6 Décembre 2013 – Mylène Farmer : Timeless 2013 – Palais Nikaïa, Nice
Suite et fin de l’aventure « Timeless 2013 » aujourd’hui avec le compte rendu de la dernière représentation de la tournée de Mylène Farmer. Une soirée remplie d’émotion évidemment, mais aussi de petites surprises pour moi, qui ai laissé le show à Bercy en septembre. Vous pouvez retrouver la chronique des trois dates auxquelles j’ai participé, ainsi que les photos et les vidéos correspondantes en suivant le lien que voilà : Mylène Farmer « Timeless 2013 » à Paris-Bercy. Je reconnais que c’est excessif d’aller voir quatre fois le même spectacle en quelques mois, mais contrairement à la tournée de 2009, à laquelle j’ai assisté trois fois, ce « Timeless 2013 » ne m’a absolument pas lassé. J’ai un peu hésité avant de descendre à Nice pour cette dernière, notamment à cause des frais que cela a entraînés, mais je ne regrette absolument pas. Ça m’a permis de voir le spectacle différemment, avec toutes les petites évolutions qu’il y a eu entre le début et la fin de la série de concerts.
On arrive à Nice avec Guillaume un peu après midi, il fait beau : c’est une chance ! Nous prenons la direction de l’hôtel. Notre ami Florian nous rejoint, et nous partons tous les trois en direction du Palais Nikaia où a lieu le concert. Le bus nous arrête au milieu de nulle part et on doit finir le trajet à pied. Il doit être 16 heures quand on arrive devant les grilles, il y a déjà quelques fans, sans doute les plus acharnés. Nous voici partis pour une attente des plus mouvementées. On se lève assez rapidement, ça pousse, ça bouscule : l’entrée dans la salle se fait tardivement et pas sans difficulté. Une fois à l’intérieur : notre placement en fosse or est simplement parfait : devant au centre. Après quelques heures d’attente, les lumières s’éteignent enfin et l’introduction commence…
Comme j’ai déjà résumé le concert une fois entièrement, je vais synthétiser un peu le récit. Une fois que les lumières sont éteintes, une nuée d’étoiles apparaît sur le rideau qui cache la scène. Elles se rejoignent en un seul point pour former la photo de l’affiche, que l’on connaît tous et qui est utilisée à toutes les sauces depuis le début de l’ère « Monkey Me ». Cette pose, je vous l’avais dit, on l’appelle entre nous « LE SECRET ». Je vous renvoie vers le compte rendu de la date à Bercy si vous voulez comprendre cette private joke ! Le rideau de LED s’ouvre sur l’écran qui diffuse les images de la Voie lactée. On a l’impression de traverser l’espace et ce voyage nous emmène à l’intérieur d’une sorte d’engin spatial. Les structures mobiles qui composent le décor se rejoignent en un seul point… la fameuse « porte des étoiles » que vous avez sans doute déjà aperçue sur les photos de la tournée. La tension est à son comble quand la porte s’ouvre sur « À Force De… ». Mylène apparaît dans une combinaison beige assortie d’une immense cape sur laquelle sont projetés des rayons laser. Ça fait toujours autant d’effet ! L’ambiance est d’ores et déjà excellente. Le public est composé de fans qui ont sans doute déjà vu le show plusieurs fois. Elle enchaîne sur « Comme J’ai Mal » et « C’est Une Belle Journée » que je considère comme l’un des meilleurs moments du spectacle. C’est l’une des chansons qui marchent le mieux et toute la troupe y prend un plaisir fou. Les robots apparaissent d’ailleurs lors de la géniale introduction du titre et effectuent la chorégraphie comme Mylène et les six danseurs, que l’on voit donc pour la première fois de la soirée.
Sans transition, c’est au tour de « Monkey Me » d’être interprété. Comme je vous l’ai expliqué il y a quelques mois, le morceau n’est pas folichon en live, mais je dois reconnaître qu’elle y met un peu plus de cœur ce soir à Nice, ce qui le rend plus intéressant. La tête de Moby apparaît sur l’écran principal pour « Slipping Away (Crier La Vie) » – que vous pouvez retrouver en vidéo à la fin de cette chronique. Arrive ensuite le moment que je redoute le plus ! Il s’agit du changement majeur qu’il y a eu depuis le début de la tournée ! Mylène a en effet remplacé « Elle A Dit » par « L’amour N’est Rien », une chanson que je CONCHIE, LOL ! Je la classe sans aucun doute dans le top 5 des titres que je déteste le plus de son répertoire et il a fallu qu’elle la choisisse ! POUFFIASSE. Bref, je dégueule sur l’orchestration qui rend le morceau encore plus niais qu’il ne l’est à la base : la seule chose à sauver c’est bien la mise en scène, plus intéressante que celle de « Elle A Dit ». Je vous propose d’aller voir par vous-même la vidéo à la fin du compte-rendu ! Vous en profiterez pour remarquer qu’elle se goure lamentablement dans les paroles : preuve en est que ce n’était vraiment pas utile de la chanter ! L’autre grand moment du spectacle pour moi avec « C’est Une Belle Journée » c’est « Oui, Mais… Non ». Je suis un vrai fan de ce morceau, et je crois que c’est devenu au fil des années le titre que je préfère de son répertoire. Oui oui, vous ne rêvez pas 😀 Il y a d’ailleurs un petit bug lors de la reprise de la chanson après le bridge : le gimmick ne reprend pas et elle se retrouve quasiment a cappella avant le dernier refrain. On se demande ce qui se passe, mais au final : l’effet est plutôt sympa !
« Dis moi oui… Mais non ! »
Bon… Un détail me chiffonne chaque soir – sur ce titre, elle ne dit pas « Tac-o-tac », mais « Tac-tou-Tac » : ça s’entend même dans le CD live ! Je ne comprends pas pourquoi et ça m’agace énormément !
S’en suit l’interlude des robots qui réapparaissent sur scène pour une danse endiablée. C’est vraiment une excellente idée ces petits machins 😀 Gary Jules prend place devant nous et le public l’acclame alors qu’il est toujours plongé dans le noir. Oubliée l’incompréhension des dates à Bercy, tout le monde le connaît maintenant et attend qu’il démarre « Mad World », la reprise de Tears For Fears. Mylène le rejoint quelques secondes plus tard dans sa longue robe orangée. À la fin du titre, elle nous le présente une dernière fois : « Je voudrais vous présenter Gary Jules pour ceux qui ne le connaissent pas encore, qui est quelqu’un que j’aime profondément, qui est quelqu’un qui a une voix merveilleuse et qui a une si jolie âme. Je suis très très heureuse de partager ces moments avec lui et avec vous ». Ils enchaînent ensemble sur « Les Mots », l’une des chansons les plus touchantes de la setlist sur laquelle il arrive une petite catastrophe ! En plein milieu du titre, l’un des musiciens dont l’instrument est toujours branché, teste son clavier en arrière-scène et nous propose un festival de notes aussi peu gracieuses à entendre que le rot d’un allemand en pleine fête de la bière. Je suis désolé, c’est la seule comparaison qui m’est venue à l’esprit ! Évidemment tout le monde se retourne vers Yvan Cassar à ce moment-là pour lui jeter des regards accusateurs. Il n’est peut-être pas responsable, mais après tout ça ne peut pas lui faire de mal à ce GROS CON! Lol !
Mylène rejoint donc Yvan au piano pour interpréter les deux dernières ballades de la série : « Je Te Dis Tout » et « Et Pourtant », deux moments remplis d’émotion. Les spectateurs ont voulu lui faire une surprise en allumant des bracelets lumineux sur « Je Te Dis Tout ». Je n’ai pas l’impression que ça l’a beaucoup intéressée… En tout cas elle ne nous l’a pas fait remarquer. Ce qu’il me reste cette initiative, ce sont des tâches sur mon pull beige, car le tube fluo s’est ouvert et le contenu s’est déversé sur mon haut et mes doigts ! ULTRA-SWAG. Elle est tout de même très émue et nous remercie une énième fois de la soutenir : « Je vous remercie encore une fois, une dernière fois ce soir en tout cas pour cette tournée. Vous dire que j’ai passé des moments extraordinaires et que tous ceux qui m’accompagnent sur cette scène vous remercient aussi. Merci de tout mon cœur. Je ne sais pas quoi dire d’autre, merci ». Mylène quitte la scène à la suite de « Et Pourtant », ce qui permet aux musiciens de revenir sur la magnifique outro instrumentale qui conclut le morceau. Je tiens d’ailleurs à souligner qu’il y a un nouveau backdrop sur l’écran lors de cet interlude – ce qui donne encore plus de charme à cette partie du spectacle.
Un bruit de pluie se fait entendre et une toile d’araignée se matérialise en vidéo : c’est le moment de « Désenchantée ». Mylène apparaît vêtue d’une immense robe noir cordée à la Armande Altaï. Je suis désolé pour tous ceux qui apprécient cette chanson, mais pour moi ça ne marche pas du tout sur cette tournée même au bout de la quatrième fois. Je n’y prends aucun plaisir ! La reprise avec les spectateurs à la fin du titre est néanmoins très sympathique, d’autant plus avec les nouveaux arrangements qui n’étaient pas présents à Bercy. On voit que les danseurs sont très émus d’être sur scène pour la dernière fois également. Lorsque le noir se fait dans la salle, les gens continuent de chanter « Désenchantée » pendant que Mylène s’installe sur la plate-forme qui survole le public lors de « Bleu Noir ». C’est la première fois que je suis aussi près et je ne peux pas m’empêcher de lui faire coucou comme un débile quand la structure passe au-dessus de ma tête. Je suis vraiment fan des nouveaux arrangements de cette chanson et je dois avouer que cette tournée m’a permis de redécouvrir les titres de cet album que j’apprécie beaucoup plus depuis le mois de septembre. Elle enchaîne avec « Diabolique Mon Ange » et se retire de nouveau dans les coulisses pour la suite du show.
Elle revient avec les danseurs sur « Sans Contrefaçon », vêtue d’une tenue rouge en vinyle. C’est sans aucun doute le costume le plus sexy du spectacle. On a la surprise d’avoir une reprise de la chanson à la fin : ce qu’elle n’a pas fait systématiquement sur les précédentes dates. C’est un très bon moment et toute la salle reprend le refrain en chœur. Mylène s’approche du bord de la scène et nous dit : « Il y a quelques années, nous nous sommes donc rencontrés… Il y avait cette chanson ». C’est le petit interlude « Maman A Tort ». Le public joue évidemment le jeu et cela permet d’enchaîner sur « Je T’aime Mélancolie », l’une des belles surprises de cette tournée. Et qui est-ce qu’on voit arriver sur scène ?! C’est Christophe Danchaud, chorégraphe historique de la chanteuse ! J’avais entendu dire qu’il pouvait être présent ce soir et j’imaginais quelque chose de terriblement gênant. Du genre : un vieux bonhomme boudiné dans des fringues trop petites pour lui. Bon, c’est effectivement le cas pour le costume, mais je ne le trouve absolument pas ridicule dans l’attitude : c’est plutôt amusant et je crois qu’il prend un vrai plaisir à être sur scène. Je suis également ravi de constater qu’elle effectue « enfin » la chorégraphie du break en ENTIER. Il aura fallu attendre cette quatrième date pour la voir faire ! À la fin de la chanson, en plus de l’interlude chorégraphié, les danseurs nous surprennent avec des solos devant le regard fier de Christophe Danchaud.
Après quelques secondes de battement, Mylène fait son apparition en fond de scène pour interpréter « XXL », habillée dans une tenue masculine, qui lui va à ravir – c’est pour moi l’un des plus beaux costumes de cette tournée. J’adore ce morceau et je trouve qu’à cette place : le spectacle y gagne beaucoup. La réorchestration est toujours aussi puissante et Mylène nous propose également de le reprendre avec elle lorsqu’il se termine. Ce n’est pas systématique non plus et c’est un plaisir de pouvoir le faire ce soir à Nice. Elle enchaîne ensuite sur « À L’ombre » qui, il faut l’avouer, n’est pas le titre qui rend le mieux de ce spectacle. Les illustrations vidéo sont sublimes, mais son attitude sur scène – la veste à l’épaule – et la chorégraphie des danseurs font perdre de l’intensité à l’ensemble. À la fin de la chanson, elle va voir les garçons un à un pour les remercier et leur faire un bisou. L’un d’entre la prend dans ses bras pour la faire tournoyer et un autre lui fait le baisemain. Ils sont émus, ils ont les larmes aux yeux. Des bulles de savon tombent du ciel et toute la troupe quitte la scène ! J’ai l’impression que l’outro est légèrement différente de ce que j’ai pu entendre jusque-là.
Elle revient quelques minutes plus tard, avec le costume du début du spectacle, qui est maintenant assorti d’une traîne, pour « Inséparables ». Je détestais ce morceau avant que la tournée démarre et je dois avouer qu’au fil des dates j’ai commencé à l’apprécier. Ce qui est, entre nous, une chose assez dingue. Le public est maintenant super réactif sur le titre et à chaque fois qu’elle prononce la phrase « Je sais là que c’est le signe, tout s’arrête ici… », tout le monde hurle « NOOOON !!! ». Je suis tellement absorbé par son interprétation que j’en rate même le premier ! LOL. Arrive à présent la dernière chanson du spectacle et par conséquent, la dernière chanson de la tournée : « Rêver ». Final qu’elle introduit de cette façon : « J’ai tant de choses à vous dire. Et pourtant je ne trouve plus les mots. Je crois que l’émotion est à son paroxysme. Merci beaucoup. Vous m’avez soutenu pendant toutes ces années. Je ne sais comment vous remercier. Vous avez fait de ma vie, une vie merveilleuse. Merci de tout cœur et peut-être à bientôt je ne sais pas ». Ceux qui me connaissent le savent, je ne suis pas sensible à ce genre de choses, mais je dois vous avouer qu’à ce moment-là du spectacle je la trouve terriblement sincère. Elle pourrait presque m’arracher une larmiche. Mais je reste digne et je garde les yeux humides sur cette dernière chanson avec la conviction qu’on la reverra bientôt !
Je vais conclure cet article en disant que j’ai pris un plaisir fou à revoir le spectacle une quatrième fois : pour moi, c’est définitivement la tournée que je préfère. Que ce soit au niveau du choix des titres, de la mise en scène ou encore de l’énergie que dégage Mylène sur l’ensemble du show. Beaucoup d’émotion évidemment sur cette dernière, des larmes en veux-tu en voilà, et un message d’au revoir en attendant une prochaine série de concerts. J’ai l’impression que, tout comme le public, toute l’équipe était émue de voir la tournée se terminer. J’ai pris un pied d’enfer sur « Oui, Mais Non », « C’est Une Belle Journée » et « Je T’aime Mélancolie » que j’aime toujours autant. J’ai adoré les reprises avec le public de « Sans Contrefaçon » et « XXL » et les petits ajustements de mise en scène et orchestration qu’il y a eu ici et là sur le spectacle. Le bémol c’est évidemment d’avoir remplacé « Elle A Dit » par « L’Amour N’est Rien » qui, même si elle est visuellement plus intéressante, reste toujours aussi chiante !
Vous pouvez trouver l’album live dans les bacs depuis le début de la semaine et le DVD sortira normalement au printemps prochain. Je vous laisse avec les photos et les vidéos de la soirée, sans doute les plus réussies de ces quatre dates. Quant à nous, on se retrouve assez rapidement pour d’autres aventures ! Retrouvez-moi d’ailleurs sur Facebook, Twitter et Instagram pour découvrir de nombreuses autres chroniques de concert, notamment celles consacrées aux tournées de Mylène Farmer : Avant Que L’ombre… À Bercy (2006), Tour 2009 et Timeless 2013.
Setlist : À Force De… / Comme J’ai Mal / C’est Une Belle Journée / Monkey Me / Slipping Away (Crier La Vie) / L’amour N’est Rien / Oui, Mais… Non / Mad World (Avec Gary Jules) / Les Mots (Avec Gary Jules) / Je Te Dis Tout / Désenchantée / Bleu Noir / Diabolique Mon Ange / Sans Contrefaçon / Je T’aime Mélancolie / XXL / À L’ombre / Inséparables / Rêver
Également disponible en vidéo sur YouTube : Slipping Away (Crier La Vie) – Rêver – L’Amour N’est Rien
Merci beaucoup pour les photos et les video qui sont super!
S il vous plait, est ce que vous avez filme Je t aime melancolie aussi?
Merci encore une fois
CM
Malheureusement non… Tout ce que j’ai filmé est en ligne !