4 Avril 2018 – Pink : Beautiful Trauma World Tour – Madison Square Garden, New York
Avant de commencer cette chronique, je voudrais vous parler rapidement des billetteries américaines. Au-delà du prix faramineux des tickets pour les concerts ici, il est souvent compliqué d’obtenir des places pour des événements majeurs comme celui-ci. Dès la mise en vente, les revendeurs (les brokers) achètent des billets en masse grâce à des logiciels pour les revendre 3 ou 4 fois plus cher quelques secondes plus tard. C’est officiel et autorisé : il n’y a rien à y faire 🤷♂️.
Pour Pink, le prix moyen était légèrement inférieur à 300 $. Non, vous ne rêvez pas… 🙄 Et comme tout a été sold-out en quelques secondes, on s’est vite retrouvé avec des billets au marché noir oscillant entre 400 $ et 600 $ ! Et je ne vous parle pas des places au parterre, réservées aux packages, qui ont facilement atteint 2500 $. Autant vous dire que j’ai rapidement fait une croix sur ce concert.
Mais je n’ai pas laissé tomber ! J’ai surveillé les billetteries pour connaître la tendance et je me suis aperçu que ces places revendues à prix d’or ne partaient pas. À quelques jours du concert, il restait un millier de tickets pour les 2 représentations données au Madison Square Garden. Le jour même, j’ouvre tous les sites que je connais et je m’aperçois qu’au fil de la journée, les prix baissent lentement mais sûrement. En milieu d’après-midi, on commence à voir des places à 150 $… C’est toujours cher, me direz-vous, mais quand même plus raisonnable.
Et coup de théâtre ! En début de soirée, à quelques heures du show, Ticketmaster décide de brader les billets restants… Ce ne sont pas les meilleures, mais il faut qu’elles soient vendues ! Les places qui étaient à l’origine à 300 $ passent à 50 $ et les packages descendent à 125 $. Je me rue sur ma CB pour choper 2 tickets à 50 $, situés sur le côté de la scène. Je me dis qu’après tout, tant pis si la visibilité est réduite : c’est l’occasion ou jamais d’avoir des billets à un tarif décent. Voilà comment j’ai pu assister au concert dont nous allons parler maintenant !
Je ne vous cache pas que je suis super excité 🤩. Je vais voir Pink au Madison Square Garden !!! Même si j’espérais obtenir des billets au dernier moment, je n’y croyais pas vraiment. En arrivant, on fait rapidement le tour du bâtiment : pas de file d’attente gigantesque comme en France… On entre, et tout se passe hyper vite, les contrôles sont simples : on vide nos poches dans un bac, on passe sous le détecteur de métaux, et nous voici dans le hall. Il y a des snacks et des stands de merchandising partout. J’avais prévu de m’acheter le programme, mais quand j’ai vu le prix (45 $), je me suis dit qu’il était très bien derrière la vitrine 😅.
On s’installe et effectivement la visibilité est réduite. Ce sont des places sur le côté de scène, je ne m’attendais pas vraiment à mieux ! Quand je pense qu’elles étaient vendues 300 $ il y a encore quelques jours, je suis quand même content de mon affaire. D’autant plus qu’on est super proche. La salle est vraiment bien foutue. La capacité est équivalente à celle de l’AccorHotels Arena, mais elle semble bien plus petite, presque plus intime… Je pense que la visibilité est meilleure. On est bien installé, les fauteuils sont confortables et il y a même des emplacements pour mettre sa boisson ! DJ Kid Cut Up nous offre un set 80s assez sympa avant l’arrivée de la première partie : The Bleachers, un groupe pop-rock qui me fait penser à The Killers sur le moment. Pendant ce temps, les spectateurs américains font des allers retours aux stands de bouffe pour acheter popcorns, pizzas, bières : ils sont insupportables !
La scène est cachée derrière d’immenses rideaux roses. La salle s’éteint et un étrange personnage apparaît dans un rayon de lumière. Il nous offre le thème de la 20th Century Fox à la flûte en guise d’introduction… en jouant faux par-dessus le marché ! Heureusement, ce mauvais avant-goût est de courte durée, les rideaux tombent et révèlent le décor sur « Get The Party Started ». Pink est suspendue à un gigantesque lustre rose alors que ses danseurs gesticulent quelques mètres plus bas avec valises et porte-bagages assortis. Sur l’écran géant, le hall d’un hôtel américain apparaît. On n’est pas loin de l’Onyx Hotel de Britney Spears ❤.
Pink est habillée d’une combinaison argentée et multiplie les acrobaties au-dessus de la scène qui en forme de cœur. La chanson se termine par une outro instrumentale et chorégraphiée, sur fond d’effets pyrotechniques ! L’ouverture est parfaite ! J’adore 🤩. Elle enchaîne avec « Beautiful Trauma » en jouant avec les différents éléments du décor tout droit sorti d’un palace des fifties. Je suis fan des tenues des danseurs, ils sont habillés en rose de la tête aux pieds ! La scène scintille au rythme de la musique.
Pink se couvre d’une veste rose et noire pour interpréter « Just Like A Pill ». Elle se dirige vers la pointe du cœur, grâce aux tapis roulants installés sur la scène. Les spectateurs sont debout et l’ambiance bat son plein. Elle nous souhaite la bienvenue en prenant soin de saluer toute la salle. Elle remarque déjà quelques affiches et T-shirts à son effigie dans le public avant d’enchaîner sur « Who Knew » au bout de l’avancée. Elle oublie carrément les paroles du 2e couplet, ce qui crée un moment de flottement avant le refrain pendant lequel elle demande aux spectateurs de chanter à sa place.
Un interlude vidéo marque la fin du premier tableau. C’est un film d’animation avec des bonshommes en pâte à modeler qui présente le parc d’attraction « Revenge Land ». Âmes sensibles, s’abstenir ! Les personnages se font littéralement tuer dans les manèges et toujours de la pire manière qui soit : ils sont broyés, écartelés, non vraiment : ça ne donne pas très envie 😬. Pink revient avec sa troupe sur « Revenge » habillée d’un costume à carreaux jaunes et noirs, proche de ceux que portent les clowns dans les cirques. Au-dessus de la scène virevoltent des danseurs avec d’énormes têtes en carton-pâte alors qu’apparaît au fond une immense marionnette représentant Eminem, en featuring sur le morceau ! La structure gonflable est animée par la troupe, elle fait au moins 5 m de haut ! C’est impressionnant ! Pink se laisse attacher à un harnais et s’envole autour du personnage pour lui donner de grands coups de poing.
Après en avoir fini avec ses acrobaties, elle enchaîne sur un mashup mêlant « Funhouse » et « Just A Girl », reprise de No Doubt. Pendant que l’écran diffuse des images psychédéliques, Pink fait le tour de la scène pour présenter ses musiciens. Elle s’approche du public et s’aperçoit qu’un couple est venu avec un nourrisson – les Américains sont totalement barges 😬. Le gosse, qui n’a que 5 mois, porte un casque sur les oreilles et ne bronche pas. Elle semble quand même hyper surprise et lâche un « Holy shit ». Le titre se clôture sur une explosion de feux d’artifice.
Elle reprend ensuite « Smells Like Teen Spirit » pour le plus grand plaisir des spectateurs américains qui s’en donnent à cœur joie. Ce n’est clairement pas le meilleur moment du concert pour moi. Elle nous quitte et laisse place à un nouvel interlude vidéo où l’on voit des corps nus se mélanger. Khasan Brailsford, l’un de ses danseurs les plus connus, apparaît suspendu au-dessus de la scène sur l’introduction du titre « Secrets ». Il descend délicatement pour récupérer Pink, maintenant vêtue d’un body pailleté, et les 2 s’envolent pour un duo acrobatique dessus du public. C’est l’un des plus beaux moments du spectacle : la performance est incroyable ! En parallèle, ça commence à sentir la beuh dans la salle 🙄.
L’ambiance change du tout au tout lors de l’interlude suivant. On est en pleine forêt, il fait noir… De la fumée recouvre la scène, des pétales de fleurs tombent du ciel et les danseurs reviennent habillés avec des tenues sombres et des masques d’animaux. L’atmosphère rappelle celle d’un manoir hanté. Pink réapparaît et porte une cape identique à celle du petit chaperon rouge. Elle la quitte rapidement pour une robe noire légère sur le titre « Try ». Elle enchaîne avec un ballet chorégraphié avec ses danseurs. Elle semble à bout de souffle sur les couplets et chante une phrase sur quatre. Sa voix est complètement couverte par les bandes de soutien sur les refrains. J’en profite d’ailleurs pour souligner le point noir de la soirée : le son. Le mixage est vraiment mauvais, et mis à part sur les ballades : on distingue mal sa voix au milieu de l’orchestration et des choristes. C’est dommage 😕.
On voit ensuite apparaître Nate Ruess sur les écrans pour leur duo « Just Give Me A Reason ». Pendant ce temps, Pink grimpe sur un lit à baldaquin, qui s’envole au-dessus du public. Toujours dans les airs, elle enchaîne sur « I’m Not Dead » alors qu’une lune voilée apparaît sur l’écran. J’avais un meilleur souvenir de la chanson sur le disque, mais je confonds peut-être… Il faut dire que je n’ai pas eu le temps de réviser ! Pendant que Pink se change en s’habillant d’une longue veste violette assez moche, les deux choristes se lancent dans « Just Like Fire » en hurlant à tue-tête : « We can get ’em running, running, running » 📢. Sur scène, il fait chaud, car des geysers de feu apparaissent à intervalles réguliers ! C’est du grand spectacle.
L’interlude suivant est politique, et semble faire plaisir aux spectateurs américains. Sur des images des grands événements des dernières années, Pink déroule un texte engagé en faveur des opprimés. On reconnaît un remix de « What About Us » qui ouvre naturellement le nouveau tableau. Pink est maintenant habillée d’une tenue blanche immaculée, alors que ses danseurs, qui enchaînent les figures contemporaines, portent des haillons. Cette chanson semble être un véritable hymne aux États-Unis, le public chante les paroles par chœur ✊ ! La troupe offre une jolie chorégraphie sur le break. C’est un beau tableau qui a du sens ici. J’ai presque envie de vous parler de nos voisines, et de leur parfum bas de gamme, mais je pense que je vais attendre le prochain paragraphe 😅. C’est le moment de « For Now » pendant lequel l’une des spectatrices offre un T-shirt à Pink pour sa fille Willow.
Elle va ensuite s’installer avec ses musiciens au bout de l’avancée pour un court set acoustique qui débute par « Barbies » et se termine par « I Am Here » que j’attendais avec impatience. C’est le moment que choisit notre voisine pour prendre à partie tous ceux qui se sont assis autour de nous en leur hurlant (à moitié bourrée) : « Let’s stand up and dance ! ». Elle n’a pas tort, car la chanson avec son petit côté country est très sympa ! Voyant notre engouement, on a même droit à un check en bonne et due forme ✋. Pink termine le morceau a cappella avec ses choristes.
Le concert continu avec « F**kin’ Perfect », sur laquelle Pink se fait accompagner de son guitariste, Justin Derrico. Ce n’est pas l’un des moments les plus mémorables de la soirée. Suit le speech des VMA’s 2017 qui a fait le buzz il y a quelques mois, dans lequel elle parle de sa fille, de tolérance et le fait de s’accepter tel que nous sommes. La fin du discours marque le début de « Raise Your Glass ». Pink revient sur scène habillée d’une combi bordeaux, en similicuir : elle a l’allure d’un mécano ! Elle présente ses danseurs un à un. Ils multiplient les acrobaties à côté d’elle. Le titre se termine en apothéose sous une multitude de feux d’artifice alors que Pink s’envole encore une fois dans les airs !
« Blow Me (One Last Kiss) » est clairement ma séquence préférée ! Les projections sont super colorées, il y a une chorée old-school carrément fun et les arrangements live sont géniaux ❤. La chanson marque aussi la fin du set principal. Après une courte pause, le show reprend avec « So What ». Que serait un concert de Pink sans son habituel numéro de voltige à travers la salle ? Quand j’ai regardé les premières images du spectacle, je me suis dit : « Non, pas encore ! ». Et en la voyant faire, ébahi comme je l’ai été la première fois : j’ai compris que ce numéro était essentiel au spectacle ! C’est son truc quoi ! Et c’était génial comme toujours ! Je vous en ai d’ailleurs rapporté un tout petit extrait en vidéo. Elle revient après un court rappel pour interpréter le joli « Glitter In The Air » en mode jean/baskets et en mâchant du chewing-gum… À la fin de la chanson, elle serre quelques mains et quitte la scène sous les acclamations du public.
J’ai vraiment passé une excellente soirée 🤩. Le show est superbe ! On en prend plein les yeux pendant 2 heures ! On est dans le même registre que la précédente tournée : c’est pop et coloré, clairement du grand spectacle à l’américaine ! Il y a tous les ingrédients habituels : les performances acrobatiques, la pyrotechnie, les costumes complètement fous. Sans oublier les tubes évidemment : « Get The Party Started », « Just Like A Pill », « So What » jusqu’au plus récent « What About Us ».
Le seul point faible de la soirée, c’est le son. Je ne sais pas si c’est spécifique à cette date, mais le mixage était mauvais et la voix complètement noyée sous la musique. Je pense que ce n’est pas un hasard non plus… Ça permet de brouiller les pistes sur l’énorme soutien des choristes pendant les performances. Avec ce qu’elle donne sur scène, c’est compréhensible ! Quoiqu’il en soit, ça n’a pas gâché le plaisir que j’ai eu d’assister à cette soirée incroyable !
Je n’ai pas fait de photos et de vidéos, car les appareils sont plus ou moins interdits au Madison Square Garden. J’ai donc utilisé des images provenant de différentes sources pour cet article. N’hésitez pas à me rejoindre sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Instagram et laisser vos commentaires, juste en dessous ! Si vous appréciez Pink, je vous invite à découvrir les articles que je lui ai consacrés depuis le lancement du site en cliquant ici : #Pink.
Setlist : Get The Party Started / Beautiful Trauma / Just Like A Pill / Who Knew / Revenge / Funhouse / Just A Girl / Smells Like Teen Spirit / Secrets / Try / Just Give Me A Reason / I’m Not Dead / Just Like Fire / What About Us / For Now / Barbies / I Am Here / F**Kin’ Perfect / Raise Your Glass / Blow Me (One Last Kiss) / So What / Glitter In The Air