25 Juin 2024 – Justin Timberlake : The Forget Tomorrow World Tour – Madison Square Garden, New York (2024)
Justin Timberlake signe son grand retour avec un nouvel album intitulé « Everything I Thought It Was » et une tournée XXL, qui passera par l’Europe un peu plus tard cet été. J’ai vu toutes ses tournées depuis 2007, et je trépigne à l’idée de le retrouver sur scène pour découvrir le show qu’il a imaginé autour de son dernier opus 🤎 Les places étant hors de prix, j’ai dû me contenter d’un billet tout au fond, mais peu importe : je suis sûr de passer un excellent moment !
J’arrive au Madison Square Garden vers 20 heures. Ma place est similaire à celle que j’avais pour Pink il y a quelques mois. Elle est parmi les plus hautes et éloignées de la scène, mais elle offre une belle vue d’ensemble du spectacle sans avoir à dépenser 450$. La scène principale est dominée par un écran géant qui diffuse des coupures de journaux, rappelant les visuels présents dans le livret de l’album. À l’arrière de la salle, une scène secondaire qui fait aussi office de bar. C’est là que le DJ de la première partie mixe, alternant entre classiques rap et R&B des années 2000, avec même un passage inattendu de la Macarena. Mon voisin arrive peu après moi, il prend tout l’espace et tente d’engager la discussion. Grossière erreur 😂 Je coupe court en bon français que je suis, et je suis soulagé quand il trouve d’autres victimes à qui parler. Etonnement, il restera assez discret pendant le concert !
Les coupures de journaux laissent place à une route traversant le désert, reproduisant parfaitement l’ambiance visuelle de l’album. On suit cette route jusqu’à un monolithe brillant, élément clé qui servira de fil conducteur tout au long du show. L’écran s’éteint puis montre Justin Timberlake assis devant une télévision. On plonge dans l’écran pour voir défiler les images ayant servi à illustrer l’album, comme celle où on le voit à côté d’une maquette de station-service dans le désert. Les photos sont vraiment belles ! Justin réapparaît sur l’écran, se lève et s’approche de l’écran. Son visage en gros plan, il récite les paroles de « Memphis » sur la voix de Danja. C’est une intro assez classique, mais bien réalisée. Enfin, Justin surgit sur une plateforme au centre de la scène, entouré d’une vingtaine de musiciens. En long manteau et lunettes sombres, il est prêt à commencer le concert 🕶
Le concert s’ouvre sur « No Angels ». Les écrans affichent à nouveau la route dans le désert. Je peux me tromper, mais j’ai l’impression qu’il y a peu de live sur ce morceau. Pour être honnête, ça donne une ambiance étrange pour un premier titre : l’intro n’a pas vraiment fait monter la sauce, et cette chanson est à la fois méconnue du grand public et probablement en playback. Il manque un truc ! Justin parcourt la scène de gauche à droite avant l’arrivée d’une demi-douzaine de danseurs. Il enchaîne avec « LoveStoned », aux arrangements façon big band. C’est sympa, mais ça rappelle beaucoup le « Man of the Woods Tour ». J’ai du mal à entrer dans l’ambiance malgré l’énergie sur scène. Tout semble réglé à la seconde près, comme si Justin était en pilote automatique.
Pour « Like I Love You », on retrouve le monolithe dans le désert, baigné de couleurs flashy. Les jeux de lumière et les projections vidéo sont vraiment réussis. Justin interagit un peu avec la fosse, tout en déroulant sa chorégraphie sans accroc. Vient ensuite « My Love ». Tout va trop vite – on est déjà au 4e morceau après seulement 10 minutes de show. C’est dommage, car ces titres sont super et j’aurais aimé en profiter un peu plus ! La chanson s’interrompt après quelques secondes pour lui permettre d’en offrir une version piano-voix. Le public est ravi. Quand la version originale reprend, c’est l’explosion sur scène 💥 C’est le premier morceau que je trouve vraiment sympa, même si les chorégraphies deviennent un peu répétitives. Clairement l’un des temps forts du spectacle !
Justin s’arrête enfin pour son premier discours de la soirée. Ce moment m’a paru un peu cringe avec beaucoup de silences, comme s’il cherchait à provoquer une standing ovation qui n’est pas venue. Il repère quelqu’un avec un panneau « C’est mon anniversaire ! » dans la fosse. Il a du mal à comprendre le prénom, mais fait de son mieux, demandant à la salle de crier « Happy Birthday Bridget ! ». Il présente ensuite son groupe, les Tennessee Kids, puis sonde le public pour savoir si les gens sont venus seuls ou en couple avant d’enchaîner sur « Technicolor ». Il échange quelques pas de danse avec une danseuse contemporaine. De mon côté, l’ambiance est plutôt tiède sur ce titre, et « Sanctified » ne parvient pas à relever le niveau. Le monolithe réapparaît au centre de l’écran, brillant de mille feux. Il grossit progressivement jusqu’à littéralement sortir de l’écran 🤩 C’est l’innovation majeure de cette tournée : un écran dans l’écran ! Le pavé descend au-dessus de Justin et ses danseurs. Le dispositif est impressionnant et compense un peu mon manque d’intérêt pour la chanson.
Pour « Infinity Sex », l’écran se positionne derrière Justin, diffusant des images de fumée et de lave (je crois 🤷♂️). Il exécute une chorégraphie simple avec les danseurs. Malgré des visuels réussis, je ne suis toujours pas convaincu par le concert : il manque toujours quelque chose… De l’ambiance ? Des interactions ? De la spontanéité ? C’est trop carré, trop lisse. J’ai pourtant l’habitude des shows à l’américaine, mais ici, la formule ne prend pas. J’attendais beaucoup de « FutureSex/LoveSound » depuis que je l’avais vu sur la setlist. Justin est seul sur scène avec un pied de micro qui se transforme en torche lumineuse. Je suis un peu déçu, j’espérais quelque chose de plus mémorable. Sans transition, il enchaîne avec « Imagination », autre titre du nouvel album où il ne se passe pas grand-chose.
Le côté répétitif commence à m’ennuyer : les mêmes pas, les mêmes allers-retours de gauche à droite, et puis, je doute que tout soit en live. N’étant pas fan de l’album, j’avoue souffrir un peu depuis quelques titres. Heureusement que le visuel est agréable, car musicalement, il n’y a pas de grand changement par rapport aux versions studio. On passe à « Drown », enfin un titre de l’album que j’apprécie ! La mise en scène est très réussie – l’écran flottant derrière Justin se remplit doucement d’eau pour illustrer les paroles. C’est un moment fort et peut-être le seul morceau de l’album à bénéficier d’une vraie mise en scène mémorable 👍 Je doute cependant que le titre soit en live.
« Cry Me a River » réveille enfin le public. Des vagues sont projetées sur l’écran et le cube tournoie au-dessus de la scène. J’ai l’impression que le concert démarre vraiment et que l’ambiance se détend. Les arrangements sont fidèles à l’originale avec une outro rallongée et agressive que j’ai beaucoup aimé. L’écran se pose sur scène, se transformant en station-service – comme celle de la pochette de l’album – pour permettre à Justin d’enchaîner sur « Let the Groove Get In ». C’est génial de l’entendre ! Le cube remonte et enfin, tout semble moins calibré, c’est comment dire ? Rafraîchissant ! Le public ne semble pas super emballé par ce titre pourtant excellent. Ça me rappelle la tournée de 2014 où il était un des moments forts 🩷 « My Favorite Drug » suit sans transition. L’ambiance est disco et l’écran mobile devient une boule à facettes… cubique ! J’aime ce morceau, mais voir Justin gesticuler ainsi depuis le début du concert commence à me lasser. C’est très contemplatif, on aimerait plus d’interactions.
Un peu de répit avec « Señorita » : Justin s’installe au clavier qui apparaît au centre de la scène. L’ambiance est bonne, le public reprend en chœur les paroles, alternant entre filles et garçons. Il enchaîne sur « Summer Love ». Étonnamment, c’est un des moments les plus appréciés de la soirée. Ça a l’air d’avoir été un tube aux États-Unis vu la réaction des gens 💁♂️ Le concert se poursuit avec « F**kin’ Up the Disco ». La chanson est sympa et la mise en scène est cool, avec le cube qui revient au-dessus de la scène, ressemblant à un énorme circuit électronique brillant. Il est difficile de distinguer le live du playback en revanche.
Soudain, la salle s’illumine et Justin apparaît au milieu du public pour « Play ». Il traverse la foule, tout le monde veut le photographier et le toucher. Il rejoint la scène secondaire avec ses danseurs et une partie des musiciens. Ça apporte un peu de fraîcheur au concert et me permet de le voir de près. Il enchaîne avec « Suit & Tie » et « Flame », échangeant quelques poignées de main avec les fans. Je remarque une des fans particulièrement excitées qui tente de l’agripper à chaque passage, ce qu’il évite habilement 😬 Une autre tient un panneau « My husband died. Can I have a hug please? ». Qui fait ça, sérieusement ?!
Justin prend une guitare et passe sur le côté gauche de la scène secondaire pour « Say Something », ma chanson préférée de « Man of the Woods ». C’est malheureusement trop court, mais j’apprécie ce clin d’œil à l’album, car ce morceau en est le seul rescapé 🥲 Il nous offre ensuite « Pusher Love Girl ». C’est un plaisir de la réentendre en live après la tournée de 2014, même si scéniquement, il ne se passe pas grand-chose. Il s’installe ensuite au clavier pour « Until the End of Time ». Ça ne me passionne pas vraiment, pas plus que son discours un peu convenu sur son amour pour ses fans et sa reconnaissance pour leurs 30 ans de fidélité. New York oblige, on a droit à une surprise spéciale : une reprise de « New York, New York » de Frank Sinatra. J’apprécie l’initiative !
Il enchaîne avec « Selfish », ma préférée du dernier album. Je sais, je me plains beaucoup, MAIS je trouve dommage qu’elle soit en acoustique, d’autant plus qu’il laisse le public chanter une grande partie 😣 J’imagine qu’il faudra attendre la prochaine tournée pour entendre la version originale. Il invite le public à continuer de chanter sur « What Goes Around… Comes Around » en guitare-voix, clôturant ainsi le set sur la scène secondaire. Après avoir salué quelques fans, Justin repart vers la scène principale sur l’intro de « CAN’T STOP THE FEELING! ». Ce n’est pas ma chanson préférée, mais comme en 2018, ça fonctionne très bien en live. Le tableau est très coloré, et contraste avec le reste du show. Des ballons multicolores s’affichent sur l’écran, créant une atmosphère vraiment fun et cool dans la salle !
Il enchaîne sans transition sur « Rock Your Body », maintenant la bonne ambiance. Le titre est couplé avec « SexyBack », qui démarre sur un son d’alarme, le monolithe réapparaissant au centre de l’écran principal. C’est probablement la chanson la mieux remixée de la soirée et clairement mon passage préféré 😍 Le pavé vidéo ressort de l’écran, affichant la tête de Justin en plâtre – elle a un côté démoniaque – qui chante avec lui tout en le surplombant. Les arrangements et la mise en scène sont géniaux, c’est le genre de moment fort que j’aurais aimé voir plus souvent. La fin du morceau avec les cuivres est aussi particulièrement réussie. Pour le final, Justin réapparaît sur l’écran qui bascule en avant pendant « Mirrors ». La scène volante survole le public, une idée de mise en scène impressionnante et parfaite pour conclure. L’ambiance est au top, c’est un excellent final.
Le concert se termine après presque 2 heures de show sans pause. Mon impression générale est mitigée : il y a de bonnes idées et de bons moments, mais il manque quelque chose. Le spectacle est visuellement réussi, avec une belle innovation grâce à l’écran mobile, mais ça manque de spontanéité 🥱 Les chorégraphies se répètent, et le playback est parfois trop évident. J’ai eu l’impression d’un concert en pilotage automatique, une sensation que je n’avais pas eue lors de ses précédents shows. La setlist est bonne, entre nouveautés et classiques, même si les nouveaux titres ne gagnent pas grand-chose en live. J’espérais redécouvrir l’album sur scène, et ça n’a pas vraiment été le cas. Cependant, il y a eu de belles surprises comme « Let The Groove Get In », « Pusher Love Girl », et « FutureSex/LoveSound ». Certains morceaux ont bénéficié d’arrangements musicaux très réussis, notamment « SexyBack » et « Cry Me A River ».
La mise en scène est réussie, avec des vidéos de qualité et un écran mobile bien exploité 👏 Je garderais en tête des moments forts comme « Drown », « SexyBack » ou encore « Mirrors ». Bonne idée aussi d’avoir gardé une scène au cœur du public. C’est toujours efficace, et le set acoustique apporte une respiration bienvenue au show. En conclusion, j’ai apprécié le spectacle, même si je l’ai préféré par le passé. Justin reste un showman qui fait le job, et si vous le voyez sur scène pour la première fois, aucun souci, vous en prendrez plein les yeux 👍 Personnellement, j’avoue que j’aimerais le voir renouveler un peu sa formule pour la prochaine tournée. N’hésitez pas à consulter les photos et vidéos du concert, ainsi que mes anciens comptes-rendus sur #JustinTimberke : je suis habituellement moins critique envers lui que sur cette cuvée 2024 😂 Laissez vos commentaires ici ou sur les réseaux sociaux, Facebook, X et Instagram, et à bientôt pour de nouvelles aventures musicales !
Setlist : No Angels / LoveStoned / Like I Love You / My Love / Technicolor / Sanctified / Infinity Sex / FutureSex/LoveSound / Imagination / Drown / Cry Me a River / Let the Groove Get In / My Favorite Drug / Señorita / Summer Love / F**kin’ Up the Disco / Play / Suit & Tie / Flame / Say Something / Pusher Love Girl / Until the End of Time / New York, New York / Selfish / What Goes Around… Comes Around / CAN’T STOP THE FEELING! / Rock Your Body / SexyBack / Mirrors
Également disponible en vidéo sur YouTube : Cry Me A River – Say Something – New York, New York