9 Novembre 2021 – Aladdin – New Amsterdam Theatre, New York
Aladdin est l’un des premiers shows que j’ai vus à Broadway en 2018. Quand la réouverture des théâtres a été annoncée : l’idée de le revoir m’est apparue comme une évidence. Déjà, car c’est l’un de mes Disney préférés, mais surtout parce que j’avais été déçu à l’époque et que j’avais vraiment envie de lui donner une nouvelle chance. Si vous voulez y jeter un œil à ma première critique, je vous invite à cliquer sur le lien suivant : Aladdin – New Amsterdam Theatre, New York (2018). Je vous préviens, je ne suis pas tendre 😁.
L’histoire, vous la connaissez tous. Aladdin est un jeune homme insouciant, qui vit de petits larcins à Agrabah. Ces aventures commencent lorsqu’il rencontre la princesse Jasmine, qui s’est enfuie de son palais, car son père voulait la marier contre son gré. Aladdin est repéré par Jafar, grand vizir au dessein machiavélique, qui lui demande de récupérer une lampe magique dans la caverne aux merveilles. Notre ami fait alors la rencontre d’un génie au grand cœur, mais quelque peu excentrique, qui lui offre 3 souhaits qui pourraient changer sa vie. Mais au pays des mille et une nuits, tout ne se passe pas toujours comme prévu… 🧞♂️
Je crois que le scénario est définitivement la partie que j’apprécie le moins dans cette adaptation. L’histoire diffère légèrement de la version que nous connaissons : Abu est absent et remplacé par 3 voleurs, qui deviennent les compagnons de route d’Aladdin, Jafar, Iago et le Sultan font pâle figure à côté de leurs homologues animés et surtout la scène finale, simplifiée à l’extrême, est expédiée à vitesse grand V 👎. Heureusement, les autres séquences emblématiques sont présentes et donnent naissance à de beaux moments de comédie musicale, je pense notamment à « Friend Like Me » (Je Suis Ton Meilleur Ami), qui est sans contexte le highlight du spectacle.
Les chansons d’ailleurs, parlons-en. Soyez rassurés : on retrouve tous les titres du dessin animé dans le show : de « Prince Ali » (Prince Ali) à « Arabian Nights » (Nuits D’Arabie) en passant par « A Whole New World » (Ce Rêve Bleu). Il y a aussi quelques ajouts bienvenus, comme « Proud of Your Boy », qui devait faire partie de la bande originale du film en 1992 et qui a été retirée quelque temps avant sa sortie. Je n’avais pas pu apprécier le titre à sa juste valeur la dernière fois, car la voix de Telly Leung, qui jouait alors Aladdin, m’avait crispé assez rapidement… Mais le comédien actuel, Michael Maliakel, a rendu le morceau un peu plus digeste. Je vous laisse découvrir un extrait des deux versions. Laquelle préférez-vous ?!
Extrait « Proud of Your Boy » par Telly Leung (2018)
Extrait « Proud of Your Boy » par Michael Maliakel (2021)
On va maintenant parler de la mise en scène. Je sais que beaucoup d’entre vous adorent le spectacle… et même s’il y a des choses intéressantes en termes de scénographie : l’aspect carton-pâte du décor me gêne toujours autant 🙄. Il y a un côté « daté » alors que le musical n’a même pas 10 ans ! En revanche, on était beaucoup mieux placés cette fois-ci et on a pu apprécier la mise en scène à sa juste valeur. Si vous avez envie de voir le spectacle, je vous recommande fortement de prendre une place centrale, en orchestre ou au balcon, car vous profiterez beaucoup plus de l’ensemble de la scénographie. Il y a des séquences particulièrement réussies, comme « Friend Like Me » (Je Suis Ton Meilleur Ami), « Prince Ali » (Prince Ali) ou encore « A Whole New World » (Ce Rêve Bleu) sur un véritable tapis volant, dont je n’ai toujours pas compris « le truc » 😂. En revanche, le final est raté et n’offre aucune sorte d’exaltation, ce qui est vraiment dommage !
Les scènes d’ensemble ont aussi un côté foutoir qui les rend un peu pénibles à suivre, d’autant plus qu’il y en a beaucoup ! Il se passe mille et une choses et il est difficile de se concentrer sur l’action. J’ai raté un des tours de passe-passe du génie parce que j’étais en train de regarder les danseurs faire des cabrioles sur le côté de la scène. Je tiens en revanche à souligner la qualité des costumes. Toutes les tenues sont absolument sublimes : pleines de couleurs et scintillantes à souhait, c’est vraiment un régal pour les yeux 😍. J’étais vraiment passé à côté de cet aspect là la première fois.
Au niveau du casting, c’est vraiment là où j’attendais le plus de changements ; n’ayant pas apprécié celui de 2018. J’ai été soulagé en entendant les voix de Michael Maliakel en Aladdin, Shoba Narayan en Jasmine et Frank Viveros en génie. La technique était bonne ! En revanche, j’ai trouvé que le couple Aladdin/Jasmine manquait un peu d’alchimie, et j’ai aussi senti une certaine lassitude dans le duo Jafar/Iago. Dommage.
Évidemment, pour le génie, rien à dire : la performance était incroyable 👏. Et ce n’était que sa 2e date ! Il est vraiment LA STAR du show. Les équipes marketing ne se sont pas trompées ! Quand on voit les affiches dans la rue, sur les bus ou sur Internet : il n’y en a que pour lui 😅. Et soyons honnêtes, sans ce personnage, le spectacle ne vaudrait rien. C’est lui qui apporte l’étincelle qui manque aux autres, c’est lui qui a les plus beaux numéros, et comme il s’adresse souvent au public, ça casse un peu la dynamique et les répliques plan-plan débitées sur scène. Je regrette que nous n’ayons pas eu le comédien principal, Michael James Scott, mais son understudy a fait un très bon job !
En résumé… Même s’il ne coche pas toutes les cases, Aladdin reste un bon divertissement pour toute la famille : un décor coloré, des personnages hauts en couleur et des chansons intemporelles, c’est une recette imparable qui vous fera indéniablement retomber en enfance 😊. Mention spéciale pour les costumes, qui sont vraiment sublimes. Dans les points négatifs, l’histoire, qui a été réadaptée pour la scène, laisse un petit goût d’inachevé et l’aspect carton-pâte du décor fait pâle figure à côté d’autres musicals à Broadway aujourd’hui.
Quoi qu’il en soit, dépêchez-vous de prendre une place pour le spectacle, car les rumeurs parlent d’un arrêt en janvier 2022. Les ventes s’essoufflent un peu et on a vu des shows s’arrêter pour moins que ça. Je pense notamment à « Frozen », qui a fermé au début de la pandémie et ne reprendra pas. Si vous ne pouvez pas faire le déplacement, rassurez-vous : une captation aurait été produite pour Disney + et serait mise en ligne dans les mois qui arrivent. Pour terminer, je vous propose de me rejoindre sur Facebook, Twitter et Instagram pour découvrir les autres musicals auxquels j’ai eu la chance d’assister… Tous les articles que j’ai consacrés aux comédies musicales se trouvent ici : #Broadway. N’hésitez pas à me laisser un commentaire si vous avez des spectacles à me recommander ou tout simplement si vous voulez partager votre avis sur celui-ci !
Extraits « Aladdin »