythmes africains sur lequel les danseurs viennent effectuer une chorégraphie endiablée. Je tiens à souligner que la mise en lumière du récital est incroyable : les éclairages sont bien au-dessus de ce qu’on peut voir dans un spectacle français actuellement. Arielle revient sur scène et porte un bustier violet qui rappelle les plus grandes heures du music-hall sur la chanson « C’est Magnifique ». Je n’aime pas ses reprises des classiques américains non plus alors ajouté à mon horreur des titres d’ « Amor Amor », je suis servi avec les morceaux qui arrivent : « Amapola » et « You Go To My Head ». Même si l’interprétation reste sublime, j’attends la suite avec impatience.
Une surprise de taille nous guette puisqu’Arielle s’apprête à nous révéler une nouvelle merveilleuse ! Elle dit : « Il y a plus de 20 siècles naissait… Jésus un divin enfant ! » : mes voisins pouffent de rire – ce qui n’empêche pas Arielle d’entonner l’exceptionnel « A Child Is Born » qui bénéficie d’ailleurs d’une réorchestration assez musclée, loin de la version du disque. N’hésitez pas à regarder la vidéo sur ma page YouTube ! Ce passage est l’un de ceux que j’ai préférés ! Retour à l’ambiance latino avec « La Colegiala » plus connu sous le nom de « la musique de la pub pour le café » qui vient clôturer le second acte du spectacle. Les musiciens débutent un morceau instrumental inspiré de la chanson « Cold Song » sur laquelle Arielle fera une apparition remarquée dans une combinaison argentée aux allures futuristes. Après une interprétation qui rend hilares mes voisins (enfin je crois qu’ils n’ont pas arrêté de rigoler depuis « A Child Is Born »), le groom apparait pour retirer la tenue d’Arielle qui laisse se découvrir une robe de soirée pailletée des plus ‘glamour’. Elle profite de cet effeuillage pour interpréter la chanson « En Saint-Laurent », dédiée au couturier français, tout en prenant soin de bien remercier Jean-Paul Gaultier, présent dans la salle, pour son travail sur les costumes de scène. Elle reprend ensuite Peggy Lee, « Some Cats Know », assise (ou devrais-je dire vautrée) sur un canapé-bouche rappelant la création de Salvador Dali. Rien de bien exceptionnel dans cette reprise qui est suivie de « I’m In The Mood For Love » dont je n’ai aucun intérêt. Ça, c’est fait. Haha.
Arielle sort de scène et laisse les musiciens jouer l’instrumental d’un titre de son album « Extase » : « En Aranjuez Con Tu Amor », interlude musical qui est suivi par une chorégraphie aux claquettes par l’unique danseuse du spectacle. Je dois vous avouer qu’au départ j’ai cru que c’était Arielle… qui revient vêtue d’une une robe de flamenco noire en entonnant « El Gato Montes », puis « Perfidia », « Cucurucucu Paloma » (dont la justesse est à couper le souffle) et termine cet acte essentiellement latino sur « Rhum And Coca-Cola ». C’est assez dommage de ne pas avoir varié un peu plus ce tableau avec des morceaux un peu plus récents comme « Porque Te Vas » ou « Mala Vida ». Mais je vous l’ai dit au tout début de ce compte rendu, c’est bien la seule critique que je peux faire sur le concert ! Nouvel interlude, cette fois-ci un peu plus pop, je reconnais rapidement la musique du titre « Extraterrestre » qui sera donc un duo avec Philippe Katerine, qui apparaît vêtu d’une étrange veste métallique aux côtés d’une Arielle sautillante en body rouge – de vrais extraterrestres finalement ! La chanson est un massacre total(ement drôle) – Arielle, excitée comme pas possible, sautille et hurle dans son micro et Katerine paraît tellement atterré qu’on se demande si c’est pour la mise en scène ou parce qu’il l’est réellement ! Vous pourrez d’ailleurs vous en apercevoir vous-même grâce à la vidéo que j’ai choisie pour illustrer cet article !
Toute l’équipe artistique quitte la scène et un DJ vient installer ses platines pour le « gros moment de la soirée » : le final improbable sur le remix de « Mambo N°5 ». Ambiance club pour ce morceau qui rend les spectateurs euphoriques. Beats ultra puissants, gimmick house entêtant – en bref, « le » tableau que j’ai préféré du spectacle ! Haha ! L’équipe (avec les « guests » Mokobé et Katerine) revient sur scène pour effectuer une chorégraphie des plus brouillonnes qui fera hurler à Arielle : « VAMOS El Châtelet ! ».
« Vamos EL CHÂTELET ! »
Je vous promets que ça fait un truc de voir Mokobé du 113 faire une chorée sur un remix house de Mambo n°5 interprété par Arielle Dombasle au théâtre du Châtelet : je ne m’en remets pas ! Haha ! Elle revient ensuite pour un rappel sur le titre « I Wish You Love » et reprend une nouvelle fois l’énorme « Mambo N°5 Remix » pour le plus grand plaisir de tous ! J’espère que nous pourrons retrouver ce moment sur le DVD qui a été capté pendant la soirée !
En conclusion de ce compte rendu, je dirais que je suis ravi d’avoir été applaudir cette artiste un peu « perchée » qu’est Arielle Dombasle : elle a su proposer au public un spectacle varié et pourtant homogène en mélangeant toutes les époques de son répertoire : des airs lyriques en passant par les rythmes latinos, ses reprises de standards américains ou encore ses morceaux pop – l’ensemble du récital m’a semblé cohérent et représentatif du personnage. Les jeux de lumière étaient magnifiques, les costumes réussis, le tout associé à une mise en scène chic qui lui colle bien à la peau : en bref, une vraie réussite ! Le point noir du concert pour moi, c’est la setlist : les titres que je préfère n’ont pas été interprétés (« Glamour à Mort », « Odysseus », « L’Ange Amoureux », « Où Tu Veux ») et j’ai été surpris de l’absence de certaines chansons du dernier album qui aurait pu s’intégrer à la perfection dans cet univers : « Porque Te Vas », « Hasta Siempre » et celui que j’attendais le plus « Mala Vida ». Grr. Je suis colère. Elle m’a semblé heureuse d’être sur scène même si j’ai l’impression que le trac l’a empêchée de communiquer un peu plus avec le public – je suis en tout cas réellement satisfait de cette soirée ! On termine comme habituellement, les photos et les vidéos ! N’hésitez pas à laisser vos messages si vous avez aussi assisté à ce spectacle ! Je vous propose également de me rejoindre sur Facebook, Twitter et Instagram pour découvrir de nombreuses autres chroniques de concert !
Setlist : Tonight (West Side Story) / À La Néandertal / Gopher Mambo / Medley « Amor Amor – Quizas, Quizas, Quizas – Quien Sera (Sway) » / Pata Pata / C’est Magnifique / Amapola / You Go To My Head / A Child Is Born / La Colegiala / Cold Song / En Saint-Laurent / Some Cats Know (Peggy Lee) / I’m In The Mood For Love / El Gato Montes / Perfidia / Cucurucucu Paloma / Rhum And Coca-Cola / Extraterrestre/ Mambo N°5 Remix / I Wish You Love / Mambo N°5 Remix (Reprise)
Également disponible en vidéo sur YouTube : A Child Is Born – Extraterrestre
Mettez des vidéos de ses chansons de Glamour à mort SVP, merci !
Malheureusement, la seule vidéo qui me reste est celle du remix de Mambo n°5 et elle est floue de bout en bout 🙁
Merci quand même pour votre compte rendu ! Et je partage pleinement votre avis sur ses titres latins, beaucoup moins inspirés que ses reprises lyriques et que – surtout – ses chansons pop du fabuleux Glamour à mort!
Bravo pour ce compte rendu ! 🙂
Moi j’ai adoré ce concert, bien meilleur que le Vidéo Glam Show ! Ma seule deception c’est l’absence de ses anciens titres : Amour Symphonique, Nada Mas ou même Je te salue Mari… 🙁 Mais j’ai passé un merveilleux moment, j’ai fait découvrir par la même occasion Arielle à mon compagnon et ses parents. Ils ont adoré aussi. 😆 Les lumières et les costumes étaient vraiment réussis, elles a bien su utilisé cette belle salle.
Donc encore Bravo Arielle !!!
Je suis pas fan de ce qu’elle fait mais Extra me rend hystérique 😀 Merci pour la video.
[quote name= »Gauthier »] Moi j’ai adoré ce concert, bien meilleur que le Vidéo Glam Show ![/quote]
Bon, je n’étais pas au Châtelet, donc je ne peux contredire… mais quand même: son Vidéo Glam Show était fabuleux, novateur, féerique. Et surtout, les titres de Glamour à mort qui servaient de fil conducteur sont de loin ses meilleurs, comparés aux autres hispanisants beaucoup plus faciles et calibrés. D’ailleurs, ça se ressent dans les ventes d’album !
Glamour à mort, futur album culte !
Je partage votre avis sur l’ensemble du concert. 8)
Merci pour ce compte-rendu.