7 Septembre 2025 – Lady Gaga : The MAYHEM Ball – Madison Square Garden, New York (2025)

Lady Gaga a lancé sa nouvelle tournée « The MAYHEM Ball » il y a quelques semaines et c’est un carton absolu. J’ai eu la chance de décrocher un billet pile pour le soir de mon anniversaire. Autant dire que j’étais déjà dans l’ambiance avant même de franchir la porte du Madison Square Garden. Je l’ai vue plusieurs fois sur scène (vous pouvez retrouver mes anciens comptes rendus sur le blog) et elle ne m’a presque jamais déçu. L’album MAYHEM m’a également agréablement surpris, et ses concerts promotionnels étaient impressionnants. J’étais donc impatient… mais un peu tendu aussi. Quelques jours plus tôt, elle avait annulé sa dernière soirée à Miami pour des problèmes de cordes vocales. Toute la journée, je me suis demandé si elle allait monter sur scène ou pas 🙄

En fin de matinée, on reçoit un SMS : le concert commencera plus tard, car Gaga doit filer aux MTV VMAs récupérer un prix avant le concert. Bonne nouvelle, le show aura bien lieu ! Mais je n’ai vraiment soufflé qu’une fois installé dans mon siège. Aux abords de la salle, les Little Monsters sont de sortie, lookés de la tête aux pieds. Je suis content : ma place était excellente, et surtout à un tarif presque raisonnable comparé au reste de la salle.

Je découvre le décor : une avancée traverse la fosse et mène à une façade monumentale façon opéra gothique, avec colonnes et balcons sculptés. Au centre, un écran géant diffuse des messages envoyés par le public via un QR code, les « Voices of Mayhem ». Jusqu’à 21 h, ça défile. Puis tout disparaît et l’écran bascule sur une vidéo : Gaga en rouge, plume géante à la main, écrivant dans une sorte de grimoire. La salle se couvre d’un rouge théâtral, l’excitation monte ! Pendant ce temps, on se lève et on se rassoit sans arrêt : les allers-retours de mes voisins de rangée à la buvette rendent l’attente insupportable 😫 À 21 h 45, le rideau se lève enfin. La vidéo d’introduction démarre avec « Lady Gaga Presents: The Art of Personal Chaos » : deux Gaga se font face, une brune et une blonde. Elles déclament ensemble le Manifesto of Mayhem qui sert de prologue au show : un poème dramatique où Gaga affronte la « Mistress of Mayhem », incarnation de son chaos intérieur. Le texte met en scène le duel entre ordre et désordre, et explique que la vraie force vient non pas de fuir le chaos, mais de l’apprivoiser. C’est le thème central du spectacle : transformer ses démons en moteur créatif.

Et en parlant de démon, l’un d’eux surgit dans le public. Les bracelets lumineux distribués à l’entrée s’embrasent tous en même temps, s’étendant comme une tache de sang qui gagne progressivement toute la salle. Acte I : « Of Velvet and Vice ». La vraie Gaga se dévoile enfin sur « Bloody Mary », perchée dans une robe de velours rouge monumentale, pensée comme une cage d’acier. « Abracadabra » déclenche aussitôt l’explosion : j’avais rarement vu le Madison Square Garden dans un tel état 🔥 La jupe s’ouvre peu à peu comme un rideau et laisse apparaître les danseurs prisonniers de la structure. L’effet est saisissant ! Dans la salle, c’est littéralement l’hystérie. Gaga descend de son perchoir pour rejoindre une vingtaine de danseurs disséminés partout dans le décor, puis revient au sommet de la robe pour « Judas ». L’enchaînement des titres est parfait, et l’énergie sur scène est incroyable. Elle glisse un petit clin d’œil à « Aura » avant de disparaisse de scène pendant quelques secondes.

Elle revient transformée pour « Scheiße » : body noir, voile, bottes de cuir et surtout une gigantesque plume rouge à la main. « Hello New York City, this is my home! ». Le tableau est génial, parmi mes préférés de la soirée. Stroboscopes, French cancan improbable, le chaos total sur scène et dans la salle ! Un premier acte impeccable de bout en bout. Sur l’écran, un voile de fumée s’abat sur le décor. L’illusion est parfaite : on dirait vraiment que la brume envahit la scène. Le rouge vire au vert et démarre le tableau « Garden of Eden ». Gaga commence seule, récupère une guitare électrique, puis ses danseurs la rejoignent. Je trouve que le morceau passe bien en live et apporte une bonne respiration après cette ouverture grandiose.

Place ensuite à « Poker Face ». Une figure en blanc apparaît : perruque blonde bouclée, visage voilé de dentelle, couronne blanche. Un clin d’œil évident à son ère Fame Monster. La confrontation entre Gaga et ce double fantomatique se joue sur un catwalk transformé en échiquier géant ♟️ Les danseurs forment deux armées, noir contre blanc, et la bataille s’engage ! Le tableau est splendide et la chanson se termine sur Gaga qui crie : « Off with her head! », Gaga abat son double et les danseurs traînent le corps hors de la scène. C’était magnifique ! Transition ballroom sur un remix d’« Abracadabra », avec une vraie énergie de battle qui met le feu dans la salle. L’acte II, intitulé « And She Fell Into a Gothic Dream », est un peu long à démarrer. Le décor est un bac à sable géant filmé du dessus, donnant l’impression que Gaga est enterrée vivante avec des squelettes. Et ce soir-là, petit bonus, elle est littéralement ensevelie avec ses MTV VMAs fraîchement remportés.

Elle enchaîne « Perfect Celebrity » et « Disease ». Autour d’elle, les squelettes s’animent et se révèlent être des danseurs enfouis dans le sable depuis le début. J’ai trouvé la mise en scène franchement brillante : la partie haute de l’écran filme la scène en direct et, à chaque geste de Gaga, du sable semble s’écouler partout sur le décor. L’effet est super cool (et super difficile à expliquer à l’écrit 😂). À la fin, ses danseurs lui tendent une paire de béquilles chromées, clin d’œil évident au clip de « Paparazzi ». Et justement, la chanson démarre ! Gaga traverse le runway pieds nus, portant une robe blanche avec une traîne interminable, des béquilles et une armure chromée comme à l’époque. Sa traîne s’illumine de couleurs arc-en-ciel et ondule tout le long de l’avancée. C’est beau ! Vocalement, on sent qu’elle se ménage (après ses soucis à Miami, c’est logique), mais elle assure.

Après une courte transition, place à « LoveGame » qu’elle nous colle sur absolument toutes ses tournées. Pas une révolution, mais j’ai aimé l’énergie : la chorégraphie est chouette et j’ai trouvé les costumes des danseurs très sexy 🥰 Puis… intro hispanisante, et là pas de suspense : c’est « Alejandro ». Elle s’installe sur l’un des balcons du décor, et toute la salle se met à chanter la chanson en chœur avec elle. L’ambiance s’assombrit ensuite avec « The Beast ». Honnêtement, c’est le tableau qui m’a le moins convaincu du spectacle. Déjà parce que je n’aime pas trop la chanson et il ne se passe pas grand-chose sur scène. Nouvel interlude vidéo un peu flippant : derrière l’écran, des mains apparaissent comme si elles tentaient de s’en échapper.

L’acte III, « The Beautiful Nightmare That Knows Her Name », s’ouvre sur un crâne géant qui surgit au milieu de la scène. Gaga réapparaît alors dans une robe noire monumentale : corset baroque, traîne en tulle sombre, parsemée de roses rouges surdimensionnées 🖤 Pour moi l’un des costumes les plus réussis de la soirée. Ce qui est cool avec ce tableau, c’est qu’on reste dans le morbide, mais sans lourdeur : les lumières roses et bleues donnent même un côté fun. Franchement, c’était l’un de mes actes préférés, surtout qu’il enchaîne avec l’une de mes chansons fétiches de MAYHEM : « Zombieboy ». Un escalier est installé autour du crâne géant, Gaga grimpe, les danseurs se mettent à bouger comme des zombies… J’adore la chanson, et je dois dire qu’elle rend encore mieux en live ! L’ambiance dans la salle était dingue, tout le monde est à fond.

Elle enchaîne ensuite avec « LoveDrug », seule sur scène, et en profite pour appeler son chéri dans les gradins, qui, visiblement, ne la regardait pas à ce moment-là 😂 Puis arrive « Applause ». Au départ, seule une partie du public reconnaît l’intro et il y a une première vague d’euphorie… mais quand la vraie intro démarre, c’est l’explosion 🙌 J’ai été bluffé par l’accueil : sans doute le titre le plus acclamé de la soirée, et c’est dommage qu’il ait été si court. Gaga enlève le bas de sa robe, garde le haut du costume, et passe en body pour « Just Dance », remixé pour l’occasion. Sympa de voir qu’elle arrive encore à transformer ce tube en gros moment sans que ça sente la redite. J’ai beaucoup aimé cette version ! Transition suivante : l’écran affiche un œil géant qui nous observe, puis des silhouettes étranges surgissent sur scène et disparaissent aussitôt. Sans doute une nouvelle apparition des démons intérieurs de notre amie Stefani.

L’acte IV s’intitule « Every Chess Board Has Two Queens » et démarre avec « Shadow of a Man ». Un grand néon descend sur scène, l’ambiance est sombre et électrisante. Franchement, je suis content, car elle chante tous mes titres préférés de MAYHEM. Avant de commencer à chanter, Gaga prend le temps de nous remercier chaleureusement pour toutes ces années de soutien. Elle porte un costume noir et argenté avec une queue-de-pie. Dans la chorégraphie, elle glisse quelques pas iconiques de Michael Jackson – j’adore. Elle poursuit avec « Kill for Love » au bout du catwalk, puis enchaîne sur une vraie surprise : « Summerboy ». Toute la troupe se regroupe au centre de la scène, serrés les uns contre les autres, créant une atmosphère très sensuelle, presque sexuelle. J’étais étonné de voir ce morceau apparaître dans la setlist, mais ça fonctionne bien. J’ai trouvé le tableau très cool !

Sur l’intro de « Born This Way », Gaga rappelle que le show a été construit avec la communauté LGBT en tête, inspiré par notre fierté, notre amour et notre liberté. Elle lance le fameux « Put your paws up!! », et bien sûr, la salle explose. C’est devenu son hymne signature, au-delà de tous les autres titres de son répertoire et l’énergie est incroyable sur scène comme dans le public. La séquence se conclut dans un bain de lumière rouge. Le rideau s’ouvre de nouveau : l’immense robe-opéra du début revient, surmontée cette fois d’une figure machiavélique. Les démons ne sont jamais bien loin.

« Million Reasons » se joue comme un duo. Gaga réapparaît vêtue d’une cape noire transparente à capuche, façon fantôme de l’Opéra, et chante face à la Mistress of Mayhem. Le jeu de miroir est évident. La Mistress descend alors de son perchoir et l’invite à monter dans une gondole qui glisse sur le catwalk transformé en rivière. Gaga entonne alors « Shallow ». L’image est belle sur le papier, mais j’ai trouvé la mise en scène un peu ratée au MSG : trop de fumée, pas assez de lumière, impossible de vraiment profiter du tableau. Ça rendra sûrement mieux en vidéo, mais sur le moment j’étais frustré de ne rien voir ! Elle rejoint ensuite un piano installé au bout de l’avancée pour « Die With a Smile ». J’avoue que j’étais passé à côté de la chanson à la sortie de l’album, mais en live c’était une révélation : sublime. Elle en profite pour remercier le public, se laisse applaudir longuement, et confie que certes : elle joue les superhéroïnes sur scène, mais qu’en réalité elle est toujours touchée par l’amour qu’on lui renvoie. Elle dédie ensuite « The Edge of Glory » à sa famille présente dans la salle. C’est un grand ouf pour moi : j’avais peur qu’elle nous sorte un titre de « Joanne » 😅 Elle enchaîne avec ma préférée de MAYHEM, « Vanish Into You ». Gros moment ! Elle descend dans le public, fait le tour de la scène, prend des cadeaux, serre des mains. Elle quitte la scène et l’écran se referme derrière elle, embrasé de poussière rouge.

Place au dernier acte, « Eternal Aria of The Monster Heart ». Elle arrive sur un brancard, entourée de personnages masqués façon médecins de peste. C’est alors le moment « Bad Romance ». Gaga porte une tenue blanche courte, faite de plumes et de tissus effilochés, qui lui donne une allure presque animale. Sa coiffe évoque d’ailleurs des oreilles de loup ou de renard, et ses bras sont prolongés de longues mains d’alien. L’écran crache des flammes, la troupe entière salue et les crédits du spectacle défilent. Normalement, c’est fini. Mais personne ne bouge ! On retrouve Gaga en coulisses à l’écran, en train de se démaquiller, perruque enlevée, chantant « How Bad Do U Want Me » face caméra. Quelques secondes plus tard, elle réapparaît sur scène, avec un t-shirt des Knicks, en mode ambiance fête de fin de concert. Tous les danseurs la rejoignent, le public aussi joue le jeu, c’est super sympa. Pour conclure, elle diffuse « The Dead Dance », son dernier single extrait de la BO de Wednesday. On a droit à la chorégraphie complète par toute la troupe ! Elle salue une ultime fois : on sent qu’elle n’a pas envie de quitter la scène !

Je vais vous ressortir l’éternel : « Je pense que vous l’avez compris en lisant ce compte rendu, mais j’ai adoré le spectacle ! » 😅 J’y allais en m’attendant à quelque chose de bien, et dès la sortie de la salle, je me suis effectivement dit : c’était aussi bien que je l’espérais ! Avec Lady Gaga, on est rarement déçu. La production est incroyable, jusque dans les moindres détails. Et surtout, ce thème d’opéra morbide lui va à merveille. Les décors, les costumes, les références : du Fantôme de l’Opéra à Commedia dell’arte, donnent au show une identité visuelle vraiment inédite dans l’univers pop. C’était parfait ! La setlist m’a énormément plu. J’ai adoré entendre le nouvel album prendre vie sur scène : « Abracadabra », « Zombieboy », « Vanish Into You » ont été des moments géniaux. Les réorchestrations des anciens morceaux m’ont aussi plu, et j’ai adoré les petites surprises de la setlist comme « Summerboy » ou « Scheiße ». Vocalement, elle a assuré. Après l’annulation de Miami, je craignais une performance un peu en dessous, mais non : elle a été solide du début à la fin, même en se ménageant.

S’il faut chercher un bémol, ce serait le manque d’interactions. Le spectacle est vraiment millimétré, pensé comme une histoire en plusieurs actes. Résultat : moins de place pour le spontané. Elle parle un peu, elle remercie le public, mais les vrais moments d’échange arrivent surtout vers le final. Perso, ça ne m’a pas gâché l’expérience, mais je comprends que ça puisse gêner certains. Et malgré ça, quelle ambiance ! J’ai rarement vu le Madison Square Garden aussi électrique : tout le monde debout, chantant chaque mot, criant, applaudissant ! Et elle mérite cet accueil, on voit qu’elle a bossé comme une dingue. Elle sera en Europe bientôt, puis de retour aux États-Unis en 2026. Pour être honnête, je ne sais pas si j’y retournerai, car les prix ont triplé depuis (et ils étaient déjà indécents 😬), mais je surveillerais. Je vous laisse avec une sélection rapide de photos et de vidéos. J’attends vos commentaires ici ou sur les réseaux sociaux  Facebook, X et Instagram : on en reparlera sans doute quand Gaga passera par Paris ou Lyon. Pour retrouver mes autres comptes rendus, cliquez sur le hashtag juste ici : #LadyGaga

Setlist : The Art of Personal Chaos (intro) / Bloody Mary / Abracadabra / Judas / Aura / Scheiße / Garden of Eden / Poker Face / Perfect Celebrity / Disease / Paparazzi / LoveGame / Alejandro / The Beast / Killah / Zombieboy / LoveDrug / Applause / Just Dance / Shadow of a Man / Kill for Love / Summerboy / Born This Way / Million Reasons / Shallow / Die With a Smile / The Edge of Glory / Vanish Into You / Bad Romance / How Bad Do U Want Me / The Dead Dance (outro)

Également disponible en vidéo sur YouTube : Abracadabra – Poker Face – The Edge of Glory