25 Septembre 2025 – MARINA : The Princess Of Power Tour – Radio City Music Hall, New York (2025)
Marina revient à New York avec Princess of Power, un album flamboyant sorti cet été et porté par le merveilleux « Cuntissimo ». Dix ans après l’avoir vue pour la première fois, je suis ravi de la retrouver au Radio City Music Hall. Il est un peu plus de 20 h 30 quand j’arrive. J’aime bien cette salle, c’est une copie du Grand Rex en version XXL. Ce soir, le concert est sold-out, près de 6 000 personnes sont attendues. Aux États-Unis, il y a cette tendance à venir déguisés selon l’univers de l’artiste. En jetant un œil autour de moi, je vois que Marina a inspiré beaucoup de monde, mais ce n’est pas toujours du meilleur goût 😅
À l’intérieur, la salle est déjà plongée dans le noir total. Sur scène, Mallrat, jeune chanteuse pop accompagnée de sa DJ, livre une pop aérienne. J’écoute d’une oreille distraite et j’ai parfois l’impression d’entendre des reprises sans en être sûr. Son set dure une trentaine de minutes, et ça finit par sembler long. En attendant, je stresse un peu. La salle est bien plus grande que les autres étapes de la tournée et pour l’instant, le décor se limite à un petit écran suspendu et un podium. J’ai peur que ça fasse cheap.
Heureusement, dès que le show démarre, je suis rassuré : un écran géant était caché derrière la version mini ! Ouf. Le public est debout en quelques secondes et on comprend vite le thème de la soirée avec le message « Loading… Please wait » qui s’affiche. Le décor est planté : Princess of Power est un jeu vidéo dont nous allons devoir triompher. On est dans une esthétique pixellisée, avec des graphismes rétro qui rappellent les années 90, voire même 80.
L’écran suspendu devient une lucarne vers cet univers et ses différents niveaux. La première étape : choisir son personnage. Marina apparaît alors comme une guerrière intergalactique, body rose fluo constellé de paillettes et de franges argentées. Le coup d’envoi est lancé avec le titre éponyme de l’album, « PRINCESS OF POWER ». Un morceau que j’adore et que j’ai filmé pour l’occasion : vous pourrez retrouver la vidéo à la fin de l’article. Ce qui m’a frappé immédiatement, c’est l’ambiance électrique : le public, majoritairement plus jeune que moi (25-30 ans), connaissait le titre par cœur 😱
Elle enchaîne avec « Are You Satisfied? » puis « CUPID’S GIRL », qui nous propulsent déjà au niveau 2. Et là, je dois le dire : en version live, ce titre est une tuerie. Franchement, il faudrait que tous les artistes pop reprennent l’habitude de tourner avec de vrais musiciens. Ça change tout. Le début du concert est très réussi, avec un public complètement à fond. Premier (et unique) moment de flottement pour moi avec « Hermit the Frog ». Je ne la connaissais pas… mais je dois avouer que je ne suis pas très familier avec le premier album The Family Jewels. Sur l’écran, un Pac-Man vert en forme de grenouille illustre la chanson. C’est sans doute le titre qui m’a le moins marqué de la soirée. Heureusement, je reprends vite le fil avec « How to Be a Heartbreaker ». L’ambiance est absolument géniale, la salle explose 🤩
On passe ensuite au niveau 3, « The Cocoon », avec ma préférée du dernier album : « EVERYBODY KNOWS I’M SAD ». Je l’ai filmée pour l’occasion. L’écran se transforme en jungle de science-fiction, avec un énorme cocon qui trône au centre. Marina enchaîne en expliquant que la chanson suivante remonte au tout début de sa carrière. Il s’agit de son premier single, « I Am Not a Robot », que les fans reprennent avec ferveur. À ce moment-là, le cocon se met à briller, prêt à éclore pour « BUTTERFLY ». Et c’est une excellente surprise : en live, les percussions du dernier refrain donnent une puissance que je n’avais pas remarquée sur la version studio.
Précision importante : Marina chante en 100 % live. Ce n’est pas rare que quelques faussetés se glissent ici ou là, mais vu les envolées dans les aigus, difficile de lui en tenir rigueur. C’est justement ce qui rend le concert vivant et qui fait que je passe une super soirée. On passe au niveau 4 avec « DIGITAL FANTASY », « Venus Fly Trap » et surtout « METALLIC STALLION », mon gros coup de cœur 😍 L’écran montre un cheval blanc au galop, et l’atmosphère devient aérienne. Je ne saurais pas l’expliquer, mais j’ai adoré ce moment, un des plus beaux de la soirée pour moi.
On passe au niveau 5, « Party Paradisio ». Évidemment, le public n’attend qu’une chose : « Froot ». C’est l’un des plus gros moments de la soirée, l’ambiance atteint son apogée. Et ça continue de plus belle avec « CUNTISSIMO ». Marina invite alors cinq fans déguisés à la rejoindre sur scène. Parmi eux, une Marie-Antoinette (clin d’œil au clip), qui repart avec une écharpe violette « 100 % polyester » comme le dit Marina, digne d’une Miss France intergalactique.
Elle enchaîne ensuite avec « Bubblegum Bitch », toujours sous une ambiance survoltée. Puis on bascule au niveau 6, « Keys to the Castle », pour la dernière partie du concert. Elle balance « FINAL BOSS » et « ROLLERCOASTER » : des titres que le public connaît par cœur, mais que je n’aurais pas choisis pour clôturer personnellement. À ce stade, on veut des tubes ! 😝 Heureusement, elle rectifie le tir avec l’énorme « Primadonna ». La salle entière la chante à tue-tête pendant qu’elle présente ses musiciens.
Avant la dernière chanson, elle prend un moment pour remercier New York en disant que c’était sans doute son « favorite show ever ». Elle rappelle aussi qu’une partie des bénéfices des billets (1 $ par ticket) est reversée au Marina Fund, qui soutient la communauté LGBTQ+, ainsi que 10 % des ventes de merch. Le concert se termine sur « I <3 You », une chanson de circonstance pour conclure sur une note à la fois tendre et fédératrice.
J’ai trouvé le concert très cool et je me suis vraiment bien amusé, plus que je ne l’espérais ! Le show reste simple, mais super bien produit, et Marina a cette personnalité qui fait qu’on ne peut que l’aimer 🥰 Mon seul vrai bémol, c’est la setlist : beaucoup (trop) de titres du nouvel album. C’est un pari risqué, mais qui a payé vu les réactions dans la salle : le public connaissait les chansons par cœur. J’aurais quand même aimé un peu plus d’équilibre, avec davantage d’anciens titres. Un morceau comme « Ancient Dreams in a Modern Land » aurait trouvé sa place sans problème. Musicalement, rien à redire : la présence des musiciens apporte une vraie dimension et donne une ampleur incroyable aux morceaux.
Côté mise en scène, c’est rétro, mais ça marche. Le fil rouge « jeu vidéo » est une excellente idée, qui m’a d’ailleurs rappelé le show de Katy Perry, avec évidemment moins de moyens, mais dans l’ensemble c’était très honnête et efficace. Elle n’a pas énormément parlé au public, mais ça n’a pas empêché l’ambiance d’être excellente. Et je pense que c’est aussi pour ça que j’ai autant aimé la soirée : tout le monde était dedans, et ça change tout. J’espère qu’elle viendra en Europe avec cette tournée pour que vous puissiez la découvrir sur scène. En tout cas, je retournerai la voir sans hésiter : Marina est une valeur sûre en live, et ses chansons sont intemporelles. On termine avec les photos et les vidéos du concert. N’hésitez pas à me laisser un commentaire ici ou sur les réseaux sociaux, Facebook, X et Instagram, et à jeter un œil aux autres articles que j’ai consacrés à MARINA.
Ancient Dreams in A Modern Land Tour – Terminal 5, New York (2022)
Setlist : PRINCESS OF POWER / Are You Satisfied? / CUPID’S GIRL / Hermit the Frog / How to Be a Heartbreaker / EVERYBODY KNOWS I’M SAD / I Am Not a Robot / BUTTERFLY / DIGITAL FANTASY / Venus Fly Trap / METALLIC STALLION / Froot / CUNTISSIMO / Bubblegum Bitch / FINAL BOSS / ROLLERCOASTER / Primadonna / I <3 YOU
Également disponible en vidéo sur YouTube : PRINCESS OF POWER – EVERYBODY KNOWS I’M SAD – Bubblegum Bitch
