29 Avril 2022 – Todrick Hall : The Femuline Tour – Terminal 5, New York
D’American Idol à RuPaul’s Drag Race en passant par Broadway, Todrick Hall est sur tous les fronts ! Il vient de démarrer « The Femuline Tour », une tournée de plus de 40 dates qui fait le tour des US et de l’Europe cette année 🏳️🌈 Je ne suis pas fan du personnage dont les nombreuses controverses ont un peu terni l’image, mais j’apprécie les chansons, notamment celles de son dernier album « Femuline » qui contient une tonne de bangers.
Le concert a lieu à 10 minutes de chez moi. J’ai eu l’occasion de voir Marina il y a quelques semaines dans la même salle et la première chose qui me surprend : c’est qu’il n’y a pas grand monde. Il est 21 h et la première partie commence… Elle est assurée par Josey Greenwell, coach sportif reconverti en chanteur de pop-country, qui nous offre une performance assez médiocre. Les deux danseurs qui l’accompagnent n’aident pas à relever le niveau. Heureusement son set est court et le calvaire se termine rapidement. Prêts à entrer dans le vif du sujet ?! 🫵
Sur scène, une reproduction gonflable de la tête de Todrick, telle qu’elle apparaît sur l’affiche de la tournée, ainsi que 2 écrans géants sur lesquelles est diffusé le clip de « Queen » – certainement l’un des plus ambitieux de sa vidéographie ! L’ambiance se réchauffe petit à petit et lorsque la véritable introduction démarre, on est impressionné par le nombre de danseurs… ils sont 16 ! Todrick fait son entrée sur « Queen » vêtu d’un body rose siglé Femuline.
Après « Bersek », il explique les règles de la tournée : n° 1 pas de jugement, n° 2 prendre autant de photos et vidéos que l’on veut, n° 3 être le plus excessif possible ! Il nous offre un court extrait de « Bop Queen » avant d’enchaîner sur « Show Off » qui est l’une de mes chansons préférées de l’album ! Le premier interlude de la soirée permet à l’un des danseurs de nous montrer l’étendue de ses talents sur « Attention » : le mec est un véritable chewing-gum ! C’est le jour et la nuit avec les ceux de la première partie 😅
Ayant récemment participé à « The Masked Singer » dans la peau du taureau, c’est sans grande surprise que l’on voit l’un des danseurs faire son entrée dans le déguisement iconique de l’émission. Il est accompagné d’un groupe de cheerleaders et de Todrick qui a (déjà) changé de costume. Il porte maintenant une tenue de pom-pom girl pour interpréter un medley survitaminé incluant « Expensive », « Fag », « Dick This Big », « Dripeesha » et Rich Forever ». Après ça, Todrick troque son uniforme contre un accoutrement dont le matériau aurait coulé (c’est la meilleure description que j’ai trouvée 😂) et invite sa maquilleuse à twerker sur un mashup des titres « Cake Pop » et « Low ». Honnêtement, il se passe un million de choses sur scène, entre les medleys, les fringues, les chorégraphies : on ne sait plus où donner de la tête !
On entre ensuite dans la section religieuse : les danseurs portent des habits de nonnes qui auraient pu être créées par Louis Vuitton. Todrick, lui, porte un body qui reprend les mêmes motifs mais en plus sexy. Le segment s’ouvre sur un gospel inspiré du morceau « B », puis Todrick enchaîne avec « GG », « Both » et « Wrong Bitch ». S’il y a bien quelque chose qui ne manque pas dans ce spectacle, c’est l’énergie. Ça n’arrête pas ! Les chansons se succèdent sans qu’on puisse dire ouf 🤯 L’ambiance dancefloor est de retour avec « Amen » et « Wig » qui est le titre qui retient le plus mon attention dans le set, car la chorée est absolument géniale ! Le medley se termine avec « Proud ».
S’en suit alors un interlude avec la troupe de danseurs intitulé « I’m Beautiful » qui met en avant 3 d’entre eux : la première est une jeune femme qui souffre d’alopécie, et qui se présente aujourd’hui assumant totalement sa perte de cheveux. L’autre est un danseur transgenre qui revient sur son parcours. Et la troisième, intersexe, explique les difficultés qu’elle a traversées. Ils reçoivent une standing-ovation de la part des spectateurs et ça fait chaud au cœur ! 💗
Todrick réapparaît sur scène, toujours en drag-queen, et porte maintenant une robe bouffante effet papier cadeau (c’est assez moche) ! Il se lance dans un long speech pour remercier le public de le suivre, et en profite pour rappeler à tous que la chose la plus importante dans la vie est de s’aimer soi-même. Il explique qu’il a décidé d’en faire une chanson intitulée « Enough ». C’est un morceau acoustique qui est très différent du reste de son répertoire et pendant lequel il retire sa perruque et son maquillage afin de se montrer au naturel.
Il reprend la parole pour parler du processus de création de la chanson, et du soutien qu’il a reçu après la période difficile qu’il vient de traverser. Il explique ensuite qu’une portion des bénéfices liés à la vente de merchandising sera reversée à une association d’aide aux Ukrainiens frappés par la guerre. Au premier rang, un mec un peu chelou l’interpelle : il a l’air complètement bourré ! En tout cas, il n’a pas un comportement normal et Todrick, bien conscient qu’il a affaire avec un relou, lui lance un petit coucou pour le calmer et continue son speech…
Le segment qui arrive est mon préféré 🤩 La vidéo est sur YouTube ! Il démarre par « Fashon ». Todrick retire son affreuse robe, et se retrouve dans une combinaison qui ressemble à un patron de couture. Il laisse la place à sa troupe sur « Parade » et « Fabulosity » ✨ Je regrette qu’il ne les ait pas interprétés en live, car ce sont vraiment deux titres forts de son dernier album. Les artistes font une battle sur scène sur « Dem Beats » puis Todrick revient avec un costume clownesque pour chanter son nouveau single « Pre-Madonna » à la vibe très 90 s. Il annonce ensuite un interlude de 15 minutes, pendant lequel les gens peuvent aller se rafraîchir au bar et acheter quelques conneries au stand de merchandising.
La 2e moitié du spectacle démarre par un tableau Broadway. Todrick et sa troupe sont habillés avec des tenues plus sobres que tout ce qu’on a vu jusque-là. Ils portent un pantalon fluide noir, rehaussé d’un énorme ceinturon rose à strass. Ils entrent sur un mashup incluant « Rainbow Reign » et « Dance Forever ». Sur l’écran sont diffusés les profils de quelques artistes LGBTQ. Après un rapide interlude sur « Raining Man », Todrick revient sur scène pour « Rainin’ Fellas » que vous pouvez retrouver en intégralité sur YouTube. Tout le monde est habillé avec des tenues qui font penser aux vacances 🌴 Todrick, lui, est affublé d’une sorte de combi en plastique, surmontée d’une paire de lunettes en guide de soutien-gorge.
Il se lance dans un medley très coloré comprenant « Sorry Barbie », « Boys In The Ocean », « Boys Wear Pink », « I Like Boys » et « T.H.U.G ». Et c’est à ce moment que je m’aperçois que le mec chelou que nous avions vu un peu plus tôt au premier rang est maintenant allongé au sol à l’arrière de la fosse : quelque chose ne tourne pas rond. Quelques minutes plus tard, il se battra avec les vigiles, avant qu’ils ne l’expulsent de la salle 👀 Todrick, qui a changé de tenue pour la 100e fois, se retrouve avec une robe Chicago Bulls qui n’est pas très glamour et descend de scène pour interpréter « Type », « Dysfunctionnal » and « Breath » (un extrait de son prochain album) avec le public. Il tend son micro à quelques personnes et tout ce joli monde chante vraiment hyper faux 😬
Il y a un interlude Squid Game avant le grand moment de la soirée : « Y.A.S. » (« You Ain’t Shit ») que Todrick dédie à son ex. Il est maintenant habillé en cow-boy et est accompagné de ses danseurs pour nous offrir une séquence de 10 minutes où il va reprendre le morceau de x manières différentes, façon Thriller, Macarena, Broadway, etc. C’est super drôle ! Le morceau est suivi d’un autre moment super fun : « Nails, Hair, Hips, Heels ». Ceux qui le connaissent un peu savent qu’il a sorti plusieurs versions de la chanson : une pour Noël (« Bells, Bows, Gifts, Trees »), une pour Samsung (« Flip, Fold, Snap, Clack »), etc. Il nous invite à découvrir la version Pâques (« Eggs, Chicks, Peeps, Church »), celle pour les menstruations (« Cramps, Blood, Pads, Chocolate »), celle pour les enterrements (« Death, Grieve, Will, Hearse ») et ainsi de suite 😂 La liste est interminable et la salle est morte de rire ! C’est parfois limite, mais c’est super drôle. Finalement, l’originale démarre, et Todrick arrive en scène portant une variation du costume du clip : une combinaison moulante, des gants de latex rose fluo, et un petit nœud accroché sur l’épaule. Il est rejoint par ses partenaires, qui ont les mêmes tenues mais dans des couleurs différentes. L’ambiance est à son apogée dans la salle ! J’ai posté un court extrait sur YouTube si vous voulez jeter un œil !
La soirée est officiellement terminée, mais il prend le temps de nous remercier une nouvelle fois, et de présenter l’un de ses danseurs, originaire de New York, en disant à quel point il est fier et heureux de travailler avec lui aujourd’hui. Il précise au passage que sa bande n’a eu que 15 jours pour répéter le show entier. C’est une prouesse, car le concert dure quasiment 2 heures, et on peut dire qu’ils donnent tout ! L’émotion le rattrape et il insiste pour qu’on n’oublie pas la chose la plus importante : « to let your exes know that they ain’t shit! » 😂
Eh bien, c’était intense 😅 Le concert dure quasiment 2 heures, et ce sont 2 heures de medleys, de mashups, de chorégraphies, où tout s’enchaîne non-stop. On est dans le too much absolu : c’est clinquant, excessif mais ça marche ! Il y a une telle énergie feel-good : ça donne juste envie de chanter et danser 👍 J’ai aimé la setlist : il a fait tous les titres que j’écoute en boucle depuis la sortie de l’album, même si certains n’ont été qu’évoqués. Musicalement, les mashups et medleys sont super réussis : je regrette seulement qu’il n’y ait pas eu de vrais musiciens sur scène, ça aurait pu apporter plus de relief à l’ensemble.
Côté décor et costumes, on n’est pas sur une superproduction, mais il y a une proposition et ce qui en ressort avant tout, c’est une impression de qualité et de travail 👏 J’avais peur que ce soit un peu cheap, mais tout est très bien réalisé. Todrick m’a surpris : il a beaucoup bossé, et il a l’air de prendre du plaisir à faire ce qu’il fait. Ça a une vraie valeur à mes yeux et je le considèrerai différemment à l’avenir. Il va bientôt sortir un nouvel album « Algorhytm » : je ne sais pas s’il sera aussi efficace que « Femuline », mais s’il repasse dans le coin : je retournerai l’applaudir sur scène. Il sera à Paris le 19 mai prochain ! Irez-vous le voir ?! Vous pouvez me le dire en commentaire ou sur Facebook, Twitter et Instagram !
Setlist : Queen / Bersek / Bop Queen / Show Off / Attention / Expensive / Fag / Dick This Big / Dripeesha / Rich Forever / Low / Cake Pop / B / GG / Both / Wrong Bitch / Amen / Proud / Wig / I’m Beautiful / Enough / Fashon / Parade / Fabulosity / Dem Beats / Pre-Madonna / Rainbow Reign / Dance Forever / Rainin’ Fellas / Sorry Barbie / Boys In The Ocean / Boys Wear Pink / I Like Boys / T.H.U.G. / Type / Dysfunctionnal / Breath / Y.A.S. / Nails, Hair, Hips, Heels
Également disponible en vidéo sur YouTube : Pre-Madonna – Rainin’ Fellas – Nails, Hair, Hips, Heels