3 Décembre 2015 – Alain Souchon & Laurent Voulzy – Zénith, Paris
Je pensais réussir à tenir le rythme jusqu’à la fin de l’année, mais j’ai clairement été dépassé par les événements ! LOL. Je suis désolé du retard qu’a pris cette chronique, mais je n’ai malheureusement pas eu le temps de la rédiger avant aujourd’hui. Entre ce concert, celui de Madonna, l’anniversaire de Bercy et les coulisses de Booba, j’ai dû faire des choix ; et j’ai volontairement mis de côté cette soirée en compagnie d’Alain Souchon et Laurent Voulzy au profit des trois autres.
J’ai eu l’occasion d’obtenir des invitations pour la représentation quelques jours auparavant, et c’est plus par curiosité qu’autre chose que j’ai accepté de m’y rendre, car je ne suis pas du tout familier de leur univers… Même si, comme la plupart d’entre vous, je connais les classiques. Il est plus de 20h15 quand on arrive au Zénith de Paris…. Mais étrangement, ce retard nous a été bénéfique puisque nous avons été surclassés en carré or, alors que nous devions être placés au fin fond de la salle. Après une première partie insipide, les lumières s’éteignent et le spectacle commence…
La scène est cachée par un rideau à lanières – très à la mode en ce moment – sur lequel est projeté un film d’introduction, composé d’images d’archives. Les musiciens jouent l’instrumentale du titre « Dans Le Vent Qui Va » en arrière-plan et les voix des deux chanteurs se font enfin entendre : « Car les notes nous viennent, un jour on ne sait pas pourquoi, par les monts, par les plaines, s’envolent dans le vent qui va ». Ils apparaissent chacun d’un côté de la scène, Souchon en costume-cravate et Voulzy une guitare à la main, pour une version épurée de « J’ai Dix Ans ». C’est très bien pensé puisque c’est l’un des premiers titres du tandem. Après quelques mots de bienvenue, ils enchaînent sur « Bubble Star » et « Jamais Content » qui nous permettent de découvrir la scénographie. L’ensemble renvoie une image de modernité : une structure en arc de cercle compose l’essentiel du décor, et au fond, un écran géant, qui ne sert pas pour le moment, mais sur lequel des vidéos seront diffusées tout au long du concert.
Souchon est un véritable énergumène sur scène, il ponctue toutes les transitions par des mots d’humour qui font mourir de rire le public. Voulzy, quant à lui, est un peu plus sur la réserve. J’imagine que c’est le rôle qu’ils se sont donné : il est là pour « recadrer ». Ils nous présentent un extrait de leur dernier album (et premier disque en duo) : « Bad Boys ». Souchon laisse ensuite la place à son comparse, qui interprète « Caché Derrière », puis ils échangent de nouveau et notre ami Alain revient pour « Et Si En Plus Y’a Personne », premier morceau du spectacle à bénéficier d’une standing-ovation.
Ils se rejoignent pour « Oiseau Malin », l’un des titres les plus efficaces de leur dernier album et « La Baie Des Fourmis », une chanson écrite et composée au bord de la mer dans le sud de la France. Sur l’écran, on peut voir une peinture d’Eugène Boudin. Laurent Voulzy s’efface pour laisser la place à Alain Souchon qui interprète « C’est Déjà Ça ». Ils se retrouvent pour « Poulailler’s Song » qui m’a marqué par son atmosphère… folklorique 😀 Juste avant la chanson, ils nous demandent si on est plutôt canard ou plutôt poule… La question est étrange, avouez-le! Mais le pire reste à venir, car Alain Souchon traverse la scène en courant et en criant « Cot cot cot » tout au long du titre ! Et vous pouvez me croire, ça n’a choqué personne ! LOL.
Les musiciens rejoignent les coulisses, le rideau se ferme et les deux artistes se retrouvent devant nous pour un set acoustique incluant « La Fille D’avril », « Le Rêve Du Pêcheur », « Somerset Maugham », « Bidon », « Allo Maman Bobo », qu’ils ponctuent d’anecdotes en tout genre. La séquence se termine par une vidéo de l’enregistrement de « La Ballade De Jim » qui est donc tout naturellement la chanson suivante. Je connaissais le titre – il faisait partie des playlists des « boums » qu’organisaient mes parents quand j’étais petit -, mais je ne savais pas du tout qui la chantait et je crois ne pas avoir eu l’occasion de la réentendre depuis ! Toute une éducation à refaire que voulez-vous 😀 Les deux hommes s’installent ensuite au piano pour interpréter un cours extrait de « On Était Beau » et « Souffrir De Se Souvenir ». Le reste du concert ne sera qu’un boulevard de tubes. Et ça commence par « Le Cœur Grenadine » sur laquelle Laurent Voulzy présente les musiciens. Les jeux de lumière sont toujours aussi réussis et donnent vraiment à chaque chanson une identité personnelle. C’est notamment le cas de « Le Bagad De Lann-Bihoué » qu’Alain Souchon vient interpréter devant la projection vidéo d’un ensemble de musique traditionnelle bretonne. Il est accompagné par Laurent Voulzy aux percussions.
Une chanson que je ne pensais pas entendre ensuite : « Jeanne », extraite du dernier album solo de Laurent Voulzy. Les arrangements me semblent assez différents de ceux de la version studio – même si l’on y retrouve quand même les accords moyenâgeux de l’originale. Leur musicienne, Elsa, les accompagne à la harpe ! C’est un très joli moment ! Alain Souchon demande ensuite à Laurent Voulzy de raconter la merveilleuse histoire d’Amélie Colbert… C’est l’un des grands moments de la soirée, « Amélie Colbert » fait lever le public, certains se jettent même au-devant de la scène, pour danser et chanter avec les artistes. La chanson bénéficie d’une conclusion à rallonge aux allures de biguine ! Les gens restent debout pour « Le Soleil Donne » et « Derrière Les Mots », un des morceaux les plus intéressants de leur album en commun.
Ils enchaînent sur « Le Pouvoir Des Fleurs », que vous pouvez découvrir en vidéo à la fin de la chronique ! L’ambiance ne retombe pas et les spectateurs sont toujours très en forme ! Ça fait plaisir à voir. Après un premier rappel, ils reviennent sur scène pour interpréter « Foule Sentimentale » et le très attendu « Rockollection ». Autant vous dire que toute la salle scande les paroles de la chanson du début à la fin du morceau ! Je n’imaginais pas une telle ambiance avant d’assister au concert ! Ils terminent la soirée comme ils l’ont commencée, c’est-à-dire devant le rideau fermé avec « Belle-Île-En-Mer, Marie Galante » que le public reprend cœur avec eux.
Eh bien, j’ai été agréablement surpris par cette soirée. Déjà parce que je ne m’attendais pas à reconnaître autant de chansons : le spectacle est une belle rétrospective de leurs carrières : avec leur répertoire commun évidemment, mais également leurs titres solos. J’en connaissais beaucoup plus que ce que j’imaginais : « J’ai Dix Ans », « La Ballade De Jim », « La Fille D’avril », « Foule Sentimentale », « Rockollection », « Belle-Île-En-Mer, Marie Galante », etc. J’y ai vraiment trouvé mon compte. Le duo se complète à la perfection sur scène, avec un Alain Souchon qui est là pour faire le show – il occupe l’espace avec toute son excentricité, son humour, sa maladresse – et un Laurent Voulzy, qui joue la caution sérieuse du couple, et qui est là pour recadrer les choses et permettre au spectacle d’avancer. Ils ont chacun leurs qualités et leurs défauts, et ça donne un ensemble particulièrement agréable à voir et écouter.
Le concert lui-même est une véritable réussite : la scénographie est moderne, les jeux de lumière sont sophistiqués, il y a une fluidité dans le déroulement. Je n’ai vraiment pas de critiques à faire ! Ils assurent le show pendant quasiment 2h40, et on ne voit pas le temps passer. L’ambiance était géniale également, les gens se sont mis debout très rapidement, ça chantait, ça dansait… Les spectateurs n’étaient pas du tout dans un rapport contemplatif comme c’est souvent le cas dans les spectacles de variété française. Ça m’a vraiment donné envie de me plonger dans leurs discographies. C’était vraiment une belle surprise et je vous conseille à tous de jeter un coup d’œil sur ce qu’ils font actuellement. On termine avec les photos et les vidéos de la soirée comme d’habitude, n’hésitez pas à laisser vos commentaires ici ou sur les réseaux sociaux, Facebook, Twitter et Instagram !
Setlist : Dans Le Vent Qui Va / J’ai Dix Ans / Bubble Star / Jamais Content / Bad Boys / Caché Derrière / Et Si En Plus Y’a Personne / Oiseau Malin / La Baie Des Fourmis / C’est Déjà Ça / Poulailler’s Song / La Fille D’avril / Le Rêve Du Pêcheur / Somerset Maugham / Bidon / Allo Maman Bobo / La Ballade De Jim / On Était Beau / Souffrir De Se Souvenir / Le Cœur Grenadine / Le Bagad De Lann-Bihoué / Jeanne / Amélie Colbert / Le Soleil Donne / Derrière Les Mots / Le Pouvoir Des Fleurs / Foule Sentimentale / Rockollection / Belle-Île-En-Mer, Marie Galante
Également disponible en vidéo sur YouTube : Le Pouvoir Des Fleurs – Foule Sentimentale – La Fille D’Avril