31 Août 2021 — Kesha – The Rooftop at Pier 17, New York
Il était temps 😄 18 mois se sont écoulés depuis mon dernier article, mais je suis ravi de vous retrouver pour parler de Kesha, qui, je l’espère, nous offrira une performance digne de cette reprise. Elle est en tournée depuis quelques jours aux États-Unis, avec Betty Who (que je ne connais pas) et se produit ce soir sur les docks de New York, au sud de Manhattan. J’ai eu la chance de l’applaudir sur scène en 2013 et je garde un excellent souvenir de ce concert. Ça avait été une orgie de paillettes un peu crasseuse, mais incontestablement jouissive : elle avait été époustouflante. Je suis impatient de voir comment elle a évolué depuis. So, let’s go 🤙
Il est 18 h 30 lorsque j’arrive devant la salle. Ce n’est pas vraiment une salle d’ailleurs, mais un rooftop – une terrasse aménagée sur le toit d’un building. Le concert se déroule en extérieur, et il est impossible de rentrer sans présenter une preuve de vaccination. Je monte à l’étage et me retrouve à quelques mètres seulement de la scène. La première partie est assurée par Betty Who, chanteuse australienne qui s’est fait connaître avec « Somebody Loves You » en 2012. Le son est un peu cracra, ce qui me fait peur pour la suite 😬 Accompagnée par deux danseurs (qui lui volent totalement la vedette), elle enchaîne une dizaine de titres avant de laisser la place à Kesha. Les techniciens installent ensuite le décor du spectacle composé de cinq énormes structures gonflables : un cactus, un ballon, un tigre, un champignon et un arc-en-ciel qui servira de passage vers les coulisses !
Kesha est accompagnée par deux musiciens, un batteur et un guitariste, qui prennent place sur scène une fois les lumières éteintes. L’ambiance est d’ores et déjà explosive autour de moi. Kesha fait son entrée après une courte introduction. Elle est vêtue d’une combinaison faite de cuir et de chaînes. Elle tient en laisse ses deux danseurs cagoulés, à la manière d’une maîtresse SM. Le premier morceau du show est « Cannibal » et mes craintes se confirment assez rapidement : le son est dégueulasse ☠ Après avoir soumis ses esclaves à de multiples sévices pailletés, elle enchaîne sur « We R Who We R ». C’est simple, je distingue à peine sa voix. Même sur la vidéo que j’ai filmée, elle est imperceptible ! Ça ne m’empêche pas de passer un super moment : je suis tellement content de la revoir sur scène, vous ne pouvez pas imaginer 😍
Elle se dit heureuse d’être enfin de retour après cette longue période de crise, et espère qu’on passera une bonne soirée avec elle ! Elle s’installe derrière son pied de micro pour interpréter « Raising Hell » accompagnée de ses danseurs qui font aussi les chœurs. À la fin de la chanson, elle aperçoit un panneau indiquant qu’un spectateur fête son anniversaire ce soir-là. Elle s’approche, lui demande son nom… une fois, deux fois, trois fois sans vraiment parvenir à décoder ce que le jeune homme lui dit et qui serait… Branson. Mais au final, je n’en suis même pas sûr 😅 Bref, elle nous demande de lui chanter joyeux anniversaire, et le concert reprend avec « Woman », dont la chorégraphie est réalisée tout en subtilité ! Elle quitte la scène pour se changer, et nous laisse avec un premier interlude.
Elle réapparaît sur « Timber », habillée d’une très jolie robe « cotte de mailles ». Je suis abasourdi par la capacité des spectateurs américains de chanter les morceaux à tue-tête du début à la fin. Le titre est super fun, et met vraiment le feu à la salle. Elle attrape une guitare électrique et enchaîne sur une version rock de « Your Love Is My Drug » dont le tempo est accéléré pour l’occasion.
Alors qu’on lui dépose une immense cape argentée sur le dos, elle nous demande si l’on préfère entendre « Rainbow » ou « Bastards ». Un choix est fait et nous partons sur « Rainbow », une très jolie balade extraite de l’album du même nom. On reste dans l’ambiance avec « Shadow » qui vient clôturer cette portion du concert. S’en suit un nouvel interlude qui ouvre la troisième et dernière partie du spectacle (et oui déjà 😥).
Vêtue d’un nouvel ensemble en cuir, elle nous invite à nous déshabiller sur une version LSD de « Take It Off ». Beaucoup la prennent au mot et lui balancent tout ce qu’ils ont sous la main : foulards, T-shirts, sous-vêtements, tout y passe ! Les danseurs en profitent également pour se mettre torse nu, ce qui n’est pas pour déplaire aux spectateurs 😂 Elle aperçoit un autre écriteau sur lequel est inscrit le nom d’un de ses premiers titres, « Dinosaur », dont elle ne se rappelle pas ! Elle nous demande donc de chanter la chanson pour l’aider à se souvenir.
Kesha enchaîne sur « Blah Blah Blah » et « Tik Tok » en balançant tout un tas de trucs sur le public, incluant de la bière et la canette qui va avec ! Derrière elle, une fille costumée en bite, se tape l’incruste. Ça me rappelle évidemment quand sa mère s’était pointée sur scène dans ce même costume en 2013. C’est le moment du rappel et après quelques minutes, elle réapparaît pour interpréter l’émouvant « Praying ». Elle est habillée d’une magnifique tunique blanche et nous offre une performance absolument incroyable que je vous invite à découvrir en vidéo à la fin de cet article. Elle aurait pu finir sur ce joli moment, mais revient une dernière fois pour chanter l’explosif « Blow » que j’attendais avec impatience. Munis de canons de fumée, elle et ses danseurs nous arrosent de paillettes pour clôturer le concert en beauté !
J’étais impatient de revoir Kesha sur scène, car j’avais été époustouflé par sa performance en 2013. Si je l’ai trouvé un peu assagie, j’ai retrouvé chez elle l’énergie et la folie que j’avais aimée il a quelques années. La setlist est un bon mélange des tubes et fan favorites. Je regrette malgré tout l’absence de « Die Young », qui aurait pu prolonger la soirée, un peu courte au final. Musicalement, j’ai du mal à avoir un avis à cause du son catastrophique. Je n’ai pas vraiment profité de cet aspect-là du concert, j’ai plutôt profité de l’ambiance que de la musique !
Agréablement surpris par les éléments de mise en scène. Bon, je ne parle pas du décor gonflable qui ne sert pas à grand-chose, mais des costumes, des chorégraphies, etc. On sent qu’il y a eu du travail et que ce n’est pas une tournée lancée à l’arrache pour faire rentrer du cash après une période compliquée. Je l’ai trouvé sincère et émouvante. Elle a retrouvé le sourire, et sur une note plus superficielle : canonissime 😍 Je suis très content de la tournure que les choses ont prise pour elle et je suis impatient d’entendre de nouvelles chansons. Quant à nous, on se quitte avec les photos et les vidéos du concert, et on se retrouve vite sur Facebook, Twitter et Instagram. Surtout, n’oubliez pas de jeter un œil sur le compte-rendu du « Warrior Tour » dont je vous parlais un peu plus haut : Kesha : Warrior Tour – Le Trianon, Paris (2013).
Setlist : Cannibal / We R Who We R / Raising Hell / Woman / Timber / Your Love Is My Drug / Rainbow / Shadow / Take It Off / Blah Blah Blah / Tik Tok / Praying / Blow
Également disponible en vidéo sur YouTube : We R Who W Are – Praying