8 Juin 2013 – Rihanna : Diamonds World Tour – Stade de France, Paris
Si vous avez suivi un peu l’affaire, je n’étais plus trop emballé à l’idée d’aller à ce concert. Eh bien, sans spoiler le reste de mon compte-rendu : je dois vous avouer qu’au final, j’ai passé une excellente soirée ! J’avais déjà vu Rihanna sur scène lors du « Last Girl on Earth Tour » en 2010 et j’en avais gardé un souvenir assez mitigé. C’était un peu trop froid à mon goût : je n’étais pas rentré dedans malgré les nombreuses qualités du show. Depuis, fort heureusement, elle s’est affirmée… Et si le « Diamonds Word Tour » souffre de quelques loupés, ça n’en reste pas moins un spectacle intéressant et j’espère pouvoir vous le décrire tel que je l’ai vécu dans les quelques lignes qui suivent !
Nous arrivons au Stade de France aux alentours de 17 h avec nos places en fosse or en poche. Voyant les files d’attente compactes tout autour des portes, on se dit que finalement on rentrera au dernier moment. Et c’est ce qu’on fait ! Quelques minutes après l’ouverture, on entre dans la Stade tranquillement et on va directement s’asseoir ** OH SACRILÈGE ** au fond de la fosse or ! Franchement, on voit bien et on a toute la place qu’il faut pour bouger. Personnellement, je n’avais pas du tout envie de me retrouver compressé : je l’ai assez vécu pour passer mon tour cette fois-ci. Pas de pluie à l’horizon, tout se goupille plutôt bien. La « première » première partie commence, il s’agit de GTA, un groupe d’électro. Bon, ça fait « boum-boum » et ça ne casse pas trois pattes à un canard. Quelques minutes plus tard, c’est David Guetta qui prend la relève. Et même si je ne suis pas fan de sa musique, je dois reconnaître que j’ai trouvé ambitieux le fait qu’il ne nous balance pas ses morceaux radio-friendly à la chaîne, mais qu’il les propose retravaillés et mixés. Bon, au final, ça fait « boum boum » aussi hein, mais c’est mieux que ce que j’attendais de lui ! Il est 21 h 45, toute l’équipe prend place sur scène. Il fait encore un peu jour, mais il faut bien que le concert commence à un moment donné !
Le décor est principalement composé d’écrans, dont l’un est circulaire, et cache une partie de la scène. Les premières notes de « Phresh Out The Runway » résonnent dans le stade, l’écran se soulève et Rihanna fait son apparition. Ce n’est pas l’entrée habituelle de la tournée qui a normalement lieu sur « Mother Mary ». C’est assez rare de voir des artistes transformer l’introduction d’un spectacle, car c’est toujours un moment fort et pour le coup, on perd nettement en intensité. Il y a quelques colonnes grecques disposées sur scène et Rihanna porte une tenue noire assortie de symboles en tout genre. Des dessins que l’on retrouve également sur les vidéos. Il faut savoir que le spectacle est découpé en cinq séquences distinctes ayant chacun leur propre thème. Celui-ci regroupe une bonne partie de titres urbains de Rihanna : « Birthday Cake », « Pour It Up », « Talk That Talk », « Cockiness (Love It) » et « Numb ». Elle enchaîne chorégraphies sensuelles et gestuelle équivoque pendant près de vingt minutes. « Phresh Out The Runway », « Pour It Up » et « Numb » sont d’ailleurs absolument incroyables en live. J’ai adoré ce tableau. Et puis pour le coup, je m’attendais à voir une grosse connasse hautaine ce qui n’est pas du tout le cas ! Je suis très surpris.
Le premier acte se termine et quelques secondes s’écoulent avant que Rihanna revienne sur scène pour la partie reggae. « You Da One » est le premier morceau de la série. Première baisse de régime du spectacle pour moi : ça ne marche clairement pas en live. Pour le reste, ce n’est pas forcément mieux d’ailleurs. Elle va jusqu’au bout de l’avancée pour « Man Down », « No Love Allowed » et « Rude Boy » pour revenir ensuite sur la scène principale pour « What’s My Name ? » : le seul titre de la séquence que je trouve intéressant. J’adore « Rude Boy » habituellement, mais pour le coup, ça manque clairement de punch. Et puis, sa façon de ne chanter que des bouts de chansons ici et là, c’est rapidement fatigant sur des morceaux comme ça. En revanche, j’ai beaucoup aimé l’orchestration et la chorégraphie de « What’s My Name ? » : il aurait été dommage de passer à côté !
La mise en scène est quand même super faiblarde pour le moment. C’est un concert en stade quoi, pour capter l’attention de 80 000 personnes : il faut y mettre les moyens. Le 2e acte en manque cruellement. Mais justement, avec « Jump », qui ouvre la 3e partie, je trouve qu’on passe à un autre niveau. Un interlude vidéo fait monter la pression avant le retour de Rihanna et de ses danseurs. L’ambiance visuelle en met plein la vue et on a même droit à quelques effets pyrotechniques. C’est sans doute l’une des meilleures séquences du concert. J’ai du mal à comprendre pourquoi tout n’est pas du même niveau. L’enchaînement se fait sans transition sur « Umbrella » dont l’interprétation n’est pas exceptionnelle en comparaison aux précédentes tournées. Le titre est un peu noyé au milieu de rien. C’est néanmoins celui que j’ai choisi pour illustrer mon article, car il y a également un petit morceau de « Jump » sur la vidéo qui vaut le coup d’œil. Court extrait de « All Of The Lights » ensuite, que j’adore évidemment, pour terminer la séquence sur « Rockstar 101 » et « What Now » avec de nouveau quelques effets pyrotechniques.
L’acte qui suit m’a agréablement surpris. Il débute par « Loveeeeeee Song » qui est l’une de mes chansons favorites de « Unapologetic », si ce n’est ma préférée ! Rihanna porte une longue robe rouge et se trouve au centre d’une structure lumineuse tournante. Le mouvement s’arrête et Rihanna, tout en restant dans la machine, enchaîne sur « Love The Way You Lie (Part II) », « Take A Bow » et « Cold Case Love » qu’elle interprète de manière assez succincte. Elle termine la séquence ballades sur « Hate That I Love You ». C’est le moment que choisissent deux guignols de 15-16 ans (imbibés à la bière) pour nous « offrir » une démonstration de leur talent de danseurs. Premièrement c’est ridicule, et deuxième, ça dure quasiment jusqu’à la fin du concert. C’était limite s’ils ne dansaient pas la Capoiera sur « Love The Way You Lie » quoi. Des déchets. J’ai bien aimé l’ensemble : je me suis laissé porter. En revanche, je lui en veux d’avoir squeezé l’outro de « Cold Case Love » qui est simplement jouissive sur l’album.
L’acte final est sans doute celui qui remporte le plus de suffrages auprès de ceux qui ont vu le spectacle. C’est le moment où tout s’enflamme ! Il débute par « We Found Love ». Quelle énergie, quelle ambiance ! Les gens sont fous ! La séquence est en fait un long medley de tous les tubes dancefloor de Rihanna. Elle enchaîne avec « S&M », « Only Girl (In The World) » et « Don’t Stop The Music ». Les spectateurs n’attendaient que ça. Les projections sur les écrans sont réussies et collent bien à l’univers mis en avant dans cet acte. Personnellement, celui que j’ai préféré, c’est « Where Have You Been » qui clôt le tableau. Tout est excellent : l’orchestration live, les vidéos, les lasers, la chorégraphie. Rihanna quitte la scène en remerciant le public d’être venu.
Après quelques minutes d’acclamations, elle refait son apparition sur une plate-forme surélevée pour « Stay » et « Diamonds » qu’elle interprète au bout de l’avancée. C’est un joli moment. Elle semble émue par l’euphorie qui règne dans le public et se dit très heureuse d’avoir fait ce « premier » stade en France. Le spectacle se termine et là… grand moment de solitude pour l’équipe technique : les effets pyrotechniques prévus pour le final se déclenche en retard… C’est-à-dire qu’on sort du stade sous l’explosion des feux d’artifice. Super non ?
En conclusion, je dirais que cette soirée a été une agréable surprise. Sérieusement, je me m’attendais à pire. Alors, par où commencer ? Tout d’abord, Rihanna. Très content de l’avoir vue souriante, et a priori heureuse d’être là. Cette fille est sublime ! Les costumes sont sympas, ils la mettent bien en valeur. En revanche, j’ai un peu de mal à comprendre pourquoi elle ne termine jamais ses phrases. Je regardais des vidéos du LGOET il y a quelques jours et elle ne faisait pas encore ça. Il faudrait vraiment qu’elle fasse un effort là-dessus parce que ce n’est pas intéressant pour le public d’entendre que des parcelles de la chanson. Quant aux bandes playback qui prennent le relai sur le refrain, ce n’est pas choquant. Le plus souvent, elle ne reste pas inactive (chorégraphie, position suggestive, etc.) donc ça se justifie d’une certaine manière…
Concernant le show en lui-même. Plusieurs choses ! Tout d’abord, j’ai aimé la setlist variée : au départ, j’avais peur du découpage par style de chansons (Urbain/Reggae/Rock/Slow/Dance), mais finalement, ça se tient. J’ai adoré le premier acte (« Presh Out The Runway », « Pour It Up », etc.) et le dernier, avec tous les gros morceaux club (particulièrement « Where Have You Been » que j’ai surkiffé). Il y a également d’excellents moments au cours du concert, je pense, notamment à « What’s My Name ? », « Jump » et le final sur « Diamonds ». Et puis, je suis ravi d’avoir eu « Loveeeeee Song » et « Cold Case Love » que j’adore. Bref. En revanche, j’ai trouvé la mise en scène un peu faiblarde pour une artiste comme Rihanna. D’autant plus… en stade ! Les vidéos ne sont pas super chouettes, il y a deux-trois bouts de trucs qui se battent en duel sur scène. Je m’attendais à quelque chose d’un peu plus « grandiose ». Il y a deux-trois titres qui manquent de punch en live, je pense à « You da One », « What Now », « Rockstar 101 » et même « Umbrella » qui n’est pas franchement intéressante sur cette tournée. Au final, on a quelque chose d’assez équilibré. Moi j’ai passé un bon moment malgré les quelques défauts du spectacle. Je retournerai sûrement la voir, mais je préférerais que ce soit en salle cette fois-ci ! Je vous laisse avec les photos et les vidéos de la soirée ! N’hésitez pas à laisser un commentaire et à vous abonner à mes pages : Facebook, Twitter et Instagram pour être tenus informés de l’actualité du blog et découvrir les autres chroniques consacrées aux concerts de Rihanna.
Setlist : Phresh Out The Runway / Birthday Cake / Pour It Up / Cockiness (Love It) / Numb / You Da One / Man Down / No Love Allowed / Rude Boy / What’s My Name? / Jump / Umbrella / All Of The Lights / Rockstar 101 / What Now / Loveeeeeee Song / Love The Way You Lie (Part II) / Take A Bow / Cold Case Love / Hate That I Love You / We Found Love / S&M / Only Girl (In The World) / Don’t Stop The Music / Where Have You Been / Stay / Diamonds
Également disponible en vidéo sur YouTube : Rude Boy – Jump / Umbrella
Comme d’habitude tes photos sont magnifiques !! 🙂
Regardez moi cette perfection ** , je suis préssé d’aller l’a voir le 20 juillet