9 Décembre 2012 – Chris Brown : Carpe Diem Tour – Bercy, Paris
C’est assez tardivement que j’ai décidé de prendre une place pour le concert de Chris Brown à Paris-Bercy. Son album « Fortune » ne m’avait pas forcément emballé et c’est toujours un peu délicat d’avoir voir un artiste QUE pour les hits qui passent en boucle sur les radios. D’un autre côté, au vu de ses performances à la télévision ou dans les cérémonies, j’ai pensé que le côté « show » pouvait largement compenser, comme ce fût le cas pour Usher en 2011 pour rester dans le même registre (Usher : OMG Tour – Halle Tony-Garnier, Lyon (2011)). Sauf que ça ne marche pas à tous les coups ! Alors, autant vous prévenir dès maintenant, c’est un compte-rendu en demi-teinte que vous vous apprêtez à lire…
Nous arrivons à Bercy au tout dernier moment avec mon pote Sina : la première partie a déjà commencé. Un DJ, dont je ne pourrais pas vous dire le nom, nous fait un condensé de tous les morceaux hip-hop à la mode en une demi-heure. Rien de transcendant, mais ça fait passer le temps ! La salle n’est pas complètement remplie – mais avec une date sold-out deux jours plus tôt, on ne peut pas crier au scandale quand il y a quelques sièges vides dans un aréna pouvant accueillir 17 000 spectateurs. Petite pause de 20 minutes avant que les lumières s’éteignent… Le concert peut commencer !
Un générique à la façon « Star Wars » est diffusé sur les écrans géants. On voit ensuite Chris Brown sortir d’une voiture et regarder une explosion nucléaire – cf. le visuel de l’affiche de la tournée. La catastrophe détruit tout sur son passage. L’écran s’éteint et Chris apparait au sommet de la structure scénique – une sorte de vaisseau intergalactique. Franchement, ça claque ! Le décor est beau : il faut avouer qu’ils ont eu de l’idée. Les danseurs portent des costumes et chapeaux chinois lumineux qui changent de couleur tout au long du premier morceau : « Beautiful People ». Ils font partie intégrante du jeu de scène ! Chris Brown disparait dans la structure pendant le break et réapparait quelques secondes plus tard pour interpréter sur « I Can Only Imagine ». L’ambiance visuelle est à peu près la même que sur le premier morceau. Enchaînement quasi instantané sur « Forever ». Il est difficile de savoir s’il chante bien tant sa voix est modifiée. C’est la folie dans la salle.
Pour le moment, c’est plutôt pas mal : ça bouge bien, c’est cohérent, mais ça va vite partir en WTF. D’ailleurs c’est les premiers mots qu’il prononce en entamant son petit speech « I’m dreaming, Are you real ? Blablabla » destiné à nous faire comprendre le scénario du spectacle. Après ces quelques paroles, c’est au tour de « She Ain’t You », un titre qui sample « Human Nature » de Michael Jackson. Vient ensuite la séquence « qui-n’a-rien-à-foutre-là », interlude musical de 5 minutes sur des titres aussi variés que « Run The World (Girls) » de Beyoncé, « Sexy & I Know it » de LMFAO, etc. Sans qu’il se passe quoique ce soit sur scène. La structure clignote et voilà. Pourquoi pas une vidéo ? Un truc un peu stylé quoi. Il réapparait pour reprendre quelques secondes de « Take It To The Head » avant d’enchaîner sur la surprise de la soirée : « Birthday Cake ». L’un des moments que j’ai préférés, pour l’ambiance scénique et la chorégraphie ! Bon, d’un côté, ça ne lui demande pas un grand investissement vu que Rihanna chante plus de la moitié de la chanson, LOL.
Petit bout de « Take You Down » ensuite (une grosse minute) où l’on peut entendre sa voix sans les artifices du vocodeur. Ça semble tenir la route à ce niveau-là ! Enchaînement sur « Biggest Fan », autre morceau ultra-tronqué (1min 30) avant une explosion tous azimuts sur scène qui l’amène à interpréter un nouveau titre de « Fortune » : « 2012 ». Jeu de séduction avec une des danseuses qui se termine par un claquement de porte « intergalactique » au nez. Et à ce moment, il fait ce que tout le monde aurait fait dans ces cas-là : il enlève son t-shirt ! Voilà. Je le soupçonne de vouloir enflammer l’assemblée majoritairement féminine. D’ailleurs ce geste lui vaut un grand nombre de commentaires de la part de nos voisins/voisines (« Il est musclé – Non, il est tout maigre – Tu vois bien ses abdos – etc. » ou encore la fille qui dit à son mec « Tiens tu vois, c’est comme ça que je te voudrais ! »). Bref, la chanson est cool, lui se la joue sensuel et sexy : un tableau sympa.
Et c’est reparti pour un interlude musical, mais cette fois-ci, les danseurs font le show et comble un peu l’absence d’une réelle transition. La nouvelle séquence commence par une introduction vidéo sur « Wall To Wall » où l’on voit des sabres de samouraïs voler de part et d’autre de l’écran. Les danseurs ont d’ailleurs revêtu des costumes en lien avec cet univers « japonisant ». Chris Brown réapparait sur « I Can Transform Ya » pour effectuer quelques pas de danse sur les 30 secondes que dure ce passage exclusivement instrumental. C’est franchement dommage de ne pas avoir fait le titre en entier, car l’ambiance visuelle est excellente et on sent qu’il se donne quand même à fond dans la chorégraphie à ce moment-là. Enchainement musicalement assez malin sur « Bassline » et « Look At Me Now » qui collent bien avec l’ambiance technoïde. Mais bon, tout ça, ça dure 4 minutes : on peut dire que c’est expéditif !
Il enchaîne ensuite sur l’un de mes titres préférés de son répertoire : « Deuces ». Je l’ai découvert assez récemment, mais je suis tout de suite tombé sous le charme de la chanson. Je suis bien content qu’il l’ait intégrée à la setlist. D’autant plus qu’elle fait partie de celles qui n’ont pas été tronquées à coups de hache ! LOL. On reste dans la douceur avec « All Back » que j’avais déjà entendue, mais que je ne souvenais pas particulièrement : je suis devenu fan ! Excellent morceau. Même ambiance avec « Don’t Judge Me », l’actuel single en radio. Le public est à fond ! Nouvel interlude musical, comprenant notamment « Where Have You Been » de Rihanna, sur lequel Chris nous fait une démonstration de ses talents de danseur avant « Yeah 3X ». Morceau qu’il va lancer par un triple salto arrière assez exceptionnel. C’est peut-être « le » truc à retenir de la soirée ! Vous pourrez le voir sur la vidéo que j’ai choisie pour illustrer l’article !
C’est le moment où je me suis dit : bon bah voilà, il a fallu attendre 1h de show pour avoir une démo à la hauteur de sa réputation – parce qu’il faut une sacrée puissance physique pour en arriver là. Chapeau. D’ailleurs il est sûrement inutile de le préciser, mais « Yeah 3X » est l’un des meilleurs passages du concert (même s’il ne danse pas tout au long de la chanson). Il enchaîne sur « Don’t Wake Me Up » sous une projection de lasers. Le titre met énormément d’ambiance dans la salle. Mais pas autant que « Turn Up The Music » qui arrive une séquence un peu WTF, pendant laquelle il fume un joint, torse nu, au sommet de la structure « intergalactique » en prenant des poses sexuellement explicites pour faire réagir les spectatrices. Puis c’est enfin « Turn Up The Music » : clairement l’un des meilleurs moments du spectacle. Là, il y a tout : le chant, la danse (j’adore cette chorée), les lumières, l’ambiance. Bref, un final qui est réussi même s’il part un peu brusquement après un rapide « Thank you Paris ».
Le bilan de tout ça ? Visuellement, c’est superbe ! Les jeux de lumière sont parfaitement réussis, il y a de bonnes idées (la structure scénique, les projections, les costumes lumineux, etc.), mais le reste alors ? La setlist tient la route – j’ai eu ce que je voulais : « Deuces », « Turn Up the Music », « Yeah x3 », « Bassline », « Don’t Wake Me Up » – on peut simplement regretter que la plupart des morceaux soient tronqués. Je pense qu’il n’était pas nécessaire de « gagner du temps » là-dessus. D’ailleurs la durée, parlons-en. Quand un mec comme Disiz fait 1h10 de concert : OK. Le bonhomme s’est donné, il a enchaîné ses morceaux, il est « là ». Quand Chris Brown fait 1h10 et qu’il est réellement sur scène pendant 45 minutes : il y a de quoi se poser des questions. J’exagère évidemment, mais on n’est pas loin de ça. Les interludes « chorégraphiés », c’est très bien dans l’idée, mais pas si ça dure une plombe et que l’artiste principal n’y participe pas. Il faut être honnête : il a beau être doué, il s’économise à mort sur scène, alors que c’est justement le moment ou jamais de tout lâcher.
D’ailleurs niveau présence, il m’a pensé à Rihanna la première fois que je l’ai vu en concert (cf. Rihanna : Last Girl on Earth Tour – Halle Tony-Garnier, Lyon (2010)) : il ne dégage clairement pas grand-chose. Il est « sexuellement explicite » comme elle et évidemment : ça marche sur le cœur de cible, je suis sûr que toutes les gamines de 15 ans ont trouvé ça génial. Mais à côté de ça, il y a très peu d’interactions avec le public – même Britney avec ses phrases en toc est plus expressive – et le côté humain, on peut dire ce qu’on veut, mais ça joue beaucoup dans l’appréciation d’un concert. Enfin voilà, pas la grosse cata, c’était « sympatoche », mais je m’attendais quand même à mieux, ne serait-ce que pour la prestation du mec : c’était un peu « léger ». On termine par les photos et les vidéos que j’ai spécialement ramenées pour vous ! N’hésitez pas à laisser un commentaire et à vous abonner à mes pages : Facebook, Twitter et Instagram pour être tenus informés de l’actualité du blog !
Setlist : Beautiful People / I Can Only Imagine / Forever / She Ain’t You / Take It To The Head / Birthday Cake (Remix) / Take You Down / Biggest Fan / 2012 / No Bullshit / I Can Transform Ya / Bassline / Look At Me Now / Deuces / All Back / Don’t Judge Me / Yeah 3x / Don’t Wake Me Up / Turn Up The Music
Également disponible en vidéo sur YouTube : Deuces – Yeah x3 – Don’t Wake Me Up